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Fin des visites des membres de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale : Les députés tirent un bilan positif de leurs visites dans les régies financières de l’Etat

Les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale ont clôturé le 17 août dernier les visites de terrain entamées depuis le lundi 9 août 2021 avec les services du Centre de Contrôle Technique des Véhicules de Gamkalé, de la Direction Générale de la Douane et au Haut-Commissariat à l’Initiative 3N. Cette activité pendant l’intersession entre dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale conformément aux textes et règlement de l’Institution. Ces visites des régies financières du pays conduites par le président de ladite commission, M. Issaka Assoumane ont pour objet d’aller discuter avec les responsables desdites structures de leur condition de travail et les éventuelles difficultés qu’ils rencontrent dans l’exécution des services.

Ainsi, le lundi 16 août 2021, la délégation parlementaire était au Centre de Contrôle Technique des Véhicules à Gamkalé où le Directeur Adjoint du centre a fait découvrir aux députés les installations du centre et le travail mené. A ce niveau selon le président de la commission, M. Issaka Assoumane a relevé un paradoxe. «Nous avons constaté un paradoxe entre SONILOGA et le centre en ce qui concerne le contrôle. Au niveau de ce centre, la première analyse technique qui est le contrôle technique se fait à SONILOGA. Mais les autres se déroulent au centre de Gamkalé. On aurait dû faire le même travail sur le premier lieu. Nous avons aussi remarqué d’après les responsables, qu’il y a un problème de fréquentation. En effet leur capacité de contrôle est de 400 à 500 véhicules par jour. Mais ils peuvent avoir plusieurs jours sans pour autant réaliser au-delà 50 à 100 véhicules par jour. Curieusement à notre passage, il semble qu’il y avait eu un contrôle de la police, ce qui leur a permis de réaliser leur performance», a-t-il déclaré.

Le président de la commission devait ajouter que les 80% des usagers qui passent dans ce centre sont les taxis et les particuliers, les véhicules des ONG et autres institutions. Par contre, «tous les véhicules de transports en commun, les camions de transport de marchandises, ceux de sable ne font jamais de visite. Je pense que ce sont les véhicules qui causent le plus d’accidents», a-t-il précisé.

Dans la matinée du mardi 17 août 2021, les parlementaires se sont rendus à la Direction Générale de la Douane (DGD), une des régies financières de l’Etat. Ils ont discuté avec le Directeur Général et ses proches collaborateurs sur la question de la fraude des hydrocarbures. «A ce sujet, la douane nous a certifié qu’il y a deux catégories de fraudes, le reversement du carburant qui consiste à ramener le carburant nigérien destiné à être exporté vers un autre pays voisin pour le vendre sur le marché local. La douane a pris des dispositions face à cette situation. Elle nous a assurés qu’il n’est plus possible de revoir ce genre d’opération. Le carburant que vous voyez sur les trottoirs est entré par contrebande qui revient par exemple à partir du Nigeria sur des motos ou bien par voie fluviale à bord des pirogues. La Douane fait de temps à autre des saisies. Elle nous a montré ses réalisations de recette et ses objectifs pour l’année 2021 qui est de 250 milliards. A la fin du premier semestre, la douane a réalisé 104 milliards en espèce avec une estimation d’atteinte des objectifs», a déclaré M. Issaka Assoumane.

En ce qui concerne la procédure de gestion des exonérations, les députés ont été édifiés sur la question. Un plan technique irréprochable, bien ficelé et très bien exécuté de la demande jusqu’à la sortie des exonérations a été présenté à la délégation parlementaire.

Dans l’après-midi du 17 août, les députés ont rencontré les responsables de l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) à leur siège, qui leur ont expliqué la philosophie de l’initiative. Selon le président de la commission des finances et du budget, le Haut commissariat joue le rôle de concepteur qui cherche des financements pour les mettre à la disposition des Ministères sectoriels en vue de promouvoir l’agropastoralisme et la transformation. Dans son programme 2016-2020, il a mobilisé la somme de 1.546 milliards dont 1.117 milliards Francs CFA exécutés. «Ils ont une évaluation en cours, mais qui montre déjà la montée d’un pic du PIB de plus 9%. La satisfaction est totale. La répartition des investissements dans les régions et les secteurs d’intervention ont été exposés aux parlementaires», a conclu M. Issaka Assoumane.

 Seini Seydou Zakaria(onep)

19 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/