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Rencontre Bazoum - société civile : La société civile putschiste chez le président Mohamed Bazoum

Que redoute le président Bazoum pour s’entretenir, plusieurs heures durant, la semaine dernière, avec les responsables de la société civile que son prédécesseur, ami et camarade, Issoufou Mahamadou, qualifiait de putschiste il y a quelques mois ? On se rappelle que le président de la République pesait, il y a seulement quelques semaines, de tout son poids pour que les manifestations projetées par cette société civile soient interdites. On se rappelle aussi que récemment, lors d’une visite de travail, un responsable des Nations Unies disait que le Niger n’est ni une République ni une démocratie. En sachant que le régime de la Renaissance est extraverti, on pourrait penser que cette rencontre est essentiellement destinée à la consommation extérieure. D’autres par contre pense que le président se serait rendu compte des difficultés de mise en oeuvre de son programme et qu’il serait à la recherche d’alliés.

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Il se serait surtout rendu compte de la difficulté de lutter contre la corruption d’autant que la majorité des mis en cause dans les dossiers sur la table du procureur provient de son parti, de son camp politique. Il voudrait probablement, au moment de lancer la croisade contre les délinquants économiques, avoir le soutien de la société civile ou tout au moins sa compréhension. Il ne voudrait certainement pas avoir à affronter, en plus de ses amis, la société civile indépendante. Il voudrait faire une chose à la fois. Dans un communique, à propos de cette rencontre, la société civile indépendante dit prendre acte des engagements du président, mais reste sur ses gardes. D’autant que ses professions de foi, depuis son discours d’investiture, n’ont pas connu de mises en oeuvre du fait probablement de ses amis. La société civile lui donne encore une période de grâce. A lui d’en mériter en engageant une lutte implacable contre les délinquants économiques qui ont saigné ce pays, empêchant des investissement dans les secteurs sociaux de base. Il a beau dire ne point vouloir fouiller dans les poubelles, il y sera obligé. Quitte à froisser ses amis et alliés qui ne se laisseront pas faire. il ne lui reste plus qu’à en faire autant avec l’opposition politique.

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Modibo