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Les observations et exploitations minières et pétrolières dans les pays du Sahel via les satellites :  L’autre face cachée de la lutte ‘’contre‘’ le terrorisme (3ème partie)


Lire aussi la première et deuxième partie de l'article :

  1.  Les observations et exploitations minières et pétrolières dans les pays du Sahel via les satellites : L’autre face cachée de la lutte ‘’contre‘’ le terrorisme (1ère partie)
  2. Les observations et exploitations minières et pétrolières dans les pays du Sahel via les satellites : L’autre face cachée de la lutte ‘’contre‘’ le terrorisme (2ème partie)

M. Mahaman Laouan Gaya M. Mahaman Laouan Gaya, Expert International en Energie et Pétrole Les observations et exploitations minières et pétrolières dans les pays du Sahel via les satellites :  L’autre face cachée de la lutte ‘’contre‘’ le terrorisme (3ème partie)

VIII – Du caractère stratégique des ressources extractives des pays de ‘’l’Alliance des Etats du Sahel‘’

Nombre de ressources extractives et énergétiques utilisés dans la fabrication de milliers de produits dans les pays développés du Nord sont extraits du sous-sol africain. L’Afrique possède à elle seule plus de soixante (60) types de minerais différents, soit 1/3 des réserves mondiales, tous minerais confondus. Selon la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), le continent détient 78% des réserves mondiales de diamant, 28% de celles de manganèse, et autres abondantes réserves de bauxite, de cuivre, de lithium, d’uranium, etc…. On note également qu’à l’échelle mondiale, il est estimé que le continent africain participe, dans une large proportion, aux réserves et à la production de plusieurs substances minérales, dont entre autres 90% des réserves de platinoïdes, 80% de coltan, 74% de chrome, 70% du tantale, 60% de cobalt, 40% des réserves aurifères et près de 13% des réserves de pétrole (même si les statistiques occidentales tendent à sous-estimer le potentiel en hydrocarbures du continent noir). On les retrouve entre autres le long de l’Equateur en RD Congo (où certaines substances minérales n’existent nulle part ailleurs sur terre que là), la zone nord-est de la RD Congo et l’ensemble des territoires des pays de ‘’l’Alliance des Etats du Sahel‘’. Notons que tous les gisements de minerais connus, qu’ils soient d’origines magmatique, sédimentaire et métamorphique sont présents dans le sous-sol des pays africains. Même s’il n’existe pas de classification géologique parfaitement définie des métaux, ces derniers peuvent être regroupés en quatre (4) grandes catégories (et tous, exceptionnellement abondants en Afrique) :

1 - Les métaux de base : aluminium, chrome, cuivre, étain, fer, magnésium, manganèse, plomb, nickel, titane, zinc ;

2 - Les métaux précieux : argent, iridium, or, osmium, palladium, platine, rhodium, ruthénium ; 

3 - Les métaux de l’énergie nucléaire que sont les actinides : plutonium, thorium, uranium ; 

4 - Les métaux de spécialité : tous les autres métaux (‘’terres rares‘’ entre autres).

