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Ouverture de la 7ème réunion de l’Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC) : Vers la mise en place de structures régionales de prévention et de gestion des crises et catastrophes

Niamey, la capitale nigérienne, accueille du 3 au 4 juillet 2023, la 7ème réunion des Directeurs Généraux et Directeurs de Protection Civile des pays d’Afrique membres de l’Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC). Placée sous le thème, «Une protection civile sans frontière pour une Afrique plus résiliente : la Plateforme Afrique», la rencontre s’appesantira sur la création de la plateforme régionale africaine. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en présence de plusieurs personnalités.

La plateforme qui sera ainsi mise en place s’appuiera sur trois entités notamment, un dispositif de collecte et de partage des données et d’informations sur les risques de catastrophes, un dispositif de renforcement des capacités des acteurs de protection civile et enfin, un dispositif communautaire des moyens de réponse à savoir le matériel d’intervention et les intervenants.

A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a souligné que le thème de la présente rencontre porte sur la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de l’Organisation Internationale de la Protection Civile pour l’Afrique par le biais du Bureau régional et de trois autres entités que sont : le Centre Régional des Opérations d’urgence, l’Ecole Régionale et l’Entrepôt Régional.

Pour le ministre Hamadou Adamou Souley, cette Stratégie doit permettre de disposer de tous les instruments pour que les structures soient pleinement opérationnelles. «Je fais allusion ici aux dispositifs de collecte et de partage des informations sur les risques de catastrophes, de renforcement des capacités des différents acteurs de la protection civile et de réponse à travers un personnel rompu et des matériels adaptés», a-t-il dit.

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a ensuite fait savoir que cette Stratégie pour l’Afrique conforte bien la politique du Niger dans le domaine de la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les risques de catastrophes de toutes origines, qui sont, par ailleurs, la raison d’être de la protection civile. Pour le ministre Hamadou Adamou Souley, il est impératif pour «nos Etats de disposer de mécanismes de riposte efficaces en cas de situations d’urgence». Mieux, renchérit le ministre l’Intérieur et de la Décentralisation, il est tout aussi impératif de renforcer la coopération inter-Etats pour bien mutualiser les ressources car les catastrophes ont un caractère transnational.

Selon Mme Mariatou N. Yap, Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC), la présente réunion est l’occasion d’envisager la mise en œuvre de ces trois dispositifs dans un contexte mondial particulier marqué par la recrudescence des situations d’urgence et la rareté des ressources. «Dans cet environnement, les pays à revenus limités sont les plus vulnérables et nécessitent beaucoup plus d’accompagnement, aussi bien au niveau opérationnel qu’institutionnel», a-t-elle précisé.  L’OIPC, Organisation intergouvernementale créée en 1931, a pour objectif, entre autres, d’encourager et assurer l’échange d’informations, d’expertises ainsi que d’assistances techniques entre les différents pays en matière de protection civile.

Pour sa part, le Colonel-major Boubacar Bako, Directeur général de la Protection Civile du Niger a souligné que depuis plusieurs décennies, le Niger fait face aux conséquences des changements climatiques qui se traduisent par la récurrence de phénomènes extrêmes comme les sécheresses et les inondations. Ce qui a amené les autorités à prendre des mesures afin d’outiller le pays de cadres juridique et institutionnel solides permettant une gestion interministérielle des situations de catastrophes. «Ces réformes ont aussi consacré la modernisation de la protection civile, (collecte des données en ligne par kobo, la création et la modernisation de la capacité d’alerte) et l’utilisation des technologies de surveillance intelligente et drones dans l’évaluation des catastrophes, a- t-il indiqué. Le DG de la Protection civile a aussi noté que ces mesures se concrétisent, entre autres, par la création du Centre Opérationnel de Veille et de Conduite de Crise (COVACC) à travers la loi N°2017-006 du 31 mars 2017 déterminant les principes fondamentaux de l’organisation de la protection civile. Le COVACC est un outil interministériel de coordination opérationnelle dans le cadre de la gestion des catastrophes. «Aussi, en application du décret N°2018-538 du 27 juillet 2018 portant code d’alerte national et de ses arrêtés d’application, le COVACC initie des messages d’alerte à l’endroit de la population à travers les chaines de radio-télévision publiques et privées, les radios communautaires et les compagnies de téléphonie mobile», a ajouté le Colonel-major Boubacar Bako.

Oumar Issoufou (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org