Sit-in des femmes du mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie : Les manifestantes exigent la levée des sanctions de la CEDEAO
Le mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESPa), a organisé hier 18 octobre 2023, un Sit-in à la devanture de la représentation permanente de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sis au quartier plateau pour manifester son mécontentement et exiger la levée des sanctions iniques et inhumaines imposée au Niger par les Chefs d’Etat de cette organisation. Ce grand rassemblement des femmes a vu la participation du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) représenté par le Colonel Major Abdourahamane Amadou, le Colonel Sidi Mohamed et le Colonel Ibro Amadou.
Ces femmes brandissaient des drapeaux du Niger, du Mali et du Burkina Faso en main, ou accrochés à leurs foulards pour certaines d’entre elles. Elles ont manifesté au rythme des multiples chansons composées en l’honneur des forces de défense et de sécurité et du Général de Brigade Abdourahamane Tiani. Ce grand sit-in qui a rassemblé toutes les associations des femmes notamment les épouses et les veuves des militaires, unies comme une seule femme autour du mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie pour appuyer les actions du CNSP et démontrer la détermination des femmes à se placer aujourd’hui au-devant du combat citoyen face aux forces impérialistes qui menacent la quiétude du peuple.
Présents sur les lieux, les représentants du CNSP ont tenu à encourager les femmes dans la lutte qu’elles mènent pour la souveraineté. Ils ont également appelé les femmes à poursuivre leurs actions, tout en restant vigilantes et attentives et à ouvrir l’œil face aux ennemies internes qui chercheront à saper cet élan amorcé par le Niger.
Auparavant, la présidente des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESPa), Mme Maria Amadou, a lu une déclaration dans laquelle, elle fustige et dénonce les décisions de la CEDEAO et de l’UEMOA qui ont failli à leur devoir et déshonoré la mémoire des pères fondateurs de ces institutions qui les avaient créées dans le but de favoriser la vie en communauté, de faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens, de promouvoir et de soutenir le développement et au final de contribuer au bien-être des populations des pays respectifs.
Ce comportement laisse, se demande-t-elle, à penser que les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA auraient parié sur le sacrifice des Nigériens. « Sinon, comment pouvait-il en être autrement lorsqu’on sait que les premiers à en pâtir sont les populations civiles ? Est-il besoin de rappeler que les enfants, les femmes, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap seront les plus dramatiquement impactés ? Aujourd’hui, la crise humanitaire qu’ont provoquée ces sanctions est sans précédent », ajoute-t-elle. Les hôpitaux privés d’électricité, les produits et matériels vitaux bloqués, les denrées alimentaires bloquées, mettant en danger la vie déjà fragile et fragilisée de millions d’enfants, de femmes et de vieilles personnes. « N’eut été la résilience des Nigériens, la prompte et agissante fraternité des Etats frères tels que le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Mali et la clairvoyance des autorités du CNSP, des millions de Nigériens ploieraient encore sous l’insoutenable poids des sanctions inhumaines unilatéralement prises par ces institutions », souligne-t-elle.
Par ailleurs, la présidente a salué la résilience, la détermination et l’engagement ferme des Nigériens à mener à bon port le projet de refondation de notre pays le Niger tel que prévu par le CNSP. Tout en martelant énergiquement que cette présence massive des femmes, ici, ne consiste pas à quémander l’indulgence de la CEDEAO et de l’UEMOA, mais en tant que citoyennes, elles ont exigé la levée immédiate de ces sanctions illégales.
Hamissou Yahaya (ONEP)