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Contradictions et Menaces : La CEDEAO dans une Impasse Face au Niger

Au dernier sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Ouest (CEDEAO) consacré au Niger, l’on a pu voir de nouveaux réglages dans la mise en scène d’un jeu au goût fade, voire même puérile. Dans les nouveaux rôles, l’on a procédé à un nouveau casting qui met au second plan le Président du Nigéria et président en exercice de la communauté qu’une opinion à l’intérieur de son pays a dissuadé à faire marche arrière pour hisser, au devant de la scène, l’homme qui n’a plus rien à perdre dans ce projet funeste, le Président ivoirien qui se plait à mentir et à jouer à un tel niveau sur les planches, presque réduit à la stature de guignol qui ne peut comprendre que le rôle ne lui sied pas. La CEDEAO a ces manières de se tromper à chaque fois d’hommes pour porter ses messages et justifier ses options. En effet, ceux qu’elle choisit, pour être ceux qu’ils sont, ne peuvent être crédibles à porter un évangile politique auquel les Africains peuvent croire. Au départ, en plus de n’être même pas de la communauté, c’est l’enfant de Feu Idriss Deby, Mahamat, que la CEDEAO invitait à son sommet pour lui demander de prendre langue avec les militaires nigériens qui ont pris le pouvoir. Sans doute embarrassé par la mission qu’on lui confiait, il vint à Niamey, presque en villégiature, palabrant de tout et de rien avec les nouvelles autorités du Niger et s’en retournant penaud, sans avoir de parole à envoyer à la CEDEAO pour la rassurer que sa médiation serait prometteuse pour remettre en scelle le président déchu. Chez lui, on a même tué un président élu, qui plus, est son père. Mais la France s’en accommode.

Au dernier sommet, la CEDEAO commet la même faute en invitant des Blancs dont on ne sait pas en quoi une affaire de la CEDEAO les concerne pour s’y faire une telle place. L’envie de se cacher derrière la CEDEAO pour mener son action contre le Niger peut-elle justifier que le monde blanc ne sache plus être discret dans ses interférences inacceptables dans la vie de nos nations ? Pourquoi peut-il parler de nos problèmes sans que nous n’ayons les mêmes droits à nous inviter dans ses affaires intérieures ? La colonisation, n’est-elle pas terminée ? Et en plus de cela, l’homme qu’on met au devant, et qui lit les fameuses conclusions de la rencontre qui fut pour certains observateurs un fiasco même si jouant de ses manipulations pour ameuter ses médias, la France frileuse fait entendre que l’option de l’intervention militaire reste sur la table. Le Président ivoirien aimait tellement être dans un tel rôle qu’il le joue avec zèle, regardant le Niger comme un enfant que l’on peut intimider, mais non sans trembler dans la voix, intrigué certainement par les conséquences fâcheuses que cela pourrait avoir sur toute la sous-région déjà fragile pour en endosser la responsabilité politique et militaire devant l’Histoire. Et il commence par ce que la France veut entendre… L’impossible retour de Bazoum Mohamed à la tête du pays n’est plus qu’un leurre quand on sait que les nouvelles autorités largement soutenues par le peuple ont démonté l’ancien système, mettant en place le leur avec un chef de gouvernement et son équipe qui sont connus depuis quelques jours. Le pouvoir, faut-il en convenir, dans le pays, a changé de main : et les Nigériens acclament le changement auquel ils aspiraient mais qu’Issoufou Mahamadou, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron, et Jean Yves Le Drian, avaient sabordé pour imposer au Niger les dirigeants de leur choix, chantant sans qu’on ne les entende que ce fut la première alternance pacifique et démocratique dans le pays. Un grand mensonge.

