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Notre modeste réflexion sur l'initiative de la médiation du conseil des sages de la CEDEAO qui tente de faire revenir l ' AES dans le giron des soumis de la CEDEAO : Par Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

Issoufou Boubacar Kado Magagi 01Il n'est jamais trop tard pour mieux faire , le conseil des sages de la CEDEAO a pris une initiative celle de chercher à consolider l'unité des pays membres et de tenter de faire revenir les pays membres de l'Alliance des États du Sahel dans la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest, ( la CEDEAO).

Par contre , cette initiative n'est pas excempte des critiques et des suspicions.

L 'initiative du comité des sages de la CEDEAO pèche à deux niveaux.
Le rôle du comité des sages est de prévenir les conflits, mais dans la pratique le comité a été défaillant,
le fait de tenir la réunion du comité des sages à Abidjan, en Côte-d'Ivoire, du 29 avril au 30 avril 2024, crée des doutes sur la vraie intention des sages autour de Allassane Ouattara .

1/ Le rôle du comité des sages de la CEDEAO :
Le comité des sages de la CEDEAO doit avoir pour mission d'anticiper sur les crises sociopolitiques, il doit prévenir les conflits et conseiller les solutions heureuses pour des sorties définitives des crises sociopolitiques.

Cependant, il a été constaté que le conseil des sages de la CEDEAO a plus tôt brillé par son absence, par son manque d'implication dans la recherche des solutions heureuses dès le début des conflits sociaux dans les trois pays de l'AES.
Le conseil des sages s'était tu et à laisser le champ libre à certaines puissances mondiales excolonisatrices qui ont intérêt assez que la CEDEAO soit disloquée, ce qui leur permettrait de continuer à diviser pour mieux régner et à piller allègrement les richesses des pays africains avec la complicité de certains chefs d'Etat africains qui sont des chevaux de troie de certaines puissances mondiales excolonisatrices.
En effet, les sanctions illégales, illégitimes, inhumaines
ont été prises contre les pays membres de l'Alliance des États du Sahel, ( l'AES) , sur injonctions sournoises du président français, Emmanuel Macron, qui ne cache plus son mépris et son manque de respect pour les peuples africains sous le regard impuissant du dit conseil des sages, avec la complicité de certains chefs d'Etat africains qui faisaient des vas et viens entre Paris , Abuja et Abidjan .

Le conseil des sages aurait dû réagir pour arrêter les ingérences extérieures surnoises dans les affaires intérieures de la CEDEAO.
Le fait de tenir la réunion de la médiation des sages à Abidjan, en Côte-d'Ivoire, auprès de Allassane Ouattara, crée encore des doutes sur la vraie intention de ce conseil des sages .

2/ Le fait de tenir la réunion du comité des sages à Abidjan en Côte-d'Ivoire crée des doutes :

La réunion du comité des sages de la CEDEAO aurait dû se tenir au siège de la CEDEAO, à défaut dans un pays qui a fait preuve de neutralité au moment des crises sociopolitiques dans les pays de Liptako Gourma .
Le président Allassane Ouattara fait partie des goulots d’étranglements qui empêche aux institutions d'intégration monétaire, économique et d ' intégration des peuples de bien jouer leur rôle.
Au Mali, il aurait tenté de déstabiliser la transition politique à travers l'envoi d'un commando des mercenaires ivoiriens et étrangers pour renverser le régime de Assimi Goïta.
Le commando avait lamentablement échoué.

Au Burkina Faso, plusieurs tentatives de renversement du régime de Ibrahim Traoré, qui seraient soutenues par le président Allassane Ouattara auraient été déjouées .

Au Niger, le président Allassane Ouattara avait menacé les autorités légitimes nigériennes que la force d'attente de la CEDEAO est prête à en découdre avec elles si elles ne remettraient pas le président Mohamed Bazoum au pouvoir .
La Côte-d'Ivoire se serait donnée comme mission à financer une déstabilisation du régime du CNSP. Plusieurs tentatives de sa part ont échoué .

Comme vous le constatez, les dirigeants de la CEDEAO avaient manqué des initiatives et du courage politique pour prévenir les crises sociopolitiques récurrentes dans l'espace de la CEDEAO.

Les présidents, Allassane Ouattara, Macky Sall, Patrice Talon, Bola Ahmed Tinubu et le général Umaro Sisseco Embalo, s'étaient illustrés à faire exécuter sans réfléchir les injonctions sournoises de la France en particulier et de l'Union européenne en général pour pouvoir maintenir les pays membres de la CEDEAO dans la servitude monétaire et économique.

Allassane Ouattara n'avait-il pas participé à Abidjan en décembre 2019, à une déclaration avec le président français Emmanuel Macron , qui avait saboté la mise en œuvre de la monnaie commune unique de la CEDEAO, l ' ECO authentique ?

Par conséquent, il serait très difficile de mener une bonne médiation avec les chefs d'Etat qui constituent des véritables goulots d’étranglements pour le développement économique et social des pays africains.
Il serait hautement souhaitable de revoir le cadre , le lieu , les mécanismes et les vrais objectifs de la réunion relative à cette médiation.

La nouvelle problématique qui se poserait est la suivante , est-ce que les chefs d'Etat, chevaux de troie de la France n'ont pas été encore instruits pour trouver d'autres stratagèmes afin de mieux nuire aux pays membres de l'AES qui sont aujourd'hui en partenariat stratégique avec la Fédération de Russie ?

Une vigilance accrue est plus que nécessaire !

À bon entendeur salut !

Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.