Outre ces groupes de métaux ci-dessus énumérés et très présents dans le sous-sol des pays du Sahel, il y a celui des minéraux dits critiques et/ou stratégiques (‘’terres rares‘’ entre autres) très recherchés et qui sont des matières premières pour lesquelles un risque pèse sur la chaîne d’approvisionnement, soit parce que celles-ci sont concentrées dans un très petit nombre de pays, soit parce que la stabilité politique des pays fournisseurs est limitée, alors qu’elles présentent un intérêt économique ou industriel fort pour les pays demandeurs. Le sous-sol de la zone du Sahel et particulièrement dans le Liptako-Gourma, regorgerait de ces ‘’terres rares‘’ (qui sont un ensemble de 17 métaux aux propriétés voisines : ce sont le scandium, l’yttrium et les 15 métaux de la famille des lanthanides (lanthane, césium, praséodyme, néodyme, prométhium, samarium, europium, gadolinium, terbium, dysprosium, holmium, erbium, thulium, ytterbium, et lutécium). Précisons que les ‘’terres rares‘’ (‘’rare earth‘’) font partie des métaux dits ‘’verts‘’ de la transition énergétique destinés à la fabrication des super-aimants des générateurs des éoliennes et des luminophores (substances qui, lorsqu’elles subissent une excitation, émettent de la lumière). En effet, les innovations technologiques développées pour accompagner la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique font appel à ces métaux nécessaires à la fabrication des véhicules électriques (les lanthanides, le lithium, le cobalt,…), des piles à combustible (platine, palladium, rhodium), des technologies de l’énergie éolienne (néodyme, dysprosium, terbium), des technologies de l’énergie solaire photovoltaïque (cadmium, indium, gallium), de l’aéronautique (titane), etc… Ces ‘’terres rares‘’ sont également indispensables dans la fabrication des puces de smartphones (iphones, ipads, ipods,….), d’écrans tactiles d’ordinateurs, d’écrans LCD (‘’Liquid Crystal Display‘’ - c’est-à-dire ‘’Affichage à cristaux liquides‘’), d’écrans SED (‘’Surface-conduction Electron-emitter Display‘’ - c’est-à-dire ‘’Affichage de l’émetteur d’électrons à conduction de surface‘’), d’écrans plasma, de tubes cathodiques des écrans, de lampes LED (‘’Light Emitting Diode‘’ - c’est-à-dire ‘’Diode Emettant de la Lumière‘’), de divers lasers, de capteurs de radars et de sonars, des systèmes d’armes et de ciblages dans le domaine militaire et sécuritaire, des horloges atomiques, des réacteurs et des batteries nucléaires, etc…. autant de produits extrêmement stratégiques et dont nous africains, détenteurs de ces abondantes matières premières, n’avons aucune idée sur leur existence dans notre sous-sol et les utilisations qui peuvent en être faites. La particularité de l’Afrique est qu’elle possède non seulement un sous-sol extrêmement riche, non encore exploité, mais sous exploré pour l’essentiel. Comme je disais tantôt, certaines régions d’Afrique sont d’ailleurs qualifiées de ‘’zones de scandales géologiques‘’ du fait de la présence dans leurs ‘’entrailles‘’ et en très forte concentration de ressources énergétiques fossiles et des minerais de tout genre et tout type. Mieux et en général, vous ne trouverez aucun pays africain sans une matière première minérale prépondérante, et certains en possèdent même plusieurs. A ce niveau, l’on peut aisément ‘’claironner‘’ qu’aucun pays africain n’est pauvre en ressources naturelles extractives ! Comme je le dis tantôt, les bassins sédimentaires de Taoudéni, des Iullimenden, du Tamesna, du rift de Nara (Mali) et du graben de Gao (Mali), à cheval sur la zone des ‘’Trois frontières‘’ regorgent d’inestimables réserves pétrolière et gazière. Notons aussi, que le Sahel est la partie d’Afrique (le continent possède 40% du potentiel solaire mondial) la plus exposée au soleil (10 à 12 heures d’ensoleillement par jour et 6 à 7 kWh/m2) ; ce qui confère aux pays de cette zone des conditions naturelles et des avantages comparatifs appropriés pour une production à très grandes échelles d’électricité solaire et d’hydrogène-énergie. Avec les potentiels non encore exploités de pétrole, de gaz, de charbon, d’hydrogène, d’uranium, etc… le Mali et le Niger pourraient constituer indiscutablement dans un futur (inch’Allah) un grand hub énergétique africain. En outre, les ressources