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Des attachés de presse rappelés au pays : Une rupture abusive de contrat par le ministère des Affaires étrangères

L’affaire ressemble à celle d’Africard (affaire de contrat de passeport)qui avait fait trainer l’État devant les tribunaux jusqu’à compromettre ses intérêts stratégiques. Cela, du fait de la volonté des autorités nigériennes à ne pas respecter les engagements auxquels elles avaient souscrit. Aujourd’hui encore, avec l’entêtement, teinté de dédain du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, à rompre le contrat des attachés de presse, c’est un autre bras de fer judiciaire qui risque de s’ouvrir.

Le 07 janvier 2021, un contrat de travail a été signé entre des journalistes professionnels et l’État du Niger représentés par la ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’administration par intérim, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, et le ministre de la communication, Boubacar Issoufou Djibo, pour servir d’attachés de presse dans des ambassades pour une durée, non renouvelable, de cinq (5) ans.

C’est à ce contrat que le ministre des Affaires étrangères a décidé de mettre fin, en violation des dispositions pertinentes du contrat signé. L’article 14 dudit contrat indique que : « toute contestation ou litige survenu dans le cadre de l’exécution du présent contrat sera réglé à l’amiable entre les deux parties ou le cas échéant, soumis à l’appréciation de la juridiction compétente. » Aussi, l’article 15 qui traite de la résiliation et de la rupture du contrat souligne que : « la résiliation et la rupture du présent contrat ne peuvent intervenir que dans les conditions prévues par le statut général de la Fonction publique de l’État et les textes portant modalités de son application.»

Le ministre Hassoumi Massoudou semble passer outre ces textes de la République pour amener le gouvernement à suspendre les postes d’attachés de presse dans les ambassades. Une rupture abusive de contrat qui viole allègrement les textes de la République alors que, sans ces textes, il n’y aurait pas d’État. Et Massoudou et ses patrons politiques ne seraient pas là à agir à leur guise, au nom des pouvoirs que leur confèrent ces textes de la République.

AS