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Education et Formation : Des efforts appréciables pour l’accès, la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage

Au moment où le Président de la République, M. Mohamed Bazoum boucle la deuxième année de son quinquennat, le constat est que les réalisations s’intensifient pour la mise en œuvre du programme de Renaissance III. Dans le domaine de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur les réalisations font évoluer les indicateurs : Construction des infrastructures d’accueil, avec un volet spécial relatif aux jeunes filles, prise en charge de la question de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, renforcement des capacités du personnel, etc. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, le gouvernement du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, maintient le cap dans la concrétisation du programme de Renaissance III.

Le problème des capacités d’accueil, d’acquisition et les faibles taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens sont les principaux défis relevés par le Président Mohamed Bazoum au niveau du système éducatif à son arrivée au pouvoir, il y a deux ans. Convaincu que la réalisation du « bel avenir » auquel aspirent les nigériens est liée à la prise en charge adéquate de la question de l’éducation, le Chef de l’Etat a engagé à cet effet des reformes et des actions.

Les solutions envisagées portent entre autres sur le renforcement des capacités pour faciliter l’accès à l’éducation, avec la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à l’environnement, en vue de mettre fin aux classes paillotes. Les efforts concernent aussi l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage à travers la formation des enseignants, la promotion de leur carrière et le relèvement de leur niveau de qualification avec la réforme des écoles normales d’instituteurs. A cela s’ajoute la lutte contre la déperdition scolaire en misant sur la création  des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité.

Renforcement des capacités d’accueil : un chantier de 2.331 classes en modèles alternatif et classique à travers le pays

L’engagement du Président de la République, S.E Mohamed Bazoum et du gouvernement pour l’amélioration des conditions d’enseignements et d’apprentissage en vue d’impacter la qualité du système éducatif se matérialise davantage. Le 5 novembre 2022, le ministre de l’Education nationale, Pr Ibrahim Natatou, a donné à partir de l’école Valimo à Niamey le coup d’envoi d’une grande opération de constructions d’infrastructures scolaires concernant les huit régions du Niger. Dans le cadre de cette opération 2055 classes en modèle alternatif et 276 autres en modèle classique sont en cours de construction. Les régions de Niamey, Maradi et Zinder bénéficient respectivement de la construction de 690, 372 et 306 salles de classe ; et Tahoua, Dosso et Tillabéri reçoivent dans l’ordre, 276, 255 et 231 salles de classe. Agadez a 102 salles de classe, et enfin 99 salles de classes pour Diffa. 

La construction de ces 2.331 salles de classe est financée sur le budget national du pays. Il s’agit d’un investissement à fort impact dans l’augmentation des capacités d’accueil des écoles au Niger et conséquemment l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Toujours dans le cadre du renforcement des capacités d’accueil, selon le rapport de l’action gouvernementale 2022, 763 centres d’alphabétisation et 15 écoles coraniques rénovées ont été ouverts. Ce qui a permis de prendre en charge respectivement 43.363 apprenants et 434 jeunes.

Aussi, 11 centres de regroupement ont été créés dans les écoles à sous effectifs en vue d’une meilleure gestion des établissements scolaires, mais aussi d’assurer la continuité de l’éducation en situation d’urgence. Dans le cadre de la stratégie de maintien et de rétention des élèves à l’école, deux internats pour filles ont été construits à Kellé (Zinder) et Moujia (Tahoua). Et, l’alimentation scolaire est assurée à 457.938 élèves dont 2.379 en internats. A cela s’ajoute la construction de 3 blocs de dortoirs au lycée d’excellence de Niamey.

Au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, diverses réalisations ont été faites également pour accroitre les capacités d’accueil et d’apprentissage.  Ainsi, entre autres, 2 lycées agricoles à Maradi et à Tahoua et 11 Centres de Formation aux Métiers (CFM) (5 à Tillabéri, 4 à Tahoua, 1 à Maradi et 1 à Zinder) ont été créés. De plus, 2  CFM ont été construits à Maradi et 3 Collèges d’Enseignement Technique (CET) dans les arrondissements communaux 1 et 2 de Niamey et 4 de Zinder, etc.

Ces actions concernent également le sous-secteur de l’enseignement supérieur avec la diversification des formations, la construction des infrastructures (amphithéâtres, laboratoires) dans les différentes Universités du pays.

 Promotion de la scolarisation des filles

Les internats pour filles construits à Kellé (Zinder) et Moujia (Tahoua) font partie d’un important programme visant à promouvoir la participation de cette frange de la population au développement du Niger. Cela en prenant en charge le problème de la non fréquentation ou l’abandon de l’école par les filles pour des raisons liées à la pauvreté, à leur hébergement et alimentation avec pour conséquence le mariage précoce. D’où l’initiative de la création et la gestion des internats pour les jeunes filles. 