en eau du sous-sol de notre région sont parmi les plus abondantes au monde ; et l’eau, est la ressource qui pourrait être la source, dans les années à venir, des prochains conflits planétaires. Et ce n’est nullement un hasard, que notre région, se trouve davantage convoitée par les puissances impérialistes qui pour certaines tiennent coûte que coûte à ce que nous demeurions dans leur giron (qu’Allah nous protège !). Et notre situation rappelle étrangement, un homme politique africain qui disait que ‘’l’africain est ce mendiant qui va de maison en maison pour quémander sa pitance du jour, alors qu’il tient dans ses mains un écueil en or (sans le savoir !)‘’. Une chose est au moins sûre, l’Afrique et surtout dans sa partie sahélienne du centre, est le continent du futur avec des ressources minières et énergétiques qui pourraient lui permettre de contrôler aisément (c’est très sérieux !) l’économie mondiale de demain. Les milieux diplomatiques occidentaux ne doutent pas de cette vérité, les multinationales occidentales et asiatiques le savent mieux que quiconque et les économistes américains, européens et ceux des puissances dites émergentes en sont très conscients. Il est donc clair, que certaines puissances néocoloniales, usant des dernières technologies d’exploration et de contrôle satellitaires, ont mis en évidence ces inestimables ressources extractives, et par conséquent ne voudraient au grand jamais quitter cette zone du Sahel de leur propre gré, de peur de perdre l’occasion de poursuivre le pillage de ces abondantes et stratégiques ressources. Le Sahel et ses ressources du sous-sol sont donc au coeur d’enjeux géostratégiques importants, allant même jusqu’à toucher directement à l’indépendance des pays producteurs et/ou consommateurs. Ces ressources seront des armes redoutables, qui pourraient être à l’origine de nouveaux rapports de force ; nous l’envisageons dans la perspective d’un futur et inévitable nouvel ordre politique, militaire, économique et énergétique mondial. Ces métaux sont une bombe à retardement et nous devons nous y tenir prêt. Ici au Niger, c’est l’espagnole Rio Norcea Recursos s.a qui a gagné ’’gracieusement ’’ un jackpot avec la signature en Février 2022 de conventions de recherche du fameux et très stratégique ‘’lithium et substances connexes‘’ sur trois (3) permis dans les départements de Téra et de Gothèye (région de Tillabéry). Aussi, cette société, inconnue des milieux très réputés miniers et sans expérience avérée, semble vraisemblablement faire ses premiers pas dans l’exploitation minière ici au Niger (voilà, deux ans après la signature de ces conventions, cette société ne semble pas faire signe de vie). Sans trop m’attarder sur elle, j’attire simplement l’attention qu’elles sont très nombreuses, ces juniors minières tristement célèbres dans les spéculations et autres arnaques dont sont victimes certains gouvernements africains, ….ceux à la limite trop ‘’naïfs‘’. A y voir de près, l’on est en droit de douter fort que ceux qui ont (au nom du Niger) signé cette convention, aient une quelconque idée de l’importance de ce minerai, mais aussi ce que renferme le terme ‘’substances connexes‘’ ! Notons que le terme de ‘’substances conconnexes‘’ associées à un minerai comme le lithium est un trompe-l’oeil : lors de l’exploitation (à venir ?!) du métal, objet officiel de la convention, l’on assistera à coup sûr à l’exploitation clandestine et parallèle de ces dites ‘’substances connexes‘’ non spécifiées dans la convention et qui certainement sont d’autres métaux stratégiques dont les autorités ignorent l’existence. Ces substances qui peuvent être plus importantes que le lithium même, pourraient alors tout bonnement échapper au contrôle de l’Etat (elles sortiront très clandestinement du territoire national) et se retrouver par un mécanisme frauduleux dans le pays d’origine de la société contractante. Des cas de pistes d’atterrissage clandestines situées sur des sites miniers, eux-mêmes situés dans des bases militaires étrangères, sont signalés dans certains pays : cf reportage Alain Foka sur l’exploitation des ressources minières stratégiques en RD Congo. Alors, tout contrat de recherche d’une ressource minérale accompagnée de ‘’substances connexes‘’, est sous un autre angle suspect ! 

