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Commande publique : « acheter nigérien » devient la règle

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Grand marche NiameyUn décret érige l’obligation d’achat de produits locaux pour les administrations, les entreprises publiques et les organismes subventionnés, sauf indisponibilité dûment justifiée. La dépense publique est assumée comme levier d’industrialisation, de souveraineté et de densification des chaînes de valeur.

De la préférence à l’obligation
D’après le communiqué du Conseil des ministres du 22 octobre 2025, la clause locale n’est plus un simple vœu : elle devient un principe juridique opposable. Les acheteurs publics doivent désormais privilégier les biens et services produits au Niger et documenter toute dérogation. Cette bascule sécurise des débouchés réguliers pour les producteurs, offre de la visibilité à l’investissement et soutient l’émergence de standards qualité.

Impact attendu sur l’écosystème productif
L’orientation de la commande publique vers l’offre domestique peut accélérer la montée en gamme des filières, stabiliser les carnets de commande et ancrer l’emploi local. Sa réussite passera par des répertoires fournisseurs tenus à jour, des délais de paiement maîtrisés et une politique active de normalisation et de certification afin de garantir qualité, volumes et délais.

Piloter par la donnée et l’exemplarité
Pour mesurer l’effet de la réforme, des indicateurs simples mais robustes s’imposent : part de contenu local dans les marchés, emplois soutenus, substitution d’importations. L’exemplarité des grandes entités publiques donnera le tempo et installera la confiance du côté des investisseurs.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

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