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Sous le régime du PNDS : La ‘’Honte’’ de certains acteurs de la Société Civile nigérienne

Image d'illustration

Il fut un temps où les nigériens ont véritablement cru aux actions des Organisations de la Société Civile Nigérienne. L’on se rappelle avec joie de cette marche historique organisée par une coalition des OSC nigériennes contre la vie chère. Ce jour-là, plusieurs responsables politiques étaient sortis, convaincus des idéaux poursuivis par cette coalition. A cette époque, la société civile nigérienne n’était pas encore prostituée et chacun jouait véritablement son rôle. Il a suffi juste de cette création de la CFDR pour que les organisations de la société civile se retrouvent sur le même terrain de combat que les partis politiques. C’était le combat contre le Tazartché de Tandja Mamadou et déjà à l’époque, certains observateurs avertis avaient dénoncé un tel amalgame qui ne présageait rien de bon. Et très vite, l’Histoire très proche donnait raison aux vrais analystes car une partie des OSC présentes dans cette coalition manifestaient leur boulimie en réclamant une charte dans laquelle les partis politiques prendraient l’engagement de les associer dans la gestion des affaires une fois le pouvoir acquis. Le chef de file de l’opposition du temps, Mahamadou Issoufou avait refusé cette manifestation de manque de confiance en prenant l’engagement solennel de composer avec les responsables des OSC une fois le pouvoir acquis, surtout à sa cause. Chose faite et engagement tenu car, dès la formation du gouvernement et des autres services institutionnels, plusieurs responsables des OSC ont été associés. C’est ainsi qu’un certain Marou Amadou s’est retrouvé comme ministre de la justice au nom de son combat au sein de la CFDR et au nom du quota octroyé aux OSC.

C’est véritablement à partir de ces événements que la Société Civile nigérienne s’est prostituée et les responsables devenus de véritables ‘’putes’’. A l’image de Marou Amadou, ils sont nombreux les acteurs de la société civile nigérienne et des soi-disant syndicalistes qui ont été servi par le pouvoir et qui se sont débarrassés des idéaux qu’ils défendaient. La vocation d’une organisation de la société civile est d’exercer un travail de veille et de contrôle de l’action de l’état. Cependant, quand le responsable d’une OSC se retrouve comme ministre ou responsable à un poste gouvernemental, quelle action de veille peut-il réellement exercer sur ce pouvoir qui le nourri ? Cette semaine, les nigériens ont été servis largement par un scoop qui a animé les débats sur les réseaux sociaux. Il s’agit notamment du show (ou des shows) auquel s’est livré l’ex ministre de la justice, acteur de la société civile qui vient à présent d’être nommé ambassadeur du Niger en Ethiopie. Que de titres pompeux. Le cas de Marou Amadou traduit de fort belle manière le degré d’immoralité des certains acteurs de la société civile nigérienne. Ils sont dans l’ensemble noyés dans les engrenages du pouvoir et ils adaptent leur discours en fonction des avantages qui leurs sont destinés. Qu’ils se retrouvent un tant soit peu dans la précarité, ils commencent à faire la grande gueule, voyant des poux sur chaque crâne rasé des gouvernants. Il suffit d’une nomination pour que ces indélicats changent de discours. Le diable d’hier, dans ses mêmes habits, devient le messie sauveur du pays. Dans un tel contexte, comment faire confiance aux OSC certains syndicats nigériens ? Certes, il y en a qui continuent à marcher droit. Chaque jour que Dieu fait, on les voit se démener à dénoncer les mauvaises pratiques de l’Etat. Cependant, jusqu’à quand ? Le doute est permis car, la volte-face de certains acteurs comme Marou Amadou fait beaucoup réfléchir. Nonobstant le fait qu’il a trahi ses propres idéaux, Marou adresse une véritable insulte aux nigériens. L’on se demande véritablement ce qui l’a fait pleurer lors de cette cérémonie devant les journalistes. Verser des larmes comme un petit garçon face aux médias, c’est le comble de l’idiotie. Quelle est la nature de ces larmes ? Regrettent-il sa position mitigée ou la trahison perpétrée sur le peuple nigérien qui l’a cru et lui a fait confiance à un certain moment de sa vie ? Cet homme est léger et compromettant dans son essence. Du reste, l’on se demande ce qui traverse l’esprit des autorités pour faire confiance à un homme aussi faiblard que lui. Surtout que dans un autre scoop, il revient comme pour s’excuser en dénonçant et en fustigeant la position des autorités par rapport à la présence des troupes étrangères au Niger. Certes, il a ignoré que c’est un point névralgique que le président Issoufou n’aime pas que l’on aborde. Mais lui, il l’a clairement dit «Je m’en fous» ; comme pour dire que l’on peut surseoir au poste qui lui est pourvu. Mais attendez ! D’où estce que cet homme tire-t-il cette suffisance ? Qui nargue-t-il au fait ? Le président Mohamed Bazoum, Issoufou ou Hassoumi qui l’a coopté dans son ministère sans aucune qualification ? Apparemment le petit a grandi et il peut narguer qui il veut. Wait and see car, tous ceux qui se sont comportés ainsi ont été durement sanctionnés au PNDS ; question de discipline et de hiérarchie.

En attendant, les nigériens continuent à deviser sur la conduite de cet homme. Au-delà, c’est toute la société civile nigérienne qui se trouve être traînée dans la boue par ce comportement ignoble de Marou Amadou. En tout cas, les nigériens ne lui ont pas fait de cadeau. Il doit faire des pieds et des mains pour aller se réfugier en Ethiopie ; si bien sûr le PNDS arrive à tolérer sa bourde. Auquel cas, qu’il s’apprête à vivre les pires moments de son existence. Dans tous les cas, beaucoup ont relevé que cet homme n’est pas normal ; il y a dans ses propos et dans son regard une sorte d’étincelle. On le susurrait depuis longtemps. Cela est-il en train de se concrétiser ? Après la pluie le beau temps ; et la trahison a aussi son salaire.

Kaillo