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Visite d’une délégation de la Banque mondiale sur le site du barrage de Kandadji : Les travaux ont avancé de 27 %, la Banque Mondiale rassure les communautés de son appui

La première étape de la visite était le village de Sanguilé, l’un des trois (3) villages déplacés entre 2012 et 2016 pour permettre la construction des installations du barrage. A ce niveau, le Co-chargé au projet Kandadji, M. Vincent Roquet qui aide le gouvernement du Niger dans le cadre du programme de réinstallation des populations et ses collègues ont longuement échangé avec les populations du village de Sanguilé. Les membres de la délégation se sont aussi rendus à la case de santé du village pour s’enquérir des difficultés liées à la prise en charge des malades. Il s’agit entre autres selon, l’agent de santé de la case, Mme Boukari Ramatou Moussa, du manque de médicaments et de personnel. Cela est dû  de l’arrivée massive à Sanguilé des populations déplacées qui viennent s’installer. «Nous avons pu apprendre beaucoup de choses dans les discussions avec les communautés. Nous avons échangé sur la disponibilité des services scolaires, de santé et de sécurité», a déclaré M. Vincent Roquet. «Nous échangeons aussi avec les autorités locales pour voir dans quelles mesures les populations ont besoin d’un appui pour accompagner le changement dans leurs communautés», a-t-il ajouté. Il a ensuite assuré que la Banque Mondiale va continuer à appuyer ces communautés et à tirer les leçons de cette réinstallation pour les déplacements à venir au niveau du réservoir du barrage.

Au village de Haoussa Djabou, les membres de la délégation ont échangé avec les populations sur les aménagements hydro-agricoles. Les habitants ont témoigné que la Banque Mondiale et l’ONAHA ont beaucoup fait pour améliorer les aménagements. Comme résultats, le rendement du riz a augmenté de 5 à 6 tonnes par hectare. M. Vincent Roquet a souligné, que la Banque Mondiale aide à financer des améliorations sur les périmètres irrigués pour compenser la perte des terres. «Nous avons aussi mis en place un programme d’appui pour les personnes vulnérables pour leur fournir un appui alimentaire et financier avec l’aide d’un consortium d’ONGs qui travaille localement», a-t-il-dit.

Sur le site du barrage, les membres de la délégation ont constaté de visu l’avancement des travaux. Ils ont ainsi exprimé leur satisfaction à l’issue de la visite. Pour M. Sanjay Pahuaja, spécialiste en gestion des ressources en eau à la Banque Mondiale et Co-chargé au projet Kandadji, c’est toujours un plaisir de venir voir le progrès. «Nous avons fait beaucoup de progrès ces dernières semaines. Les travaux physiques pour le barrage avancent très bien de même que les travaux de la digue et ceux de la centrale», a-t-il fait savoir précisant que les travaux ont avancé de 27 %. «Nous félicitons l’Agence du barrage de Kandadji et l’Etat Nigérien pour cet avancement», a déclaré M. Sanjay Pahuaja.

Mohamed Nanzoul, spécialiste principal en infrastructures, Co-chargé au projet Kandadji a, pour sa part, soutenu que les travaux avancent. «Nous avons apprécié l’avancement par rapport à notre dernière visite», a-t-il ajouté.

Pour M. Ali Yero Amadou, Secrétaire général de l’Agence du Barrage de Kandadji, c’est une satisfaction pour eux d’avoir la délégation de la Banque Mondiale sur le chantier venue apprécier le niveau d’avancement des travaux. «Ils retournent satisfaits de l’état d’avancement des travaux qui est actuellement à 27 % et les travaux avancent normalement», s’est-il réjoui. Il a indiqué que la visite a permis de faire l’état des lieux des travaux. «Nous avons fait le point par rapport à tous les aspects du programme», a dit M. Ali Yero Amadou. «Nous sommes surtout en train de discuter par rapport à une mise en eau anticipée du barrage qui puisse nous permettre de faire fonctionner la centrale et produire de l’énergie avant la fin de la mise en œuvre du plan d’action de réinstallation», a-t-il expliqué. Le SG de l’ABK a par ailleurs noté que la fin des travaux est prévue en fin 2025 alors que les travaux du plan d’action de réinstallation, si on n’y prend pas garde ne pourront pas finir à cette date. «Nous sommes en train de voir pour faire fonctionner le barrage même si c’est à une côte inferieure à la côte 224 pour ne pas laisser l’usine rester sans fournir de l’énergie», a-t-il conclu.

Oumar Issoufou, (onep)

Source : http://lesahel.org/