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Tentative d’évasion du Président déchu Bazoum pris au piège

Une action commando pour tenter de libérer le président déchu Bazoum et le faire évader de sa résidence de détention à la présidence est envisageable mais personne ne pouvait s’attendre au plan d’évasion déconcertant qui a été décrit à l’opinion par le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ce jeudi 19 octobre 2023. Un plan d’évasion en trois phases qui n’a pas prospéré, selon Colonel-major Abdramane Amadou, grâce à la prompte réaction des forces de défense et de sécurité qui ont fait preuve de ‘’professionnalisme et de sang-froid’’ ce qui a permis ‘’de préserver des vies humaines et ce, en dépit de l’attitude irresponsable du président déchu et de ses complices’’.

Premier acte du scenario époustouflant, le président déchu en compagnie des membres de sa famille, de ses deux cuisiniers et ses deux gardes se lèvent vers 3 heures du matin pour tenter de sortir du palais, aidés par des complices internes, et emprunter un véhicule banalisé qui les attendaient à quelques encablures du palais. Abord dudit véhicule, ils seront conduits dans une maison au quartier Tchangarey (une planque) au nord-ouest de la capitale, à partir d’où ils seront acheminés vers deux hélicoptères affrétés par ‘’des puissances étrangères’’ qui les attend quelque part pour les exfiltrer en direction de Birni-Kébi (Nigéria). Pour le malheur du président déchu, ce plan d’évasion qui ressemble fort bien à une séquence de film hollywoodien n’a pas fonctionné. Les fugitifs et leurs complices internes seront arrêtés et une descente musclée d’éléments de la garde présidentielle lourdement armés au niveau de la maison devant servir de planque a permis d’appréhender sur place d’autres complices. Deux blessés ont été enregistrés lors de l’opération, a-t-on appris. Le porte-parole du CNSP, Colonel-major Amadou Abdramane, a rassuré que la situation est totalement sous contrôle et que le Procureur de la République a été saisi du dossier pour diligenter une information judiciaire. Voilà pour les faits qui suscitent une somme d’interrogations au regard notamment de légèreté déconcertante du plan d’évasion. L’enjeu principal de l’opération, c’est le président déchu qu’il fallait faire évader. Les membres de sa famille et le personnel assistant ne représentent pas des personnages précieux pour le CNSP. Pourquoi alors chercher à les faire évader en même temps que Bazoum au risque d’être rapidement découvert par les éléments de la garde présidentielle chargé de la surveillance de leur résidence de détention ? Comment plusieurs personnes peuvent-elles se mouvoir la nuit, vers 3 heures du matin, dans l’enceinte d’un palais présidentiel fortement gardé en raison des menaces d’agression militaire extérieure qui plane sur le palais sans éveiller les soupçons des éléments de la garde qui ne sont pas impliqués dans la combine ? Un charlatan leur a-t-il apporté discrètement une potion ou un charme magique en leur faisant croire que la recette pouvait les rendre invisibles et ils y ont cru ? C’est dans l’ordre du possible ! Autrement, nous voyons mal comment Bazoum a-t-il pu succomber à la possibilité de réussite d’un tel plan d’évasion aussi risqué. Concernant les deux hélicoptères à appartenant à des puissances étrangères qui devraient les transporter vers le Nigéria, de quels pays pourrait-il s’agir ? Est-ce des aéronefs basés déjà dans notre pays ou en provenance de pays voisins qui abritent des forces étrangères ? Pour sûr, il est difficile voire impossible que des avions parviennent à pénétrer notre espace aérien sans être détectés par les radars de la tour de contrôle.

Taweye