Skip to main content

Le PM Ouhoumoudou sur la sellette ?

Le PM Ouhoumoudou sur la sellette ? Ces derniers temps, selon certaines sources, ce n’est pas la grande entente qui régnerait entre le Président Bazoum et son Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou. Il semblerait que le Président Mohamed Bazoum ne trouverait pas son PM assez engagé dans la lutte contre la corruption et pour l’instauration d’une gouvernance saine et efficace. Du côté de la Présidence, il paraîtrait que l’on n’aurait pas bien apprécié la récente prestation du Chef du gouvernement à l’Assemblée Nationale, suite à l’interpellation du député de l’opposition, Omar Hamidou Tchiana, dit ‘’Ladan’’, à propos des communications sur les marchés publics en Conseil des Ministres. Les réponses données par Ouhoumoudou à cette occasion n’ont guère fait mouche, bien au contraire, elles ont, en quelque sorte, fragilisé la volonté présidentielle d’instituer une gouvernance propre et transparente au Niger. Depuis, le gouvernement a rétropédalé pour revenir à l’esprit et à la lettre du décret de 2016 régissant le Code des marchés publics au Niger, qui fixe le seuil du montant des marchés publics soumis à l’obligation d’indiquer certains renseignements, tels que le montant, l’objet, le mode de passation, le nom de l’adjudicataire provisoire et le délai d’exécution du marché public attribué.

En outre, en deux années de gestion, le bilan d’Ouhoumoudou Mahamadou paraît bien famélique, la copie présentée par ce dernier n’obtient pas plus la note passable. Les chiffres livrés lors de cette interpellation ne reflètent guère la réalité dans le pays et relèvent davantage de l’anecdote que d’une analyse approfondie de la situation socioéconomique actuelle du Niger. En réalité, dès le départ, l’on savait pertinemment que la nomination d’Ouhoumoudou Mahamadou au poste de Premier ministre était un choix imposé au Président Mohamed Bazoum par son ancien mentor politique, Issoufou Mahamadou, dans ses calculs sordides d’avoir une certaine mainmise sur la conduite des affaires publiques. Car, il n’y avait jamais eu de complicité entre le Président Bazoum et Ouhoumoudou Mahamadou, nécessaire, en général, dans un régime semi-présidentiel.

Pour remplacer Ouhoumoudou, on parle de plus en plus de Hassoumi Massaoudou, l’actuel Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères. Cependant, l’ancien banni aurait le handicap de ne pas avoir la caution de l’ex-président Issoufou Mahamadou. Quant au Président Bazoum Mohamed, aurait-il seulement oublié la petite ‘’rébellion’’ de Massaoudou contre sa désignation pour être le candidat du PNDS-Tarayya à l’élection présidentielle de 2021 ? En dehors de ces deux faits, Massaoudou représente, incontestablement, le profil idéal pour le poste de PM.

Affaire à suivre !

Aliou Badara