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Politique : Les choses se gâtent au sein de la majorité

Selon des sources politiques crédibles, le régime de la renaissance aurait décidé de procéder à la vérification sur pièces du nombre des conseillers nommés à l’Assemblée nationale. A cet effet, une liste de présence physique des conseillers sera élaborée. Cette exigence du pouvoir Tarrayiste fait suite à la nomination de deux responsables par structures communales du parti aux postes de conseiller au titre de la région de Tahoua.

Bien qu’il soit autorisé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la nomination des conseillers par Seini Oumarou irrite beaucoup les ténors du PNDS. Pour des responsables du PNDS, la démarche du président du MNSD de nommer ses militants de la région de Tahoua à l’Assemblée nationale s’apparente à une velléité de récupération de leurs militants de la région de Tahoua. En tout cas, les différentes nominations provoquent des frustrations au sein de la majorité. Pour eux, prés de huit cent (800) conseillers auraient été nommés à l’Assemblée nationale par Seini Oumarou. Ce qui créerait un déséquilibre du point de vue budgétaire et une frustration au sein de la majorité. Une situation qui aurait provoqué une rencontre au sommet entre les responsables des partis de la majorité. Une rencontre qui aurait décidé d’imposer à Seini Oumarou une clé de répartition dans les nominations des conseillers à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, une vérification physique et sur les listes d’émergement sera faite à la fin de ce mois de janvier 2022. Cela pour déterminer le nombre exact des conseillers nommés par Seini Oumarou.

Pendant ce temps, au dessus du perchoir du président de l’Assemblée nationale, des décrets pleuvent chaque jour pour faire des camarades du parti et autres sbires politiques des conseillers principaux à la Présidence sans se soucier des capacités financières de l’Etat. L’Etat du Niger est considéré comme étant une vache laitière qu’il faut traire à volonté. Au même moment, les populations sont toujours confrontées à une insécurité alimentaire criarde, au manque d’eau potable, l’école publique en lambeau et les structures sanitaires restent des véritables mouroirs. Du reste, les maigres ressources publiques ne sont utilisées que pour répondre aux appétits et aux désidératas des princes de la cité. Une mauvaise gestion des ressources publique qui a fait et continue de faire stagner le pays dans la situation de dernier de la planète du classement IDH (indice humain de développement), avec une incapacité notoire à sécuriser les citoyens. Pour dire que les princes et leurs compagnies politiques se réalisent avec les ressources de l’Etat tandis que le peuple reste toujours à la recherche d’un minimum pour la survie. C’est dans cette situation désastreuse de népotisme et d’injustice sociale que le pays est plongé depuis 2011.

A.S