Mais voilà qu’à son dernier sommet, la CEDEAO, face sans doute à la réticence de beaucoup d’autres chefs d’Etat qui ne sont pas prêts à jouer pour la France le mauvais rôle, se débine, se rétracte, appelant à mettre en avant la voie diplomatique. Pour en parler, c’est finalement celui que certains milieux africains considèrent comme le valet en chef de la Françafrique, Alassane Dramane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien, qui joue au Master de Cérémonie, venant donner lecture des conclusions auxquelles le sommet était parvenu. Et comme il fallait s’y attendre, c’est la même rengaine que l’on entend, à savoir l’exigence déjà vieille et inopérante qui voudrait « […] que le président Bazoum soit libéré immédiatement et sans condition » et surtout « […] que le président Bazoum soit installé dans sa fonction de président du Niger afin de s’occuper de la gestion de son pays ». Le réalisme, quand on voit à quel niveau se trouve aujourd’hui le CNSP dans la mise en place de son système, voudrait que l’on revienne les pieds sur terre pour comprendre qu’un vent a soufflé et qu’une page, dans l’histoire du pays, est tournée. Il fallait donc faire avec. Mais comment la CEDERAO, par la voix de Ouattara, veut-elle infantiliser les Nigériens pour dire qu’elle demande, une fois que le président déchu est réhabilité, que ce dernier fasse « […] preuve de clémence » à l’endroit de ceux qui l’ont déposé ? Elle a quand même à faire avec de grands officiers qui ne sont pas de la dernière pluie, ni des enfants ! Ça fait sourire. A malin, malin et demi…. Peut-on à un tel niveau de responsabilité faire ce jeu d’enfant ? Soyons sérieux !

On a comme l’impression que la CEDEAO ne sait plus ce qu’elle a à dire dans cette histoire de coup d’Etat au Niger, car, comment peuton la prendre au sérieux quand elle dit, toujours par Ouattara que « Les putschistes seraient tenus pour responsables de tout ce qui pourrait arriver au président Bazoum, à son épouse, aux membres de sa famille, … ». Comment peut-elle accabler les « putschistes » qui ont fait preuve de tant d’humanisme à l’endroit du président déchu qu’ils pouvaient laisser communiquer à sa guise avec l’extérieur sans jamais le menacer jusqu’à ce que, mentant, certains des ses amis-adversaires en cavale, prétendent qu’il soit séquestré juste pour attendrir l’opinion internationale sur son sort ? Entre les militaires qui l’ont déposé et la CEDEAO qui dit se préparer pour attaquer le Niger et le palais, qui veut réellement attenter à la vie de Mohamed Bazoum ? Soyons sérieux ! Et c’est comme si la CEDEAO est étourdie, empêtrée dans ses problèmes de contradictions, notamment lorsqu’elle dit encore que « Les putschistes sont tenus totalement responsables de toutes les sanctions imposées au Niger ». Comment peuvent-ils être responsables de sanctions qu’ils n’ont jamais prises et pour lesquelles en amont, la CEDEAO ne pouvait même se donner la précaution d’écouter les militaires qui menaient l’action ? A-telle cherché à comprendre pourquoi il y a eu le coup d’Etat ? Fautil laisser le pays sombrer parce que simplement ceux qui le gouvernent seraient issus d’élections que tout le monde sait pourtant bancales pour douter de leur légitimité ? Aussi, peut-on être dérouté à entendre le président ivoirien visiblement très faible en argumentation dire que « S’il n’y avait pas eu de tentative de coup d’Etat, il n’y aurait pas eu de sanctions sur le peuple frère du Niger », incapable de comprendre que s’il n’y a pas eu mal gouvernance qui frise souvent la haute trahison, jamais il n’y aurait de coup d’Etat. Peut-il ne pas le comprendre ? Et c’est aussi justement pour cela que les sanctions ne sont pas justifiées. Même lorsque les élections par lesquelles le PNDS aurait conservé le pouvoir avaient été justes et transparentes, peut-on accepter que ce parti gère le pays comme son bien privé, pillant les ressources et les deniers publics de l’Etat, et mettant à mal la cohésion nationale ? Dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, le CNSP dressera un état des lieux et les Nigériens et la communauté internationale pourront apprécier l’immensité des dégâts que ce régime balayé le 26 juillet 2023 a causés dans sa gestion, somme toute scandaleuse.

