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Nomination des magistrats : Le Niger doit se débarrasser des magistrats corrompus

L’on apprend que les techniciens du ministère de la justice, comme il fallait s’y attendre, avaient fait le travail préliminaire, en produisant un draft en prélude aux mutations et affectations des magistrats, opération qui devrait permettre d’assainir la Justice en amenant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais, d’autres anciens magistrats et enseignants de droit produisaient un autre draft que quelques complices réussiraient à faire passer sous les manteaux pour le glisser dans les projets d’affectation initiés par la tutelle. Ainsi, par cette action, ils auraient réussi à faire passer certains noms de leur choix. Cette attitude inadmissible, à un tel niveau de responsabilité, serait, pour certains observateurs, la cause de doublons que l’on a observés dans les nominations et affectations des magistrats. Certains, peut-on l’avoir constaté, sont affectés deux, voire trois fois, juste pour avoir le contrôle des différents tribunaux et même, peut-on le dire, une mainmise sur l’appareil judiciaire. A Niamey par exemple, au tribunal de Grande Instance hors classe, les 90%, des magistrats nommés seraient ceux de l’ancien régime, notamment du clan Issoufou. L’enjeu d’une telle mainmise extérieure dans les affectations des magistrats ne visent que deux choses : écarter les magistrats acquis à Bazoum Mohamed et à se donner les moyens de contrôler les juridictions afin de se protéger de probables représailles qui les obligeront à répondre de leurs actes. Comme on le voit, pour le clan Issoufou, le contrôle de la Justice, même quand on n’est pas officiellement aux affaires, est un enjeu crucial…

L’une des attentes non négociables des Nigériens reste, tout le monde le sait, le besoin de justice dans un pays qui aura été, pendant plus de douze ans, celui des inégalités, des injustices, de dénis de droit et de dérives autoritaires. Les Nigériens, depuis l’avènement du CNSP, rêvaient d’un renouveau, d’un Niger de justice. Il ne faut pas compromettre cet espoir. Les dernières nominations intervenues dans l’administration judiciaire, alors que l’on s’y attendait depuis quelques temps, avaient donné quelques doutes aux Nigériens. Cette situation a provoqué quelques grincements de dents dans le corps judiciaire. Et pour cause, l’on pourrait relever quelques magouilles à différents niveaux, au moins deux. On a dû trafiquer les premières propositions pour y verser d’autres à l’insu du CNSP.

En effet, l’on apprend que les techniciens du ministère de la justice, comme il fallait s’y attendre, avaient fait le travail préliminaire, en produisant un draft en prélude aux mutations et affectations des magistrats, opération qui devrait permettre d’assainir la Justice en amenant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais, d’autres anciens magistrats et enseignants de droit produisaient un autre draft que quelques complices réussiraient à faire passer sous les manteaux pour le glisser dans les projets d’affectation initiés par la tutelle. Ainsi, par cette action, ils auraient réussi à faire passer certains noms de leur choix. Cette attitude inadmissible, à un tel niveau de responsabilité, serait, pour certains observateurs, la cause de doublons que l’on a observés dans les nominations et affectations des magistrats. Certains, peut-on l’avoir constaté, sont affectés deux, voire trois fois, juste pour avoir le contrôle des différents tribunaux et même, peut-on le dire, une mainmise sur l’appareil judiciaire. A Niamey par exemple, au tribunal de Grande Instance hors classe, les 90%, des magistrats nommés seraient ceux de l’ancien régime, notamment du clan Issoufou. L’enjeu d’une telle mainmise extérieure dans les affectations des magistrats ne visent que deux choses : écarter les magistrats acquis à Bazoum Mohamed et à se donner les moyens de contrôler les juridictions afin de se protéger de probables représailles qui les obligeront à répondre de leurs actes. Comme on le voit, pour le clan Issoufou, le contrôle de la Justice, même quand on n’est pas officiellement aux affaires, est un enjeu crucial.

L’affaire est donc sérieuse pour ne pas être dénoncée. Le mal est entier quand, avec un tel dispositif trafiqué, il ne peut qu’être difficile de faire justice. Un tel schéma ne peut donc pas permettre d’espérer, et surtout quand la France rancunière n’est pas si loin pour travailler, en complicité avec les princes déchus avec lesquels elle converse tous les jours, à déstabiliser le pays. Hassoumi Massaoudou, à son ombre est prêt à tout. Surtout, le CNSP doit se méfier de gens qui ont suffisamment de milliards volés et qui peuvent s’en servir à desserrer l’étau autour d’eux. L’argent dans des pays de misère est une arme redoutable. Et le CNSP aura tort de ne pas travailler à arracher l’argent public dilapidé et volé.

