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Le début du commencement de la chute : l’Uraniumgate rattrape Mahamadou Issoufou

Quand, en 2016, pour la première fois, le journal Le Courrier a révélé ce qui serait connu sous le nom tristement célèbre d’Uraniumgate, certains, comme à leur habitude, ont parlé, avec dédain, de délation, d’information mensongère et même de ‘hasada’. Et à son directeur de cabinet de l’époque, Hassoumi Massoudou, actuel ministre des affaires étrangères, qui a piloté l’affaire de bout en bout, de Niamey au Liban en passant par BNP Paris Bas, avec sa moue méprisante habituelle, de venir divertir les nigériens, en parlant de « trading », les rassurant qu’ils ont même gagné 800 000 euros gratuitement, à ne rien faire (sic).

Le mensonge a beau courir, il finit toujours pas être rattrapé par la vérité que nul ne peut cacher ad aeternam. C’est ce qui arrive à l’ancien président de la République, Mahamadou Issoufou.Comme un retour de manivelle, puisque la roue de l’Histoire tourne, l’Uraniumgate vient de le rattraper. Et, cette foisci, l’information ne vient pas du journal Le Courrier. Mais d’Africa Intelligence dans une publication du 27 avril 2023. Dans un article intitulé ‘’De Niamey à Lagos, sur les traces des millions perdus d’Areva dans l’Uraniumgate’’, le journal révèle des « détails sur les bénéficiaires des opérations menées par Areva au Niger en 2011 ». Dans la vente circulaire d’une quantité estimée à 2 500 tonnes d’uranium acquises auprès de la SOPAMIN, en 2011, certains acteurs et personnalités ont été grassement rétribués. En même temps que l’opération coûtait 101 millions de dollars, de perte sèche, au groupe Areva. Parmi les bénéficiaires de ces virements occultes, dans des comptes bancaires tout aussi occultes, figure un certain T 3. « Un nom de code que des éléments de l’enquête américaine tendent à attribuer à l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou », lit-on. Ainsi, Mahamadou Issoufou « se retrouve suspecté d’avoir perçu 2,6 millions de dollars virés par Energy Standard Trading FZE sur un compte de la Standard Chartered Bank de Dubaï appartenant à OKI International Trading LLC, le 14 mars 2012, le 14 mars 2012 », précise le journal. Le même T 3, désormais identifié comme nom de code de Mahamadou Issoufou, aurait bénéficié d’un versement de 800 000 euros sur l’un de ses comptes à la banque suisse Picket lors de cette vente. Comme quoi les faits sont têtus et ont la vie dure. Tout ce qui pourrit dans l’eau, finit, tôt ou tard, par remonter à la surface. C’est connu.

Quand, en 2016, pour la première fois, le journal Le Courrier a révélé ce qui serait connu sous le nom tristement célèbre d’Uraniumgate, certains, comme à leur habitude, ont parlé, avec dérision, de délation, d’information mensongère et même de ‘hasada’. Et à son directeur de cabinet de l’époque, Hassoumi Massoudou, actuel ministre des affaires étrangères, qui a piloté l’affaire de bout en bout, de Niamey au Liban en passant par BNP Paribas, avec sa moue méprisante habituelle, de venir divertir les nigériens, en parlant de « trading », les rassurant qu’ils ont même gagné 800 000 euros gratuitement, à ne rien faire (sic)Comme si les nigériens ne savant pas que l’argent égale nécessairement une quantité de travail et qu’on ne peut pas faire du trading sans une garantie équivalente, sans mettre quelque chose en gage. La vérité a été cachée sur le trading, pourtant le DIRCAB savait ce qui s’est passé.C’est, lui, le même Jérôme Kerviel nigérien, qui a transféré les 200 milliards FCFA d’un compte de la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN), ouvert pour les besoins de la cause, à la BNP Paribas vers le Liban. L’Uraniumgate n’est qu’une infime partie des affaires scandaleuses du régime de Mahamadou Issoufou qui qui commencent à livrer leurs secrets. C’est le cas du prêt Eximbank de Chine dont le montant a été, pendant des années, caché au peuple nigérien. Le gouvernement nigérien n’a dû se résoudre à reconnaitre publiquement le montant de deux milliards que sous la pression de la Chine, selon certaines sources. Pourtant, lorsqu’en 2013, Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale à l’époque, a évoqué le prêt de deux (2) milliards de dollars contracté par notre gouvernement auprès de la banque d’Eximbank sans informer la nation, pour faire le parallèle avec le motif d’endettement vertigineux de la ville de Niamey reproché au Maire central, Oumarou Moumouni Dogari, sans en informer la hiérarchie -ce qui est faux-, il y a eu une levée de boucliers contre lui jusqu’au niveau du gouvernement. Amadou Boubacar Cissé, ministre du plan à l’époque, puis le Premier ministre Brigi Rafini lui-même, ont démenti, par voie audiovisuelle, les propos du président de l’assemblée nationale. Sans compter les multiples canaux de communication à la disposition du régime. Pour beaucoup d’observateurs, si le montant a été caché aux nigériens, ceux-là mêmes qui vont rembourser ce prêt avec leur pétrole hypothéqué sur plus de 20 ans, autrement au prix le plus fort, c’est qu’il y aurait une intention de faire main basse sur une partie de l’argent. Qui a bénéficié de combien lors de cette affaire ? On peut également citer l’affaire Africard, où le Niger a unilatéralement annulé le contrat qui le liait à la société de Danny Chaccour. Qui a reçu combien à ce niveau également ? Sans oublier beaucoup d’autres scandales dont l’achat du vieux coucou de 30 milliards FCFA au camarade président pour son confort personnel ainsi que ‘la boucle ferroviaire’ de Bolloré qui a dû coûter une fortune à notre pays. Dieu seul combien les nigériens vont payer pour cette perte sèche, ce crime économique.Ces différents scandales, la justice nigérienne doit un jour ou l’autre les élucider afin de situer les responsabilités.

Bisso