Un discours qui ne trompe personne…

Comment cet homme – ADO – qui se met en avant des représailles contre le Niger, demandant qu’on l’on prenne les armes contre le Niger, et décidant même que ses soldats viendront combattre le Niger, peut-il en même temps faire croire qu’il aime plus que quiconque le Niger et les Nigériens ? Peut-on prendre les armes contre un peuple-frère, contre un peuple qu’on aime ? Comment d’ailleurs comprendre que des gens qui, face à une guerre lointaine, peuvent offrir leurs bons offices pour un règlement négocié du conflit, proposant leur médiation entre la Russie et l’Ukraine, et ne pas pouvoir le faire pour un cas qui les touchera forcément ? De quel droit, peuvent-ils n’entrevoir comme solution qu’une intervention armée au Niger ? Peuvent-ils dont être cohérents avec eux-mêmes pour justifier raisonnablement une telle décision alors qu’on peut souvent entendre que la CEDEAO est une organisation de la paix ? Pourquoi, peuvent-ils aimer la paix pour l’Ukraine et ne pas la vouloir pour le Niger ? L’Afrique en est déçue. On comprend donc que les Nigériens ne prennent pas au sérieux les propos du président ivoirien selon qui « La Côte d’Ivoire a des relations fortes avec le Niger et [qu’il souffrirait] de voir le peuple frère du Niger soumis à des sanctions ». Comment peuvent-ils en souffrir quand ce sont eux qui le décidaient sans remord et sans retenue ? Pourquoi, se plaint-il de la « Diminution de la fourniture d’électricité » quand les Nigériens, eux, s’assumant, ne s’en plaignent plus, décidés à supporter, quoiqu’il en coûte, les affres des sanctions injustes et injustifiées qu’on prenait contre eux ? Est-ce donc aux putschistes qu’il revient de mettre fin aux souffrances des Nigériens ou ceux qui les prenaient ? Ces derniers, ne doivent-ils pas être heureux que les Nigériens, par les décisions de ce qui serait la CEDEAO, souffrent ? Personne ne peut donc comprendre qu’Alassane Dramane Ouattara dise : « Nous demandons aux putschistes de mettre fin à la souffrance des Nigériens. Cela fait plus d’une semaine que ce pauvre peuple n’a plus d’électricité dans la plupart des régions ». N’est-ce pas qu’il est injuste que l’on interdise à des clients de ne pas retirer leur argent qu’ils déposaient en banque ? Comment peut-on comprendre que pour l’argent qui n’est de la BCEAO, ni de l’UEMOA, ni de la CEDEAO elle-même, l’on dise que les Nigériens « ne peuvent retirer que 10.000f » ? Quel droit une banque peut-elle avoir sur les dépôts de clients pour les empêcher d’y avoir accès ? Une telle décision qui ne peut se justifier ne peut que discréditer les banques, le Niger, pourra, décider de les chasser pour inviter d’autres banques à venir s’installer au Niger. Au nom de quel droit, une banque peut-elle interdire qu’on ait accès à son dépôt ? La CEDEAO et l’UEMOA, devenues des instruments au service de l’impérialisme, en abusent. Et, il faut que ça s’arrête, avertissent les Nigériens !

Dans de telles conditions où, d’une part, ces institutions sous-régionales, pour plaire à Emmanuel Macron, sont prêtes à violer leurs textes en prenant des décisions qui ne correspondent à aucune réglementation qui régit leur fonctionnement et, d’autre part, pour faire preuve d’une cruauté indéfendable à l’égard d’un Etat membre souverain et ce de manière sélective quand, pour le même cas qui fâche (la France), on ne peut avoir cette méchanceté que contre le seul peuple nigérien ? Comment, quand on pose un tel acte, non pour aider à arranger les choses, et ce sans avoir la disposition à écouter pour mieux comprendre les problèmes du pays, le fusil à la tempe, veut-on bousculer les nouvelles autorités qu’on croit ainsi intimider pour les forcer à accepter le dialogue que la CEDEAO qui s’est trompée de voie en optant pour la méthode forte et la brutalité, veut leur proposer ? C’est pourquoi les propos du président de la République de Côte d’Ivoire ne rassurent personne au Niger, si ce n’est Massaoudou, Aichatou Boulama, Ouhoumoudou et consorts – quant au caractère bienveillant de telle initiative qui a péché par sa démarche biaisée. Et, dans le pays, l’on sourit quand il dit que la CEDEAO a « dépêché des émissaires, notamment l’ancien président Abdoulssalamai Aboubacar et le Sultan de Sokoto qui n’ont pas été reçus par le chef de la junte et les putschistes. Cela est contraire [ditil] à nos traditions africaines et constitue un manque de respect pour ces hautes personnalités, pour le Niger et pour la CEDEAO ». La CEDEAO, par de telles décisions unilatérales, a-t-elle respecté le peuple du Niger ? Ce qu’il ne sait pas, c’est que si les Nigériens ont du respect pour l’autorité coutumière, il reste que l’ancien président, Abdoulsalami, les Nigériens le connaissent bien dans ses médiations qui n’ont jamais rien apporté aux problèmes du pays pour lesquels on l’a si souvent sollicité. Ce dernier peut donc ne pas être la bonne personne dans le problème actuel.