La table ronde pour un plaidoyer en faveur de la construction des internats des jeunes filles rurales organisée le 21 septembre 2022 à New York sous l’égide de l’Union africaine par le Niger et l’UNFPA participe de cette mobilisation. « Je vous invite à vous mobiliser généreusement aux côtés du Niger pour que nous gagnions ensemble le combat qui vise à assurer la réussite des filles à l’école et à mettre le Niger sur une orbite de progrès, de prospérité grâce à l’investissement dans le meilleur des capitaux, qui est le capital humain », avait dit à cette occasion le Président Mohamed Bazoum aux partenaires.

Le plaidoyer a été fructueux, car des partenaires ont fait des annonces. C’est le cas de la BADEA pour le financement de la construction de 100 internats ; de l’Arabie Saoudite pour 40 internats des jeunes filles ; du Luxembourg  pour un montant de 10 millions de dollars destinés à la construction d’internats des jeunes filles.

Des efforts pour améliorer la qualité de l’enseignement et des résultats 

Concernant la préoccupation de la qualité, le rapport de l’action gouvernementale révèle que les indicateurs affichent d’un point de vue général une progression même si quelques disparités apparaissent. «Globalement, les indicateurs du secteur de l’éducation ont connu des améliorations. En effet, même si le Taux Brut de Scolarisation (TBS) est resté constant au niveau primaire, il a évolué de 29,3% en 2021 à 29,4% en 2022 au cycle de base 2. Les taux de réussite au BEP, au Bac technique et au bac professionnel ont progressé respectivement de 3,6, 15,5 et 20 points de pourcentage», note-t-on.

Cependant selon toujours le rapport, les Taux d’Achèvement (TA) aux cycles primaire et base 2 ont connu des évolutions à la baisse, passant respectivement de 60,9% en 2021 à 53% en 2022 et 17% en 2021 à 15,5% en 2022. Il en est de même pour le TA au niveau Moyen qui a régressé de 8,4 points de pourcentage pour s’établir à 8,6% 2022. Cette tendance baissière s’explique par les abandons massifs en cours de cycle occasionnés par les déplacements des populations pour des raisons d’insécurité.

Au niveau supérieur, également les données indiquent une progression. Les indicateurs de l’enseignement supérieur ont également connu des progrès. Le taux de réussite au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) d’Etat a enregistré 10,4 points pour s’établir à 61,5% en 2022. Le nombre d’étudiants est passé de 89.472 en 2021 à 90.713 en 2022. 

D’autres actions qui visent à impacter positivement la qualité de l’éducation et de la formation ont été également initiées par le gouvernement. Le rapport énumère pour les sous-secteurs de l’éducation le renforcement de la gestion grâce à l’élaboration d’outils dédiés à cette tâche. 

La réforme en cours de mise en œuvre dans les Ecoles normales d’Instituteurs qui dispose entre autres que le profil d’entrée dans ces centres est désormais le Baccalauréat au lieu du BEPC antérieurement, s’inscrit aussi dans cette démarche.

Dans le même sens au niveau de l’enseignement professionnel et technique le personnel d’encadrement a bénéficié d’un renforcement des capacités. En plus de la formation de 470 chefs d’établissements et 1.668 formateurs et encadreurs, 4.636 formateurs ont été suivis sur les pratiques de classe et l’implémentation de l’approche par compétence dans les Centres de Formations aux Métiers.

L’enseignement supérieur a bénéficié également des actions de renforcement des capacités au profit notamment du personnel enseignant en vue d’améliorer la qualité de l’offre. 135 encadreurs ont été formés en assurance-qualité à travers un outil d’évaluation développé à cet effet. Aussi, 45 enseignants chercheurs et technologues ont bénéficié de renforcement des capacités sur l’élaboration des projets de recherche et les publications scientifiques. Toujours dans la même optique, 44 autorisations pour diriger des travaux de recherche et 302 dossiers d’enseignement dans les établissements supérieurs ont été agréés. En outre, 89 enseignants chercheurs dont 9 femmes ont été promus en grade par le CAMES.

D’autres efforts se rapportent à l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Une enveloppe de 36,116 milliards de FCFA a été accordée aux étudiants à titre de bourse et un montant de 4,964 milliards de FCFA d’aide sociale aux étudiants non boursiers sur la période. De plus, 120 chambres, le restaurant de l’EMIG ainsi que le restaurant de l’Université de Maradi ont été réhabilités. 

Qu’il s’agisse de l’Education nationale, de la formation professionnelle ou de l’enseignement supérieur, les réalisations et la mobilisation des fonds ont été intensifiées. Ce qui illustre l’engagement et la détermination du Président de la République, M. Mohamed Bazoum et du gouvernement de M. Ouhoumoudou Mahamdou à apporter des réponses durables aux préoccupations dans ces domaines qui conditionnent le développement du Niger.

 Souley Moutari(onep)

Source : http://www.lesahel.org