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Seïni Oumarou, sous le coup d’une motion de défiance ?

Le président de l’Assemblée nationale et non moins président du Mnsd Nassara, Seïni Oumarou, serait-il sur la sellette ? Selon des sources politiques autorisées, il est l’objet de violentes attaques en sourdine de la part de pontes du Pnds-Tarayya qui l’accusent de pêcher dans les eaux roses. Seïni Oumarou profiterait de sa station de président du parlement pour offrir des postes de conseiller à l’Assemblée nationale à tour de bras à de la clientèle politique. En échange, il exigerait et obtiendrait l’adhésion à son parti.

Sa zone de prédilection ? La région de Tahoua où il s’appuierait sut les bons offices de transfuges du Pnds-Tarayya. Le nom du député Ama Assa, ancien militant du Pnds-Tarayya, est abondamment avancé comme celui qui, parmi d’autres, serait très actif dans ce jeu trouble que les pontes régionaux du Pnds- Tarayya n’arrivent pas à digérer. L’affaire fait grincer des dents dans les rangs du parti rose et une campagne de dénigrement est actuellement orchestrée en vue de salir le président de l’Assemblée nationale. Combien de postes de conseillers existent-ils, aujourd’hui, pour justifier les cris d’orfraie du Pnds-Tarayya ? Sous Ousseïni Tinni, des sources politiques crédibles indiquent que le nombre de postes de conseillers à l’Assemblée nationale, toutes catégories confondues, serait de 1403. Un nombre impressionnant qui n’a suscité des mêmes acteurs, relèvent nos sources, aucune désapprobation.

Pour le Pnds-Tarayya, le député Ama Assa a quitté le parti rose pour le Mpr- Jamhuriya. Aurait-il migré vers le Mnsd-Nassara pour travailler pour le compte de Seïni Oumarou au recrutement de militants dans la région de Tahoua ? Quoi qu’il en soit, au Pnds-Tarayya où on a la gâchette facile, l’attitude du président du Mnsd-Nassara n’est pas tolérable. Et selon certains pontes roses, il faut lui donner une bonne leçon. Une motion de défiance, confiet- on, pourrait être envisagée à l’encontre de Seïni Oumarou qui, selon des sources concordantes, accepte d’annuler toutes les nominations de conseillers à l’Assemblée nationale. Le Pnds-Tarayya veut y voir plus clair et compte faire l’audit de ces postes, en nombre et en qualité, c’està- dire l’identité politique des bénéficiaires.

L’exigence du Pnds vis-àvis de son allié, le Mnsd, est assez cocasse pour ne pas révolter dans le cercle des collaborateurs du président Seïni Oumarou. On ne comprend pas cette attitude ostentatoire du parti rose qui ne se gêne pas de démarcher et de débaucher des militants de ses propres alliés. Les exemples sont légion et cela n’a jamais suscité la moindre protestation de la part de ses alliés.

Selon les mêmes sources politiques, la clé de partage des postes de responsabilité et de rentes au niveau de l’administration publique, tel qu’il est convenu entre le Pnds-Tarayya et ses alliés, confère 60% au parti rose et 40% à tous les autres partis politiques de la Mrn. Une clé que les barons du Pnds comptent appliquer à la lettre à tous les niveaux. Ce qui oblige Seïni Oumarou à revoir sa copie et ses prétentions à la baisse. Beaucoup de choses pourraient être compromises et il n’est pas exclu que le président de l’Assemblée nationale, qui traverse des heures difficiles dans son parti, mal en point à Maradi notamment, perde des plumes au bout de l’audit. Toute opposition de sa part, indique-t-on, pourrait éventuellement l’exposer à une motion de défiance.

Laboukoye