IX – De la course aux richesses extractives des pays de ‘’l’Alliance des Etats du Sahel‘’

C’est connu de tous que notre sous-région a été en proie (la menace n’est pas encore totalement écartée) à une ruée des puissances étrangères sous diverses formes, en particulier par des interventions militaires dans les zones identifiées riches en ressources minières (métaux rares et stratégiques) et énergétiques (pétrole, gaz, uranium, hydrogène,…), au nom d’une prétendue ‘’lutte contre‘’ le terrorisme islamiste. Cette doctrine satanique a été élaborée par l’impérialisme occidental et tragiquement mise en oeuvre en Libye (meurtre de Kadhafi et déchirement du pays) en 2011 par la France sarkozienne sous couvert de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le but exact de l’intervention des avions militaires français n’était nullement la protection de la population libyenne (de toute façon, la France n’affiche que mépris et dédain vis-à-vis du peuple libyen) ou d’une quelconque restauration de la démocratie, mais plutôt un moyen d’assurer la mainmise des entreprises occidentales sur les ressources naturelles extractives et énergétiques du pays et au-delà des pays du Sahel, voire ceux de la côte occidentale africaine. Depuis, la zone ouest-africaine n’a connu aucun moment de stabilité : Coups d’Etat au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger, persistance de l’insécurité et tentatives malheureuses d’ethnicisation des conflits au Burkina Faso et au Mali, etc… Les poches de conflits se multiplient dans la région et s’étendirent même vers les pays côtiers pourtant affidés de l’impérialisme français (Bénin, Côte d’Ivoire, Nigéria,…). Ces conflits en Afrique de l’Ouest couplés à la guerre russo-ukrainienne (qui a paralysé l’Europe de l’Ouest dans son approvisionnement en hydrocarbures à partir de la Russie) a créé un besoin accru en ressources énergétiques et minières stratégiques notamment les ‘’métaux rares‘’ dans les pays développés. L’enjeu était donc de sécuriser les chaînes d’approvisionnement et cela doit passer par l’identification et la sécurisation des gisements se trouvant dans les pays ‘’sous-tutelle‘’. En Afrique de l’Ouest en général et dans la zone sahélienne dite des ‘’Trois frontières‘’ en particulier, connues pour être l’une des régions les plus pauvres au monde, les richesses du sous-sol, ne manquent pas, et les ressources énergétiques (pétrole, gaz, uranium, hydrogène,…) et ressources minières (minerais stratégiques et critiques,…) présentes sont autant de bonnes raisons qui font de la région ‘’un espace de convoitises‘’ qui ‘’attise les appétits des grands groupes internationaux‘’, comme l’a anticipé le journal ‘’l’Humanité ‘’ du 10 janvier 2011. Hier, comme aujourd’hui, l’environnement extractif ouest-africain est envahi, entre autres par les majors minier et pétrolier français, américains, chinois et d’autres juniors canadiennes, américaines, australiennes, anglaises, de tristes réputations, et/ou engluées dans de nombreux scandales politico-financiers et du reste très peu recommandables (au nombre desquelles, Savannah Energy PLC (pétrole et énergie solaire), Petro-Tim (pétrole), les minières Goviex, Geovic Mining Corp, Randgold Resources, Resolute Mining, Semafo, Etruscan, l’espagnole Rio Norcea Recursos,…). Ces juniors minières qui vendent du bluff aux gouvernements africains peu regardants sont pour l’essentiel des ‘’one penny stock‘’ des pays développés (les ‘’one penny stock‘’ sont des actions ordinaires de petites entreprises minières (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) peu crédibles qui se négocient à moins d’un dollar par action à la Toronto Stock Exchange. Il faut noter que les bourses de valeurs mobilières de Toronto, Vancouver et Calgary au Canada sont trop complaisantes pour la cotation des petites compagnies minières débutantes et qui font généralement leurs premières expériences dans l’exploration minière en Afrique subsaharienne. Ces juniors minières sans moyens conséquents, parfois sans personnel, ni bureaux, appartenant à des actionnaires anonymes, immatriculées dans des paradis fiscaux, parviennent, avec forces promesses et mises en scène, à convaincre des gouvernements africains de leur confier des concessions minières très stratégiques. Une fois le contrat (attribué en Conseil des ministres) en poche, ces sociétés se précipitent sur les bourses de valeurs susmentionnées, pour valoriser leurs titres africains et  en échappant, de plus, à toute obligation fiscale, juridique, environnementale, sociale ou sanitaire et empocher des plus-values confortables avant même qu’un seul coup de pioche ne soit (peut-être ne le sera jamais) donné dans le pays ainsi arnaqué. Aussi, aucun penny (pour ne pas dire FCFA) ne sera investi dans le pays d’accueil, en dehors peut-être de quelques 1 ou 2 millions de dollars de ‘’dessous de table‘’, nécessaires pour l’accélération du processus de signature d’octroi de permis. Les places canadiennes (avec les bourses de valeurs de Toronto et de Vancouver) sont pour l’industrie extractive mondiale, exactement ce que représentent Genève et Zurich (Suisse) pour l’industrie bancaire et les finances en matière d’évasions fiscales, de blanchiment de capitaux et de secrets bancaires. Au cours de ces trente (30) dernières années, le Canada s’est progressivement révélé un redoutable paradis réglementaire, juridique et fiscal de l’industrie minière mondiale. Nombreuses sont ces sociétés qui écument le continent africain. Nous avons encore en mémoire plus de 150 permis de recherches minières (toutes substances confondues) distribués à la va-vite dans les zones du Liptako-Gourma, Sud Maradi, Air, Djado et dans le bassin de Tim Mersoi, à 42 sociétés (fictives pour certaines) originaires de 12 pays dans les années 1995-96 et qui finalement se sont avérés comme un feu de paille. Que sont devenus les 154 permis de recherches minières gracieusement attribués par le gouvernement du Niger d’alors et où sont passé les sociétés bénéficiaires de ces permis ? C’est le lieu de souligner le cas d’une de ces juniors qui a encore pignon sur rue en Afrique : c’est la sulfureuse Savannah Energy PLC qui était, il y a moins d’un an, au centre d’une mafia pétrolière qui a mis à mal les relations diplomatiques entre le Cameroun et le Tchad. En effet, dans un communiqué en date du 23 Avril 2023, la présidence de la République du Tchad s’est indignée du différent qui s’est créé entre le Cameroun et le Tchad, autour de la question d’une prétendue acquisition des actifs de l’ex-ESSO-Tchad par la nébuleuse Savannah Energy PLC ; et N’Djamena d’accuser Yaoundé de soutenir une prise de contrôle illégale de ses actifs pétroliers sur son territoire. Depuis une dizaine d’années, le nombre de compagnies minières nord-américaines et ouest-européennes (majors et juniors) qui opèrent en Afrique est en très forte hausse. Au plus grand jour de cette situation, est apparue la rivalité franco-américaine qui s’active dans le Sahel en prise avec toutes sortes de fléaux savamment créés et entretenus (trafic de drogue, terrorisme, …) et qui servent d’alibi pour légitimer la stratégie sécuritaire et l’installation de bases militaires. Les citoyens burkinabés, maliens et nigériens doivent toujours se mettre en tête que la persistance de l’insécurité, de la violence, de la présence des forces militaires étrangères sur leurs territoires, des sanctions économiques et financières et des menaces d’invasion militaire proférées par la CEDEAO (un monstre aux pieds d’argile) n’ont d’autres explications que l’appétit dévorant, la sécurisation des approvisionnements en ressources énergétiques et minérales déjà en exploitation (l’uranium du Niger, l’or du Mali et du Burkina Faso,…) et les tentatives des puissances étrangères de mettre la main sur les très stratégiques ressources non encore exploitées (des accords léonins de recherches minières signés çà et là dans certains pays). Le niveau de prise de conscience et la lutte de la jeunesse africaine semblent contrecarrer les velléités de l’impérialisme occidental. Comme le dit ironiquement un dicton bien de chez nous ’’yaw, idon bakawyé sun budé’’ ou encore ’’hunkuna, kawyé izé moo féri’’, (autrement : ’’à présent, le nègre tout a compris ! ; et rien ne sera plus jamais comme avant) ; la page du pillage en règle des ressources du sous-sol des pays de ‘’l’Alliance des Etats du Sahel‘’ par les puissances prédatrices occidentales semble désormais en voie d’être définitivement fermée, inch’Allah ! 

(à suivre) …… 

Par M. Mahaman Laouan Gaya
Expert International en Energie et Pétrole