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Amères vérités : Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui ….

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui en font manifestement un animal sacrificiel sur l’autel d’intérêts qui ne sont manifestement pas ceux du Niger et de son peuple.

Le Niger a connu des heures de doute, il a titubé, il a trébuché, il a tangué, vacillé mais il n’est jamais tombé. En un mot comme en mille, le Niger a connu mille et une difficultés, mais il est toujours resté debout, certes diminué mais jamais effondré. Aujourd’hui, c’est le cas, depuis que certains compatriotes répondant aux noms d’Issoufou Mahamadou, Bazoum Mohamed, Hassoumi Massoudou, Karidio Mamadou, Kalla Moutari, Pierre Foumakoye Gado et bien d’autres, ont pris les rênes de ce pays. Et depuis près de 11 ans, ils ont institué une gouvernance scabreuse, jalonnés de corruption, de trafic d’armes et de drogue, de détournements massifs des deniers et biens publics, de rupture d’égalité des citoyens devant la loi, d’instrumentalisation de la justice à des fins de règlements de comptes politiques, d’usurpation de suffrages avec de fréquents braquages d’urnes, d’impunité offerte pour leurs partisans, d’insécurité et de menaces sur la souveraineté de notre pays et l’intégrité du territoire national, etc. Le chapelet des maux qui leur sont imputés est interminable.

Le patriotisme frelaté ? Nous, on connaît, au Niger. Laissez les Maliens tranquilles. Eux, au moins, ils osent, se battent, pour restaurer l’intégrité de leur territoire et la souveraineté nationale. C’est toujours comme ça, ce sont ceux qui sont les plus «sales» qui sont promptes à pointer les autres du doigt. Faisons un peu la leçon à Hassoumi Massoudou et à ses camarades.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir créé un compte bancaire à BNP Paribas au nom de la Sopamin et d’avoir fait virer, à partir dudit compte, 200 milliards de francs CFA dans un compte logé à Dubaï, au profit d’une société appartenant, entre autres, à un escroc international.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir acheté pour le compte du président de la République du Niger (par vos soins) un avion d’occasion qui a près de 16 ans de vols commerciaux — Imaginez le nombre de vols — à un prix plus élevé que celui du neuf, à crédit en sus alors que, outre les multiples inscriptions budgétaires, vous avez également pris d’Areva (un cadeau) …d’euros pour le même motif.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir accepté ce cadeau, pas d’un Etat, mais d’une société privée afin de doter la présidence nigérienne d’un nouvel avion alors qu’il s’agit là d’une charge de souveraineté nationale et que le geste d’Areva, actuelle Orano, peut être parfaitement assimilé à de la corruption.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir ces comportements belliqueux vis-à-vis du Mali, pays frère et voisin du Niger avec lequel nous partageons bien plus qu’une frontière, au nom de normes et de valeurs que vous ne portez pas et dont vous êtes très éloignés.

Le patriotisme frelaté, c’est cette attitude singulière que vous avez vis-à-vis du Mali et de ses autorités, une attitude de fermeté, voire d’agressivité et de violences verbales dignes d’une haine viscérale que rien d’autre ne justifie en dehors de la volonté de servir la France et ses intérêts.

Le patriotisme frelaté, c’est que vous partiez à Paris, pour vous en donner à coeur-joie pour mitrailler Assimi Goïta et tous les patriotes maliens sur fond de contrevérités et de désinformation médiatique sur la réalité qui prévaut au Mali. Une réalité qui ne souffre d’une confusion possible et qui établit clairement l’emphase, la parfaite convergence de vues entre les militaires au pouvoir et les populations maliennes.

Il n’y a pas de doute là-dessus, le frelaté, c’est que la France est dans une autre logique que celle du peuple malien, une logique implacable qui depuis près de 10 ans, tend à matérialiser et à consolider la partition du territoire malien. Un projet désormais compris du monde entier et pour lequel elle se démène pour impliquer d’autres forces armées, européennes et africaines supplétives afin de disposer d’une belle couverture diplomatique lui permettant de parler et d’agir avec efficacité sous le sceau de la communauté internationale. Or, la communauté internationale au Mali, c’est la France.

Le patriotisme frelaté, c’est que sous la direction de feu Ibrahim Boubacar, Issoufou Mahamadou et Roch Marc Christian Kaboré, le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont devenus moins que ce qu’ils étaient en 1960, au lendemain des indépendances.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir détruit en une décennie ce qui a été construit depuis Diiori, consolidé par Kountché et âprement défendu par les autres. À croire que vous avez marchandé la cession d’une partie de la souveraineté nationale à la France, quitte à celle-ci de l’opérationnaliser selon ses moyens, ses stratégies et son mode opératoire.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir détourné, en contexte de guerre, des milliards destinés à équiper les forces armées nationales (Fan), occasionnant des centaines de morts civiles et militaires, sans compter les centaines d’écoles fermées, les milliers de citoyens nigériens qui ont déserté leurs terroirs naturels sous les massacres et exactions de terroristes sur lesquels, d’ailleurs, il y a plein d’interrogations.

Le patriotisme frelaté, c’est d’avoir fait tant de mal à son pays au point d’être réduits à se compromettre et à compromettre son pays dans des ententes qui en font manifestement un animal sacrificiel sur l’autel d’intérêts qui ne sont manifestement pas ceux du Niger et de son peuple.

BONKANO