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L’armée malienne récupère Kidal : C’est fait, sans l’Armée française

Le 14 novembre 2023, l’Armée malienne est entrée à Kidal. Et cela après le départ, exigé par les colonels de Bamako, de l’Armée française, les militaires de Barkhane et la MINUSMA, la mission de stabilisation des Nations Unies. Cette opération a été de bout en bout initiée et conduite par les militaires maliens. Preuve que les dirigeants militaires de Bamako ne sont pas des officiers qui ont préféré les salons et les privilèges du pouvoir politique au lieu du terrain comme le disait le président nigérien déchu, Bazoum Mohamed. Preuve aussi que les armées du Sahel ne sont pas moins fortes que les terroristes et leurs alliés les rebelles. Preuve enfin que les dirigeants actuels du Mali sont des patriotes. N’en déplaise à l’ancien ministre des Affaires étrangères du Niger, Massaoudou Hassoumi, et les avocats du régime déchu qui ont passé le plus clair de leur temps à qualifier les dirigeants du pays de Soundjata Keita de populistes. Cette prise de Kidal est un coup dur pour l’agenda des Français. Très tôt, dans la perspective des indépendances, des lobbies ont caressé le voeu de la création un Etat blanc au Sahara. La deuxième guerre mondiale qui a dévasté la France mettra en veilleuse cette tentative. La reconstruction étant le principal objectif. Il y avait aussi l’Algérie qui constituait un épouvantail. Des rebellions ont été suscitées et financées avec pour objectif la création d’un Etat pour un groupe ethnique. Elles ont toutes fini par des accords de paix avec essentiellement le parrainage de l’Algérie qui voyait d’un mauvais oeil la création d’un Etat dont les habitants sont de la même identité que les Berbères algériens qui ont des velléités séparatistes. Et depuis ce projet de création de l’Etat du Sahara fut abandonnée. Il a fallu l’agression et le démembrement de la Libye pour l’idée refasse surface. On savait que le guide libyen entretenait une légion armée composé essentiellement de Touaregs. La France proposera à cette légion d’abandonner Kadhafi et de retourner au Mali pour qu’il y soit créé l’Etat de l’Azawad faisant ainsi un enfant dans le dos du président Amadou Toumani Touré qui ne refusait à l’ancienne métropole. Les séparatistes seront armés et financés pour s’emparer d’une partie importante du territoire malien. Ils seront supplantés par les islamistes. Devant les développements inattendus, la France décide d’intervenir. En 2013, les Djihadistes sont chassés de presque toutes villes du nord. L’Armée malienne y fait son entrée sauf à Kidal. L’Armée française empêche les FAMA d’entrer à Kidal où se sont retrouvés tous les combattants des mouvements séparatistes. La ville est administrée par ces mouvements qui sont aidés par les militaires français. A tous points de vue, Kidal ressemble à l’embryon de la capitale d’un Etat. Avec la bénédiction de la France et sous le parrainage de l’Algérie, des accords ont été signés. Des accords qui donnent l’impression de prendre en charge une partie des Maliens au détriment du plus grand nombre. Les nègres doivent travailler pour prendre certains en charge. Le contribuable malien devait fournir les moyens pour la dotation en infrastructures d’une zone qui à terme réclamera son indépendance. Des accords pour donner le temps aux séparatistes de se préparer. Comme ce fut le cas des accords entre l’Ukraine et la Russie qui a simplement pour objectif de donner le temps à l’Ukraine de se préparer pour la guerre contre la Russie. C’est l’ancienne Chancelière allemande qui l’a dit. La reconquête de Kidal par l’Armée malienne est aussi capitale dans la lutte contre le terrorisme. Base arrière des terroristes, Kidal est aussi un marché où est vendu le bétail enlevé dans tout le Sahel. Cette ville est aussi le lieu de tous les trafics qui financent les groupes armés qui écument la zone. Cette prise de Kidal est enfin un clap de fin pour l’agenda des Français qui ont fini par se découvrir avec la sortie du ministre de la Défense Français qui dit que du Mali naîtront l’Azawad et le Macina. Le Mali devrait être la Yougoslavie du Sahel.

Modibo