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Ressources minières : Quel avenir pour l’or noir nigérien ?

Les Nigériens, à juste titre, craignant que le pétrole subisse le même sort que l’or et l’uranium, se posaient légitimement mille et une questions autour de la gestion du pétrole depuis plus de dix qu’on l’exploite dans le pays. Ils s’y sont davantage intéressés depuis que de nouvelles perspectives s’y annonçaient, avec la production qui est appelée à connaitre une hausse sensible. Depuis, le Niger avait opté pour une exportation du brut via un pipeline qui le conduira d’Agadem au port de Cotonou, un vaste projet qui annonce de beaux jours à la production pétrolière au Niger, désormais dans le cercle prestigieux des grands producteurs de pétrole.

Nous nous sommes intéressés aux perspectives qui s’offrent au Niger depuis l’annonce du relèvement de la production, de 20 000 à 100 000 barils/jour, et la mise en chantier de l’oléoduc. Le jeune ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani I. Mahamadou s’en était fait un défi à relever et l’on apprend depuis quelques jours que le chantier est en passe d’être terminé, et de sources techniques, dans le respect des normes contractantes.

Quand, de ce point de vue, le ministère du Pétrole, est en passe de gagner un pari, le Ministre peut bien se réjouir d’une baraka qui lui aura amputé la gestion de l’énergie, devenue une entité ministérielle autonome confiée à un autre, et qui, par les désagréments que l’on a vécus il y a quelques jours, et pendant des semaines du fait des coupures intempestives, avait fait souffrir les populations de plusieurs régions du pays. Aussi, peut-il être heureux que son image n’ait pas à souffrir d’un tel fiasco. De sa gestion du pétrole, les Nigériens attendent donc beaucoup. Il doit apprendre des échecs de son prédécesseur, notamment, en gérant mieux la communication autour de son ministère et notamment de la question pétrolière pour mieux informer et donner plus de visibilité sur ce ministère qui fonde bien d’espoir chez les Nigériens.

Et cet autre pari est bien tenable. C’est, du reste, dans l’ADN d’une génération dont il peut se réclamer.

Ali Soumana