Complot contre l’Etat du Niger : Des milliards de FCFA mobilisés pour déstabiliser le régime de Niamey
Le Niger, depuis les événements du 26 juillet 2023, fait face à plusieurs adversités : au niveau interne avec des acteurs du régime déchu, partis en exil pour tenir un discours rebelle à l’endroit des nouvelles autorités, demandant même que le pays soit militairement attaqué et détruit par les balles assassines de la France et, à l’extérieur, avec une CEDEAO manipulée et une France ringarde et rancunière. Au même moment, et cela lui permet de tenir face aux contrariétés, le peuple se levait, soutenant sans réserve le renversement de l’ancien régime, appelant à créer les conditions d’un nouveau départ qui puisse permettre au Niger d’avancer et surtout de parfaire sa démocratie violée et violentée. Mais alors que la CEDEAO, par les divergences qui la traversent mais avec de nombreux chefs d’Etat qui ne se sont jamais associés à la démarche belliqueuse qu’on leur dictait de Paris, d’autres présidents agités finirent par afficher un profil bas depuis que leur peuple s’y est opposé farouchement, dénonçant une attaque injuste contre le peuple frère du Niger, s’éloignant de la solution controversée de l’intervention armée inappropriée et partiale contre un Etat souverain. La France isolée dans sa posture guerrière, pour autant, n’en démord pas, et tient mordicus, à défaire la transition au Niger sans qu’on ne sache trop pour quel intérêt peut-elle avoir ces extrémismes et ces rancunes tenaces. Mais, on savait que certains apatrides en exil travaillent sous ses pieds pour espérer qu’ils puissent, ensemble, comploter contre le Niger. Peut-être, leur fait-on croire que ceux que Paris désigne sous le vocable désormais péjoratif et méprisant de « Junte » ne seraient plus soudés, ayant, soupçonnent-ils des visions partagées sur la conduite de la transition. Ils espèrent, comptant sur le personnel qu’ils ont laissé sur place et qui garde dans bien de cas les mêmes positions pour lesquelles les militaires peuvent ne pas, deux mois après, procéder à des changements de personnel qui puissent convaincre que l’on est dans un dynamique révolutionnaire qui défait un système massivement rejeté. Les apatrides en désarroi, ligués contre leur pays, prêtant le flanc à l’ennemi, peuvent croire qu’ils ont les moyens de se servir de dissensions imaginées entre militaires nigériens pour renverser la situation en leur faveur, donnant souvent à croire que le Général Tiani serait de leur côté pour être ce soldat soumis à un homme, leur gourou – Issoufou en l’occurrence – non à une patrie sous le drapeau duquel il s’engageait, lui jurant sacrifice et loyauté.
Si certains d’entre eux, depuis des jours, peu bavards sur les médias français qui leur offrent leurs micros et leurs caméras pour s’en prendre au Niger, devenant ainsi de facto des terroristes pour le peuple du Niger, sinon des rebelles, semblent changer de stratégie, pour agir en discrétion, misant sur leur capacité de représailles pour disloquer le CNSP et créer ainsi les conditions pour revenir au pouvoir, tenant peu compte, il va sans dire, du sort, de celui qu’ils prétendent défendre et qui reste toujours entre les mains des nouvelles autorités, alors ils se trompent lourdement.
Abuja, le QG de la déstabilisation du Niger ?
Nous apprenons selon des sources, crédibles à tout point de vue, que les « déflatés » du régime précédent, se nourrissant de chimères, peaufinent des stratégies, croyant à leur intelligence subversive, pour ne pas accepter un coup d’Etat dont ils finiront pourtant par prendre acte comme d’autres avant eux l’avaient fait dans la résignation, à quelques encablures de Niamey, à Abuja, s’activent à récupérer le pouvoir perdu, comptant sans doute sur des complicités internes. Ils ont encore de l’argent, ils peuvent promettre monts et merveilles à d’éventuels aventuriers. Ils seraient donc dans la capitale politique du Nigéria pour définir des stratégies pour déstabiliser le régime militaire en place. Peut-être que la France, qui pourrait promettre de la logistique à ce plan machiavélique, compte sur la capacité de nuisance de ses « mercenaires » nigériens pour faire entendre, de la part de la ministre française des Affaires Etrangères, que la France fera tout pour faire échouer la transition au Niger. D’ores et déjà, l’on apprend que certains auraient mis la main à la poche – si la France intéressé par le projet ne peut les en dispenser – afin de financer le projet funeste. Dans le pays, ils auraient également pensé à des stratégies de communication à mettre en place et pour mobiliser en plus également, plus de fonds pour soutenir la rébellion naissante, comptant dans la clandestinité sur certains soutiens encore restés au pays. Il s’agit pour ceux-là, confondant par cette mobilisation les choix des uns et des autres, de combattre l’ancien président Issoufou qu’ils considèrent, à tort ou à raison, comme proche des militaires, ou au moins, toujours, du Général Tiani qui reste un soldat de la République non d’un individu.
Entre désarroi et faux espoirs…
Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’autant le CNSP est uni – et il n’a pas d’autres choix dans le contexte actuel – autant le peuple est uni dans cette aventure, soutenant sans réserve les nouvelles autorités. Or, même Machiavel a enseigné que pour gouverner les hommes, au lieu de compter seulement sur les armes, il faut surtout travailler à avoir les coeurs des hommes. De ce point de vue, qui peut nier que les militaires n’ont pas conquis les coeurs des Nigériens ? Quand on les voit, H24, à tenir debout au rond-point Escadrille, et ce quels que soient le moment et les intempéries, et à manifester tous les jours et partout dans le pays pour soutenir le CNSP, c’est que ces militaires-libérateurs communient avec le peuple et cette complicité n’est pas prête de s’éteindre. Et malheureusement, les exilés et leurs complices internes sont aujourd’hui à découvert dans leurs manoeuvres et leurs sombres desseins pour le pays. Les renseignements nigériens les suivent méticuleusement : ils ne triompheront jamais, dans la malveillance, contre une patrie qu’ils semblent renier pour leurs intérêts égoïstes. Et les marabouts le confessent : « Incha Allah ».
Mairiga