Skip to main content

Crise au Mali : Ire et hystérie

Les relations entre la France et le Mali n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Durant toute l’occupation coloniale française, les populations de l’espace actuel du Mali ont opposé une résistance. Des érudits, des chefs d’Etats- il en existait- ont été victimes de l’Armée coloniale. Nombreux ont été tués ou déportés. Après tous ces crimescontre l’humanité-, la France affranchie les Etats. Et dès l’indépendance, le Mali se détourne de ce pays. Modibo Keita noue de solides relations avec l’URSS. Son pays sort de la zone CFA, refuse de donner aux sociétés françaises les mines de Tessalit. Courroucés, les Français isolent le Mali et au bout de six ans Modibo est renversé. Son successeur, Moussa Traoré, s’insurgera contre le diktat de Mitterrand au sommet de la Baule. Il sera renversé. Amadou Toumani Touré, après des liaisons dangereuses avec la France, comprendra que derrière la rébellion se trouve un agenda caché. Il dressera une liste de 28 personnalités impliquées dans la déstabilisation du Mali. Il émettra des mandats d’arrêt contre ces personnalités dont beaucoup sont aujourd’hui dirigeants de mouvements et trafiquants. Il sera renversé.

Ibrahim Boubacar Keita bien membre de l’International socialiste n’a pas manqué au cours d’un sommet dans la capitale mauritanienne de signifier à certains dirigeants Français leur ingratitude. Lui aussi sera renversé. Les Français ont-ils la rancune tenace ? Comptent-ils régler une fois pour toute le compte à ces Maliens qui refusent de baisser les yeux ? Les derniers échanges entre autorités maliennes et françaises donne tout lieu de le croire. Les sorties de responsables français qui frisent l’hystérie ont eu pour conséquence de provoquer l’ire des autorités maliennes Conduisant à la décision d’expulsion de l’ambassadeur Français à Bamako. Et seul Dieu pourra prédire de quoi sera fait demain. La lutte contre le terrorisme n’explique pas à elle seule l’hystérie collective qui s’est emparée des autorités françaises. Il y a principalement la lutte pour exploiter les immenses richesses enfouies dans le sous sol de ce pays. Il y a surtout les intérêts égoïstes de certains responsables Français. Principalement le ministre des Affaires étrangères. Pour Jean Yves Le Drian c’est une question de course contre la montre.

Il est impératif que la junte quitte le plus tôt le pouvoir pour que les dossiers de lutte contre la corruption n’aboutissent pas. Thomas, le fils de Jean Yves Le Drian, serait cité dans une affaire de marché relativement à la confection de passeports maliens. Si la lutte contre le terrorisme est une affaire entre deux Etats et surtout une affaire de positionnement pour les sous sol Malien, la surenchère actuelle semble être une plate affaire de famille. Le Drian agit au détriment du Mali pour protéger son fils, ses amis et le lobby économique Breton.

MODIBO