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Mobilisation de soutien au CNSP  : Les manifestants, toujours debout et résolus / Par Assane Soumana 

Mobilisation et prières des oulémas et des fidèles musulmans à la ‘‘Place de la Résistance’’ ou rond-point de l’Escadrille, le dimanche dans l'après-midi ; marche suivie de meeting à l’initiative des structures de la société civile pour exiger le départ des troupes militaires françaises, le samedi 16 septembre 2023 encore à la ‘‘Place de la Résistance’’ qui ne désemplit guère ; concert de l'artiste international guinéen Elie Kamano à la Place AB au campus universitaire de Niamey, dans la cadre d’une collaboration entre le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN), etc. Autant dire que les Nigériens sont déterminés et n’entendent pas baisser le bras dans le noble combat qu’ils ont engagé depuis plus d’un mois pour libérer le Niger des dérives  du régime déchu et du joug de la France.

Pour la rencontre de mobilisation des oulémas, pour implorer Allah de descendre sa miséricorde sur le Niger, comme d’habitude, il y avait cette foule incommensurable de fidèles, dont plusieurs leaders religieux et des acteurs de la société civile, qui a investi la célèbre ‘’Place de la Résistance’’ en cette après-midi du dimanche 17 septembre 2023’.

Selon les organisateurs de cette séance de prêches et de prières suivies de la kounout, il d’agit de montrer au monde entier que « les oulémas du Niger sont entièrement mobilisés pour assurer les nouvelles autorités de leur soutien sans faille et sans limite, ce jusqu’à la victoire finale ».

 '' Comme vous le savez depuis l'avènement du 26 juillet dernier notre pays le Niger est en train de traverser une situation très difficile, c'est dont le lieu pour nous les musulmans et tous les collectifs des associations islamiques de nous réunir ici pour accompagner le peuple nigérien dans le combat qu'il mène jour et nuit afin que la paix et la stabilité règnent dans notre pays'' a dit M. Hamid Moussa. '' C'est le peuple qui a décidé de faire quitter les forcés militaires sans conditions et sans délai, dans cette optique les citoyens sont prêts à défendre notre chers pays le Niger'', estiment les oulémas.

La veille, samedi, le tour était à la société civile d’organiser dans l’après-midi une marche partie de la Place Toumou jusqu’au même Rond-point de l’Escadrille pour une autre séance de résistance à travers un meeting pour exiger le départ des troupes militaires française du sol nigérien. Une fois de plus, ce sont des milliers de manifestants, hommes et femmes de tous âges qui ont envahis la ‘’Place de la Résistance’’, dans un concert de bruits de vuvuzela et de slogans comme ''Abas la France’’, ‘’abas la CEDEAO’’,  '' vivent le Niger, le Burkina et le Mali !’’, '' Saï Thiani’’ ! 

Les organisateurs de cette manifestation expliquent que le but ultime visé à travers cette sortie n’est rien d'autre que de réaffirmer la détermination du peuple nigérien à faire quitter la France du territoire nigérien. ''La mobilisation sera maintenue jusqu'à l’atteinte de nos objectifs. Depuis le mot d'ordre lancé le 2 septembre dernier, les citoyens sont déterminés à défendre la souveraineté du Niger, nous n'allons pas quitter le lieu avant de voir les forces étrangères françaises quitter notre pays'', assure un des intervenants du haut de la tribune.

’''Aujourd'hui les nigériens dans leur unanimité sont en train de montrer leur détermination même s'il faudrait marcher jusqu'à traverser le Niger entier pour libérer notre pays, car les citoyens et les nouvelles autorités ont décidé de faire quitter la France '', lance M. Bakin Batouré Almoustapha, Secrétaire général de l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN). ''Le peuples nigérien est resté uni et solidaire depuis l'avènement de 26 juillet dernier, les citoyens doivent restés debout jusqu'à la libération de notre chers pays le Niger'', souligne-t-il.

Même mobilisation, même détermination du côté du campus universitaire de Niamey, au cours de la soirée du vendredi 15 septembre 2023 où l'artiste guinéen Elie Kamano à la place Amadou Boubacar a servi de l’ambiance à travers des prestations au ton militant. Le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN) ont assuré !

Quant au Secrétaire général de l'Université de Niamey, il a confié que la jeunesse nigérienne souhaite que ‘’le vent qui souffle au Niger puisse permettre aux Nigériens de connaître la prospérité, la paix, la sécurité de connaître le développement socio-économique du pays. Il saisit l'occasion pour les étudiants de connaître ce qu'on appelle la réussite académique, la réussite sur tous les plans et qu'il soit opérationnel dans un Niger qui est sur la voie du développement dans lequel la démocratie trouve véritablement sa place ".

Pour sa part, le coordinateur du M62, M. Abdoulaye Seydou, a tenu à souligner que " avec les évènements patriotiques du 26 juillet, et aujourd'hui avec la révolution populaire qui en cours dans notre pays depuis cette date, parce que nous, à notre niveau nous ne considérons pas que nous sommes dans un contexte de coup d'État. Nous sommes dans un contexte de révolution populaire pour l'affirmation de notre souveraineté, pour l'affirmation de notre indépendance, pour la défense de notre dignité ".

L’intérieur du pays n’est pas n’ont plus en reste. En effet, dans le Damagaram, à environ, 900 km de Niamey, la population de Zinder est sortie massivement pour un autre meeting de soutien au CNSP et pour crier sa désapprobation contre la présence française au Niger. Des milliers de personnes étaient venues unir leurs voix à celles des autres Nigériens favorables au CNSP et hostiles à la France de Macron. A Gaya dans la région de Dosso et à Balleyara (région de Tillabéri), place aux « « zimas’’, détenteurs des secrets des forces occultes, et aux adeptes du ‘’bori’’ ou ‘’holleye’’ pour des séances d’initiation, invocation et de communion avec les esprits protecteurs en vue de protéger le Niger, ses filles et ses fils contre toute agression extérieure. 

Assane Soumana