On ne peut que douter des bonnes intentions de la CEDEAO car celleci n’agit pas souverainement mais sous l’injonction de puissances occidentales pour lesquelles, alors que la majorité de ses membres et la totalité de ses peuples ne veulent pas de mesures disproportionnées prises contre le Niger et surtout d’une intervention au Niger, ne peuvent comprendre que leurs soldats viennent s’attaquer au peuple du Niger, soit disant pour libérer un otage non un président déchu. Sa fameuse « Force en attente » qu’elle agite ne fait donc pas peur à personne car le peuple est débout et ses nouvelles autorités s’assument, soldats engagés qu’ils sont, s’étant mis sous le drapeau pour défendre la patrie menacée par les « conquérants », ces princes qui sont tombés la semaine dernière et pour qui ne compte que leur confort, celui de leurs familles et de leurs enfants mais jamais celui d’un pays qu’ils ont ruiné et divisé. Aussi, que « Les chefs d’Etat [aient] marqué leur accord pour le déploiement des troupes » ne peut dévier et les autorités et le peuple qui marche avec elles, de leur trajectoire, conscients que c’est la seule voie de salut qui reste à ce Niger qui a souffert des caprices, de la boulimie et de la cupidité de socialistes qui ne font pas du socialisme. D’ailleurs, quand il dit que les chefs d’Etat ont donné leur accord, il sait que ce n’est pas vrai car rien qu’au Nigéria sur lequel on compte, le Sénat a refusé à Bolo Tinubu son quitus pour aller combattre au Niger. Et il n’y a pas que le Sénat : le peuple lui-même n’est pas d’accord au nom de l’histoire qu’il partage avec le Niger d’aller dans cette solution de la violence si c’en est une et l’on a pu voir comment les grands Ulémas du pays se sont investis dans le problème Nigérien pour rétablir la fraternité qui a caractérisé les relations que les deux pays voisins ont entretenues depuis de longues années. Croit-il que, même riche, que le contribuable ivoirien, pour une guerre qui ne se fait ni pour la CEDEAO ni pour la Côte d’Ivoire, mais pour la France, accepte ainsi qu’il le dit, « l’opération, [qui, même] si elle doit durer trois mois, [il pourra faire] les prévisions budgétaires [nécessaires] » pour contenter le projet belliciste d’un Président qui ne peut alors écouter son peuple qui, lui aussi, ne veut de cette guerre au nom d’une fraternité aussi tissée au gré des migrations qui ont permis aux deux peuples de se rencontrer et même de se fusionner. Le peuple ivoirien peut-il plus longtemps le laisser utiliser son argent à aller tuer et détruire au Niger ? Non, contrairement à ce qu’il fait entendre, la Côte d’Ivoire n’est pas prête à cautionner de telles errances et il sait encore une fois qu’il ne dit pas la vérité. Comment sur les 16 Etats, Alassane Dramane Ouattara peut-il estimer, parlant de son pays, du Nigéria et du Benin, que parce que « Ces trois pays ont déjà indiqué leur capacité de participer à cette opération », qu’ils aient l’audace, peut-être même la témérité, et contre leurs opinions nationales, d’aller dans une guerre injustifiable contre le Niger ? Si la Côte d’Ivoire si lointaine, n’ayant aucune frontière avec le Niger, pourrait rentrer dans le sale jeu de la France, les deux autres pays doivent par deux fois réfléchir avant de déclencher des hostilités contre le Niger. Les belles relations de voisinage, forcément, en pâtiront. Et cette guerre qui se fait au nom de la CEDEAO, et par une procuration d’Emmanuel Macron, devra, contrairement à ce qu’il pense, devenir une guerre, n’ayons pas peur des mots, qui opposera les Nigérians et Nigériens, les Béninois et Nigériens. Or, les peuples ne veulent pas qu’ils en arrivent là. Leurs dirigeants, s’il leur reste encore un peu de lucidité, doivent leur éviter cette épreuve inutile.

