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Ouverture de l’Atelier de formation sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. : Les organisations de la société civile des pays membres de la CEDEAO à l’école de la lutte contre le financement du terrorisme

Le Groupe International Anti-Blanchiment d’Argent (GIABA), en partenariat avec le Centre National de Traitement de l’information Financière CENTIF organise depuis le mercredi 19 juillet 2023 à Niamey, un atelier régional de sensibilisation des organisations de la société civile des pays membres de la CEDEAO, sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme LBC/FT. L’ouverture de l’atelier a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère des Finances M. Mamane Boukari, en présence du représentant du Directeur Général du GIABA M. Timothy-Melaye, et du président du Centre National de Traitement de l’information Financière (CENTIF) M. Ibrahim Bania.

Durant trois jours de formation, les participants vont pouvoir renforcer leurs capacités et identifier les risques de financement du terrorisme dans les Organisations de la société civile et Organisations Non gouvernementales.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire Général du Ministère des Finances M. Mamane Boukari, a rappelé que le Niger s’est inscrit dans cette dynamique mondiale de lutte contre la criminalité financière, en mettant en place un Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) crédible. M. Mamane Boukari a par ailleurs précisé que le choix des organisations Non gouvernementales (ONG) se justifie par le niveau relativement élevé du risque d’abus d’utilisation aux fins de Financement du Terrorisme auquel sont exposées singulièrement les ONG au Niger.

Pour sa part, le représentant du Directeur Général du GIABA M. Timothy-Melaye a souligné que cette rencontre a entre autres objectifs de sensibiliser les OSC sur les risques et les conséquences du BC/FT dans la sous-région ; de renforcer les capacités des acteurs des OSC dans la LBC/FT ; de porter le message de plaidoyer du GIABA afin d’influencer la mise en œuvre effective des dispositifs de LBC/FT aux niveaux national et régional ; d’identifier une stratégie efficace en vue d’ériger et/ou renforcer un réseau solide d’OSC ouest africaines engagées dans la LBC/FT.

« L’un des axes stratégiques du GIABA depuis 2011 est la promotion de partenariats stratégiques avec le secteur privé, la société civile et les autres acteurs clés. Pour permettre aux citoyens de prendre des mesures appropriées contre le BC/FT, il est crucial de poursuivre la sensibilisation des OSC sur le BC/FT et ses infractions sous-jacentes. Leur implication collective est déterminante dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a indiqué M. Timothy-Melaye.

C’est donc conscient des effets néfastes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme que le GIABA, en sa qualité d’organisme réglementaire et opérationnel, a élaboré une approche collaborative avec tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la criminalité internationale. Pour M. Timothy-Melaye cette coopération renforce la prise de conscience des effets du BC/FT par les organisations de la société civile et permet aux citoyens de prendre des dispositions préventives contre ce fléau.  Dans cette lutte, la société civile constitue un canal privilégié de plaidoyer et l’épine dorsale du changement. L’utilisation de la plateforme des Organisations de la Société Civile (OSC), permettra d’assurer une participation active des populations contre la menace du BC/FT. « C’est dans ce contexte que le GIABA a institutionnalisé un programme régional qui permet de sensibiliser les acteurs des OSC sur des questions émergentes de la LBC/FT afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans cette lutte », a-t-il notifié.

Quant à M. Ibrahim Bania, président de la CENTIF, il a souligné que la criminalité financière est une énorme source d’instabilité macro-économique et de fragilisation des institutions, qui sont préjudiciables à la croissance et au progrès social. « Le financement du terrorisme, en étant le socle des attentats terroristes, est pour sa part, une énorme source de tension sécuritaire, des pertes en vies humaines causées et facilite l’instauration d’un climat défavorable à l’activité économique et à l’investissement, qui freine considérablement la croissance et le progrès social », a-t-il conclu.

Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org