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La controverse autour du déplacement d'Issoufou Mahamadou : La bavure - Par Amadou Bounty Louindou Diallo

Issoufou Mahamadou justiceCes derniers jours, la vie sociale et politique a été marquée par une polémique autour du_ déplacement de l’ancien président de la, république, Issoufou Mahamadou, a Addis Abeba, en Ethiopie.
Ce voyage de l’ancien président a suscité moult commentaires, mille prises de positions, bref, mille controverses.
Si ce déplacement a lieu- et tout semble indiquer qu’il a eu lieu – c’est assurément un acte maladroit qui risquerait de ternir l’image du général Tiani. Celui-ci, a beau proclamer sa volonté de servir le peuple nigérien avec loyauté, avec détermination, autoriser l’ancien président Issoufou Mahamadou sortir du pays pour une réunion de la ZLECAF est inapproprié et mal venu.

Certes on nous dira que l’ancien président n’est pas formellement accusé de quoi que ce soit, mais force est de reconnaitre que de fortes suspicions pèsent sur lui dans le cas de la corruption, depuis que la commission de lutte contre la délinquance économique et financière dépoussière les dossiers les plus emblématiques de la gestion de la septième république. Même si la Coldeff ne dit pas être aux trousses d’isssoufou, les dossiers impliquant ses proches sont de plus en plus nombreux et bruyants. Tout laisse croire que le champion de la ZLECAF sera bientôt éclaboussé. La présomption d’innocence, oui, mais la suspicion aussi est tenace : il est urgent de prendre des mesures conservatoires contre celui qui, une décennie durant, a dirigé le pays à travers l’un des systèmes les plus corrompus et les plus pervers du Niger ou même de l’Afrique.
Que nul ne vienne nous dire que l’ancien président n’était pas au courant du pillage du pays par une minorité acharnée.

Que nul ne cherche à noyer le poisson en nous faisant croire que Issoufou serait un saint et que ceux qui ont dilapidé les ressources du pays sous son imprimatur l’ont fait sans sa bénédiction. Pour le nigérien moyen et pour d’autres, Issoufou ne saurait être innocent, il est responsable du chaos dans lequel le pays est plongé. On nous dit que l’intéressé s’est rendu en Ethiopie parce qu’il est champion de la ZLECAF. Mon oeil ! Champion, dites-vous ? Voyons ? Issoufou ne peut être champion d’autre chose que de cette chose maléfique que l’on appelle mal gouvernance, corruption, pillage systématique des ressources du pays. Sur ce plan, il n’est pas allé de main morte. Non seulement il est au centre du système, mais il a impliqué sa famille dans les actions qui ont ruine le NIGER. Les dossiers les plus nauséabonds portent la marque de cette famille qui a plongé dans la corruption de père en fils et même de marâtre. Dans la rapine familiale, tout passe, l’or, le pétrole, les céréales, et j’en passe.
Lors des évènements du 26 juillet 2024, tout le monde s’attendait à voir Issoufou subir le même sort que Bazoum. Au lieu de se retrouver priver de sa liberté, issoufou, friand du concept de champion, se présente aux yeux de tous comme l’homme médiateur, champion médiateur, capable d’apaiser la situation et, pourquoi pas ramener son protégé au pouvoir pour poursuivre l’oeuvre de destruction du pays , C’est triste. C’est ahurissant. C’est à ce personnage que Tiani accorde une permission spéciale de sortie du pays pour se rendre à une rencontre ubuesque, celle de la ZLECAF. Assurément, il s’agit-là d’un faux pas. Il s’agit d’une faute. Non, il s’agit d’une gaffe qui peut couter cher au général Tiani en termes d’image. En effet, des indépendances à nos jours, aucun président n’a eu autant de soutien, autant d’aura que Tiani. A longueur de journée les medias nationaux ressassent sa profession de foi : « nous ne trahirons jamais les aspirations de notre peuple ». Gageons que l’acte posé, celui d’accorder une autorisation de sortie du territoire national à issoufou ne constitue pas un premier pas vers….la remise en cause de cette profession de foi.
Par Amadou Bounty Louindou Diallo (Le Courrier)