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6è session du Comité de Suivi du RBT-WAP|GIC-WAP : Bonne performance maintenue malgré les défis sécuritaires dans le Complexe W-Arly-Pendjari

 De plus en plus ancré dans les habitudes, le Comité de Suivi du Programme Réserve de Biosphère Transfrontalière de la région WAP et Gestion Intégrée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari (RBT-WAP|GIC-WAP) est à sa sixième session. Elle s’est tenue le 02 décembre 2021 par une visioconférence qui a réuni les membres statutaires, partenaires financiers et invités du Bénin, du Burkina Faso et du Niger. Sous la présidence de monsieur Paul DJIGUEMDE, Conseiller Technique du Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique du Burkina Faso, Président du Conseil d’Administration de l’Office National des Aires Protégées du Burkina Faso (OFINAP), cette sixième session a permis de faire le point des activités menées à décembre 2021. Comme à l’accoutumée, les bilans des activités des ONG partenaires, les Unités de gestion des parcs nationaux du complexe et l’équipe du Programme ont été présentés pour apprécier les nouvelles avancées et les difficultés rencontrées. Le plan de travail 2022 du Programme a aussi été adopté à l’occasion.

A mi-parcours de la mise en œuvre du Programme RBT-WAP|GIC-WAP, des acquis importants sont déjà obtenus. A ce propos, la reconnaissance internationale du complexe a été renforcée avec trois nouveaux labels internationaux acquis (Patrimoine Mondial, Site Ramsar et Réserve de Biosphère). Les dispositifs de lutte anti braconnage et de suivi écologique ont été améliorés et du personnel mieux formé, utilisant un équipement moderne est mis à disposition. Les dénombrements de la faune réalisés attestent du bon niveau de conservation de la faune sauvage malgré les défis sécuritaires. La promotion des conventions locales de gestion entre les collectivités locales et les organisations des communautés riveraines permet de mieux les responsabiliser dans la sauvegarde du complexe. Des avancées notables ont aussi été obtenues pour le financement durable du complexe avec l’adhésion du Burkina Faso et du Niger à la Fondation des Savanes Ouest Africaines (FSOA), et le positionnement clé de la FSOA comme outil pertinent de financement durable de la conservation. De 2018 à cette date, 280 500 personnes sur 200 000 prévus ont été formées dans le cadre de la promotion des chaines de valeurs ajoutées dont 79% de femmes, 26 000 élèves/écoliers riverains sur 20 000 prévus s’engagent pour la protection du complexe à travers les sessions d’éducation environnementale, 13 000 hectares de terres dégradées sur 15 000 prévus sont en cours de récupération, 42532 hectares sur 30 000 prévus ont reçu divers types de reboisement, avec un effet de séquestration de 890 000 tonnes de carbone sur 240 000 attendus.

En marge de cette sixième session du Comité de Suivi, les participants présents au Bénin ont visité le parc national de la Pendjari et sa périphérie. La délégation a pu découvrir le dispositif de gestion du parc ainsi que les opportunités de collaboration pour insuffler la même dynamique au Burkina Faso et au Niger. Les activités mises en œuvre dans la périphérie du parc permettent de concilier la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité par les communautés riveraines. En plus de la promotion des activités génératrices de revenus, les communautés sont dorénavant initiées à la production des ressources de la biodiversité à travers les reboisements et l’agro sylvo- pastoralisme. Les réflexions sur les questions d’actualité relatives à la gestion du complexe ont porté sur les solutions potentielles à la menace sécuritaire et la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière, notamment la mise en place et l’opérationnalisation du Secrétariat Exécutif du Complexe W-Arly-Pendjari.    

Au terme des travaux, les conclusions de cette 6è session du Comité de Suivi sont dans la même logique que celles des sessions précédentes. L’équipe du Programme a conservé son niveau de performance malgré les défis sécuritaires et sanitaires. La protection de l’intégrité du Complexe W-Arly-Pendjari et la lutte contre toutes formes d’incursion nécessiteront des moyens financiers nettement supérieurs à ceux du passé, plus de personnel qualifié, plus d’équipements, d’infrastructures modernes et un engagement politique au plus haut sommet des Etats. Ce défi invite toutes les parties prenantes à plus d’engagement.

09 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/