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BAGRI : Qui joue des coups bas pour vouloir récupérer la banque ?

Dans un article publié la semaine dernière, nous avions évoqué le cas de la BAGRI, une banque nigérienne dédiée au développement agricole qui a connu des moments difficiles, mais qui, depuis l’arrivée de la nouvelle administration, se relève peu à peu de ses problèmes, le nouveau Directeur Général ayant fait le choix de la rigueur et de la responsabilité dans la gestion de la banque, pour récupérer les fonds égarés et rassuré une clientèle qui adhère au plan de sauvetage qui a été conçu. Aujourd’hui, la BAGRI est une banque qui se porte mieux mais, pour autant, elle n’est pas à l’abri d’autres turbulences avec des défaitistes tapis dans l’ombre qui jouent aux saboteurs pour trouver le moyen de prétexter une banqueroute artificiellement provoquée afin de mettre la banque sur le marché. Pourquoi donc, alors que la banque est en passe de recouvrer sa santé financière pour servir d’appui aux projets agricoles dans le pays, quelques autres personnes, sans doute gênées de constater qu’un autre puisse réussir là où ils échouaient, mènent quelques manoeuvres souterraines pour justifier que la banque soit liquidée et vendue à des privés étrangers avec lesquels quelques milieux politiques de l’ancien régime pourraient avoir des accointances.

Mais qui joue au saboteur ?

Il s’agit, apprend-on, d’un ministre de l’actuel gouvernement ayant des atomes crochus à la banque de l’habitat qui mènerait quelques agissements suspects en vue de récupérer la banque dans sa gibecière et la vendre. C’est en usant de complicités qu’il a avec certains milieux politiques d’influence qu’il voudrait se faire nommer dans la perspective du remaniement annoncé depuis des jours par les médias ministre des Finances en remplacement de Djidout. Ainsi peut-il espérer assurer la tutelle de la Bagri pour décider de son sort, comme en d’autres temps, le ministre des Finances de l’époque, Hassoumi Massaoudou le fit pour ASUSU S.A. On apprend qu’il voudrait, le moment venu, se servir des fonds verts, également appelés fonds climat pour simuler des difficultés de la banque et la déclarer en faillite afin de se servir d’un tel prétexte pour la placer sur le marché. Selon les mêmes sources, il envisagerait de la céder à des privés mauritaniens qui devront s’offrir, par de complicités nigériennes, le joyau dont on sait tout l’intérêt politique pour un régime qui a initié le programme des 3N par lequel il envisage de trouver une solution définitive au crucial problème de l’autosuffisance alimentaire qui se pose au pays avec acuité depuis de longues décennies. Un tel complot que le ministre soupçonné voudrait oudrir contre la BAGRI, en plus d’être un acte criminel contre une structure qui s’est relevée de sa mauvaise gestion dont les Nigériens savent les racines et peut-être ceux qui en sont responsables, est un acte antinational qu’on ne saurait tolérer de la part d’un ministre de la République dont le rôle est de préserver les biens de l’Etat.

Mais le président de la République veille…

Sur cette question, le Président Bazoum Mohamed veille au grain, demeurant vigilant pour comprendre tout ce qui se trame dans le dossier de la BAGRI qui a conduit des gens en prison. Suivant avec intérêt les micmacs qui s’y déroulent, il aurait envoyé, il ya quelques temps, des « enquêteurs », des membres de son cabinet, à la prison civile de Kollo où sont logés les fonctionnaires détenus de la BAGRI pour savoir les contacts qui y sont noués avec les détenus et certains autres acteurs intéressés par le dossier. On a compris que les mêmes prédateurs sont à l’affût, voulant perpétrer les mêmes crimes, car insatiables d’argent.

La BAGRI est un instrument capital pour décider, de manière souveraine, des politiques agricoles à mettre en oeuvre et à poursuivre dans le pays. On ne peut donc pas laisser des individus qui ne pensent qu’à eux seuls décider de son sort, selon leurs humeurs et leurs appétits féroces. Il faut donc mettre fin à ces prédations en mettant hors d’état de nuire cette horde de prédateurs qui ne sont venus en politique que pour siphonner les deniers publics et s’enrichir.

Alpha