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Redéploiement des forces françaises et européennes au Niger : Les partis au pouvoir annoncent déjà la décision de l’Assemblée nationale

Au lendemain de l’annonce par le président français Emmanuel Macron du redéploiement au Niger des forces françaises et européennes des opérations Barkhane et Takuba chassées du Mali, «avec l’accord des autorités nigériennes», le pouvoir de Niamey a, face aux premières réactions de désapprobation, laissé entendre que la question sera soumise à l’examen de l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée à des médias français, le ministre nigérien des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou l’avait dit le président de la République Mohamed Bazoum l’avait aussi redit dans sa dernière «conférence des cadres». Chez chacune des deux personnalités, on sentait une certaine assurance quant à l’approbation de la décision par l’Assemblée nationale où à lui seul le principal parti au pouvoir a presque la majorité des députés. Avec la dernière sortie des partis au pouvoir, tous les analystes sont unanimes que la décision de redéployer des forces de Barkhane et Takuba au Niger passera comme lettre à la poste. Le PNDS-TARAYYA et les partis qui le soutiennent ont repris à leur compte les arguments développés par le Président Mohamed Bazoum pour justifier le redéploiement de ces forces. Le débat à l’Assemblée nationale sur la question va donc être une simple formalité. Il va juste servir d’occasion à certains députés zélés des partis au pouvoir de narguer leurs collègues de l’opposition et les Nigériens qui s’opposent à la présence des forces étrangères. C’est très triste pour le Niger d’arriver à une telle politisation de toute question qui engage son devenir. Les acteurs politiques sont tellement aveuglés par la défense de leurs intérêts et de leurs partis qu’ils ne font aucun effort pour analyser les choses avec sérénité et pouvoir mesurer leurs conséquences sur le pays à court, moyen et long terme. Tout se fait sur le coup de la passion et des humeurs. Accrochés à des postes de ministres, députés ou même simples conseillers, des hommes et des femmes ne raisonnent plus sur la base de leur âge ou même de leur foi religieuse. Ils sont capables de soutenir le mensonge et tourner le dos à la vérité pour faire plaisir à leurs partis politiques, oubliant que cette vie n’est qu’éphémère et qu’elles et ils auront à répondre individuellement face à leur créateur tôt ou tard.

I.B