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Evènements du 26 juillet : Le Niger ne doit rien au président Ouattara

En 2011, quelques semaines après sa prise de fonction, suite au coup d’état perpétré par l’Armée française contre le président Gbagbo, le président Ouattara confiait au journal Jeune Afrique qu’il ne «devait rien à personne sauf la France ». C’est en tout cas ce que rappellent des internautes. En clair, il est uniquement redevable à la France. Sa sortie, après le sommet des chefs d’Etats de la CEDEAO le dix Août dernier, le deuxième en dix jours, pour justifier les iniques, illégales et irréfléchies sanctions contre le peuple nigérien est tout simplement pathétique. A l’écouter, on se demande comment les peuples africains arrivent-ils à confier leurs destinées à de tels hommes. On a vraiment eu l’impression que certains chefs d’Etats vivent très mal le risque que le Niger échappe à l’influence de la France. Et tout redevables qu’ils sont vis-à-vis de la France, ils vivent, avec le coup d’état au Niger, un véritable drame cornélien. D’autres présidents manifesteraient-ils des doutes sur les décisions de l’organisation communautaire ? On ne les entend pas. Seuls les présidents du Nigéria, le président en exercice de la CEDEAO, et de la Côte d’Ivoire, redevable pour l’éternel à la France, tentent de justifier des décisions sans fondements ni bases juridiques. La redevabilité à la France devient si patente que le président Ouattara a de la peine à trouver des arguments sérieux pour justifier sa posture dans cette affaire. Il dira, après le sommet du dix août, que la responsabilité des sanctions imposées au Niger incombe exclusivement aux auteurs du coup d’état. Comment des gens qui cherchent à affamer un peuple frère, sans raison valable, peuvent-ils imputer la responsabilité à des gens qui jurent assurer le bonheur à leur peuple ? Comment des gens qui envisagent l’usage de la force contre un peuple peuvent-ils vouloir faire preuve de compassion en l’endroit de ce peuple ? Le Niger, on le sait est producteur d’uranium. Un minerai qui permet de faire tourner les centrales nucléaires françaises. Quelques soient les réserves dont disposent la France, elle sera amenée un jour ou l’autre à épuiser son stock. Même si pour une raison ou pour une autre, elle se détourne du Niger ou que ce dernier coupe avec elle les ponts, l’approvisionnement sera délicat. Nulle part au monde, les entreprises françaises ne pourront avoir de l’uranium au prix du Niger. Voilà le problème. C’est pourquoi les présidents africains redevables à la France font des pieds et des mains pour maintenir le Niger dans le giron de l’ancienne métropole. On comprend aisément l’agacement du président Ouattara. Si l’on doit imputer les sanctions aux militaires Nigériens, à qui doit-on imputer les morts dans la guerre civile de la Côte d’Ivoire ? Pas à Gbagbo qui a été blanchi par la Cour pénale internationale. A qui, dit-on, profite le crime ? Pas à Soro qui est banni du pays. Le président ivoirien, au cours de sa sortie, s’est apitoyé sur le sort des Nigériens qui n’ont plus d’électricité du fait du président du Nigéria. Le peuple Nigérien n’a que faire de la pitié. Ce peuple ne doit rien à personne sauf Dieu que certains oublient. Il a été aussi rappelé, au cours de cette sortie, les relations séculaires entre les Nigériens et les Ivoiriens du temps des président Diori et Houphouët. Au Niger ça ne s’oublie pas. Raison du soutien sans faille lors de la malheureuse guerre civile ivoirienne. Les Nigériens ont été solidaires et ont toujours prié pour la paix dans ce pays. Ils méritent un juste retour et un peu de reconnaissance.

Mobibo