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Vote du renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale : Ladan Tchiana victime de sa langue de vérité !

Comme on le sait, en dehors de la présidence, tous les autres postes de l’Assemblée Nationale sont soumis à un renouvellement annuel. Et d’après une jurisprudence bien établie, conformément à la Constitution, le Bureau doit refléter la configuration politique de l’Assemblée Nationale. Cette disposition constitutionnelle avait fait l’objet d’une interprétation de la part de la Cour Constitutionnelle, au terme d’un Avis donné par la haute juridiction. Ainsi, d’après cet avis consultatif, cette configuration s’entend par la représentation au sein du bureau de toutes les sensibilités politiques, majorité, opposition et indépendants. Pour le cas qui nous intéresse ici, il s’agissait, en l’occurrence du poste de sixième vice-présidence de l’Assemblée Nationale qui revenait de droit à l’opposition, principalement au groupe parlementaire auquel appartient l’Honorable député Omar Hamidou Tchiana, dit Ladan. Depuis longtemps, une tradition parlementaire s’est établie pour pourvoir aux différents postes au sein de l’Hémicycle, qui consiste à ce que chaque camp politique présente son ou ses candidats aux postes qui lui reviennent de droit et bénéficier du vote consensuel. En fait, le Règlement intérieur de l’Assemblée exige la majorité absolue pour être élu, et non la majorité simple. Or, sans un consensus préalable entre majorité et opposition, il est évident que certains postes attribués à l’opposition ne pourront pas être pourvus, à cause de la faiblesse numérique des députés de l’opposition. C’est pourquoi, généralement, dans un souci d’apaisement politique, majorité et opposition s’accordent pour faire élire leurs candidats. Mais, malheureusement, cette fois-ci, un tel consensus n’a pas recherché pour faire élire Ladan Tchiana au poste de sixième vice-présidence de l’Assemblée Nationale, car n’ayant pas atteint le chiffre de 85 voix représentant la majorité absolue des voix. Ladan Tchiana payerait sans doute son très grand esprit d’indépendance et ‘’d’indomptabilité’’ face à l’unanimisme général actuel. Après la SEEN, dont il avait été évincé du capital, le voilà à nouveau victime de l’ostracisme et de l’intolérance du ‘’Guri système’’. C’est malheureux d’en arriverlà à une telle conception des rapports politiques, qui dénote d’une personnalisation des combats politiques et un pervertissement des principes démocratiques.

C’est bien regrettable pour un parti comme le PNDS/Tarayya qui se revendique de la démocratie et du progressisme !

BADARA