Ça ne va pas…

Le malaise traverse la justice nigérienne. La justice n’est pas faite pour régler des compte et on ne peut pas vouloir que des hommes, on ne sait pour quelles rancunes, se servent de leur robe, pour poursuivre des gens, n’existant dans le corps que pour abuser de leur pouvoir pour nuire à des cibles pour lesquelles personne ne peut comprendre leur haine. La justice est noble. Elle ne peut pas fonctionner avec des travestissements. Comme on ne peut tolérer que des gens, pour assurer les arrières de gens dont les fautes sont avérées, se servent de leur science ainsi déshonorée pour promouvoir l’impunité et protéger des délinquants qui ne peuvent plus avoir de place dans le nouveau Niger que les Nigériens voudraient construire. Si ces positionnements trafiqués de certains juges s’avèrent, peuvent-ils également viser l’impunité de juges qui peuvent savoir leurs fautes dans l’exercice de leurs fonctions pour avoir, par abus, de leurs mains corrompues ou serviles, signé des arrêts qui ne visent qu’à faire mal pour les plaisir de quelques hommes politiques ? Ces dénis, le Niger n’en veut plus. Le Niger veut de bons juges. Une justice impartiale !

Appel au CNSP…

Les nouvelles autorités ne doivent pas se laisser tromper et abuser par certains qui rôdent autour de leur pouvoir, hérité de l’ancien système défait, dans ce travail qui demande de leur part minutie et attention. On ne peut d’ailleurs que s’y attendre quand, pour travailler, le système garde autour de lui les mêmes hommes qui étaient à la manoeuvre dans l’ancien système qu’on pouvait accuser, pour s’en défendre, de tous les péchés d’Israël. Nous avons depuis alerté que les bienveillances trompeuses de certains peuvent être des stratégies du PNDS qui le conseille à ses militants restés dans le système après leur chute pour être y maintenus, afin de pouvoir, au besoin, jouer son jeu. Les militaires doivent faire attention à ceux qui, ayant collaboré avec l’ancien régime, mais qu’il garde avec lui, car visiblement, ce sont ceux-là qui seraient en train de tromper la vigilance du régime pour que la Justice reste un appareil au service d’un clan, non du droit et du peuple. Il est donc impératif de vérifier toutes ces informations pour assainir le milieu judiciaire qui doit travailler à se crédibiliser aux yeux des Nigériens. Le Niger ne pourra pas avoir la justice qu’elle espère sans avoir, à la tête des institutions judiciaires, les hommes qu’il faut et dont l’intégrité autant que la compétence peuvent rassurer de leur qualité humaine intrinsèque.

Le CNSP ne doit, pour rien, perdre sa confiance avec le peuple. C’est pourquoi, ses décisions doivent le conforter pour amener les Nigériens à croire à ce qu’il fait pour continuer à le soutenir. La transition nigérienne doit donc donner des gages quant à ce qu’elle ne joue le jeu de personne, si ce n’est celui du Niger et de ses seuls intérêts. Il est absolument important de donner cette assurance. La France n’attend que la moindre faille pour saborder la transition. Elle a dit, et il faut s’attendre à ce qu’elle ne rende pas la tâche facile aux Nigériens, pactisant avec les ennemis internes du pays. D’autres colères, du fait d’incompréhension ou d’actes posés même par mégarde, du côté du peuple, ne doivent pas jaillir pour porter atteinte à la cohésion du peuple en lutte. Le CNSP en a besoin. Notre volonté commune d’aller de l’avant le commande.

Le PNDS que les Nigériens connaissent, tant qu’il ne sera pas balayé et jeté définitivement dans les poubelles de l’Histoire, n’aura pas dit son dernier mot. Les stratèges et autres spécialistes du complot sont, clandestinement au travail, cherchant les moyens de diviser les Nigériens, ce qui est du reste leur spécialité. C’est à ce prix seulement qu’ils peuvent parvenir à leurs fins. Peut-être que le fait d’avoir laissé les téléphones à ces gens pour communiquer avec l’extérieur est une faute. L’heure est venue de faire le bilan. Et de réfléchir à la posture à adopter pour déjouer, alors qu’il est temps, les pièges de ceux qui, sortis du peuple et de la France, nous ont promis faim et misère. Certains, de ces milieux, comme la France, rêvent toujours de renversement de situation. Il faut qu’on se serre les coudes dans le pays. Contre les apatrides. Contre la France de Macron. Il ne faut pas donner cette opportunité à ceux qui veulent dévier le cours de l’Histoire. Le peuple, toujours, aux côtés du CNSP, reste debout ! Et nous vaincrons.

Alpha