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Arrestation de l’ancien maire de Namaro : Un embryon de tentative présumée de coup d’état ?

 C’est par notre confrère l’Enquêteur, dans sa parution du 7 mars dernier, qu’on apprendra que plusieurs personnes auraient été placées en détention à la gendarmerie nationale. Et ce, en rapport avec l’enlèvement ‘’en plein jour et coeur de la capitale’’ de Mounkaila Seyni Moussa, ancien maire de Namaro, le 24 février dernier, jour du début du conflit en Ukraine. Sa famille pendra deux jours après qu’il est aux du principal service de renseignements, la direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure. Devant le silence des services en charge de cette affaire, place aux analystes de tous bords. Les seules informations en rapport avec cette affaire proviennent du journal l’Enquêteur. Et là, il est dit que la conspiration est au stade de la conception. Comment alors, un homme qui arrive à peine à assurer la popote chez lui pourrait-il avoir à l’esprit la conception et les moyens pour le recrutement dans une telle entreprise ? Et puis dans un pays de droit, il y a des procédures pour traiter des affaires de ce genre.

Le rapt, en dehors de toute procédure légale, ne sied pas dans un pays de droit. D’autant que toute information ou preuve obtenue sous tortures, intimidations ne peuvent être recevables devant un juge. D’ordinaire et depuis toujours, les services de renseignements manipulent les plus hautes autorités. Pour certainement obtenir le plus de subventions qui se dépensent sans aucune forme de contrôle. Enrichissant ainsi les responsables de ces services. Et si l’on sait que ce service a connu récemment des changements, on pourrait supposer que les nouveaux patrons voudraient marquer leur empreinte. En attendant plus d’informations sur ce dossier, on remarquera qu’il intervient pile au moment où, dans de conditions pas très différentes, un caporal chef de l’Armée a été enlevé ‘’en plein jour et au coeur de la capitale’’ et froidement assassiné. Les deux affaires sont-elles liées ? Autres questions. Quelle est l’identité de hommes retenus à la gendarmerie ? Sont-ils encore en activité dans les différentes casernes des forces de défense et de sécurité ? Ou bien des civils comme l’ancien maire de Namaro ? Ou encore des anciens militaires ? Dans ces deux derniers cas, l’entreprise ressemblerait plus à une opération de constitution de gangs.

Modibo