Incohérence…

Si tout ce que nous relevons, sur l’intervention en clôture du sommet du Chef de l’Etat ivoirien, montre des contradictions flagrantes dans la démarche des trois Etat belliqueux de la CEDEAO, l’on peut souligner aussi dans son discours qui manque de pertinence que l’on y voit de l’incohérence. Comment peut-il dire qu’elle ne cherche que la paix alors qu’il dit en même temps qu’elle se prépare à venir en guerre contre le Niger ? C’est donc avec des armes que la CEDEAO compte faire la paix dans ses Etats membres ? Drôlerie. Mais, alors, pourquoi elle ne l’a pas dit dès au départ de la création de l’Institution ? Non, les fondateurs n’y ont jamais pensé. Il est dommage que ceux qui en assument l’héritage aujourd’hui, manquant de leadership autant que de vision, viennent ainsi dévoyer le beau rêve de paix, d’intégration et de progrès que les pionniers lui ambitionnaient. Ce n’est donc pas vrai quand il dit, peu sincère, que « [leur] objectif est la paix et la stabilité de [la] sous-région et surtout le bien-être de [leurs] populations et le développement de [leurs] pays ». Croit-il y parvenir avec des armes que leur prêtera la France pour que des mains africaines aveugles s’en servent à tuer d’autres Africains et, peut-être aussi dans la brutalité que cela pourrait occasionner car le Niger ne se laissera pas faire, celui qu’ils prétendent venir « libérer » dans le pays. Et alors, où sera la stabilité pour laquelle la CEDEAO dit se battre ? Alors quand il dit, jouant au sage, que « Les coups d’Etat, ce n’est pas la solution », peut-il croire que la guerre en soit une ? Dans les deux cas on utilise des armes et les militaires Nigériens ont été d’autant fins et humains dans leur action qu’ils n’ont tiré aucun coup de feu, aucune balle assassine et n’ont tué personne dans une telle opération qui, habituellement, fait des victimes tant dans la population civile que dans les rangs de l’armée.

Une guerre injustifiable

Le coup d’Etat de la CEDEAO que Tinubu, Tallon et Ouattara préparent contre le Niger, peut-il se justifier d’un point de vue du droit international, ou même en se fondant sur les textes de l’organisation et ce alors même qu’avec ces Etats, nous avons des accords de non agression ? La parole d’Emmanuel Macron est-elle plus déterminante dans la gestion de nos institutions et de nos problèmes que les textes de notre organisation commune ? Pourquoi, vient-il bousculer les règles de notre organisation que l’on ne peut plus respecter, juste pour lui faire plaisir ? Est-ce à croire que, et notamment pour la France, que Mohamed Bazoum soit plus important que le Niger, pour décider de porter une guerre contre le pays ? Pourquoi alors ? Le Président déchu, joue-t-il plus pour la France que « son » pays pour mériter que la France le défendre contre le peuple ? C’est, du reste, ce que cette attitude malsaine du président français vient dire aux Nigériens. Emmanuel Macron fait, contre un peuple qui s’est mis debout, le choix d’un homme et les Nigériens défendront leurs choix car le pays reste le leur. Absolument. Les ouvriers de la France qui s’agitent au sein de la CEDEAO ne réussiront pas leur action de sabordage car leurs peuples s’y opposent farouchement. Le Niger n’est pas le bien d’Issoufou, encore moins de son parti pour croire qu’ils peuvent indéfiniment en faire ce qu’ils veulent et notamment pour l’offrir à l’impérialisme qui les emploie. On a tous tout compris. Non, contrairement à ce qu’Alassane Dramane Ouattara laisse entendre, le Niger n’est pas ce pays-frère qu’il fait entendre au travers d’un discours fait d’hypocrisie et de contre-vérités. En venant avec des armes contre le Niger, ces pays ne peuvent qu’être des ennemis du Niger et ils seront traités comme tels par les Nigériens et leur armée.

Mairiga