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Lancement de la 21ème édition de la Semaine Nationale de la Culture, Bobo 2024 : Que cet événement soit le début d’une meilleure collaboration culturelle entre nos deux peuples, a déclaré le Colonel Major Abdourahmane Amadou

lancement de la 21eme edition de la semaine nationale de la culture bobo 2024 Evènement culturel majeur du Burkina Faso, la Semaine Nationale de la Culture, instaurée en 1983 est cette année à sa 21ème édition. Avec pour thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau »La biennale a été lancée par le président de la Transition et chef de l’Etat du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 27 avril au Stade Omnisports Sangoulé Lamizana de la ville de Bobo Dioulasso appelée également cité de Sya qui va vibrer jusqu’au 4 mai au rythme de cette manifestation pluridisciplinaire dont le Niger est le pays invité d’honneur.

La cérémonie d’ouverture de la SNC 2024, qui a duré de l’après-midi jusqu’à la tombée de la nuit, a été consacrée essentiellement aux prestations et spectacles d’artistes burkinabè et du Niger dont la délagation est conduite le Ministre de la jeunesse, des sports, de la culture et des arts, le Colonel Major Abdourahmane Amadou.

 Pour une cérémonie d’ouverture d’un événement d’envergure de la SNC, l’ambiance était vraiment à la hauteur. Déjà à 14h30 le stade était plein à craquer. L’orchestre national du Burkina Faso a ouvert l’animation, suivi de l’orchestre des Forces Armées Nationales, dont la prestation du guitariste David Solo du corps des sapeurs-pompiers a été particulièrement appréciée par le public. Le ballet national ; Kayawoto, le jeune artiste icone du rap burkinabè ; le groupe de musique peule Pinal Afrique, entre autres ont ajouté également à l’ambiance à travers leurs prestations.

Un spectacle d’ouverture dans l’air du temps

Le spectacle officiel d’ouverture a débuté aux environs de 17 h à l’arrivée du Chef de l’Etat burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, sous l’ovation du public qu’il a tenu à saluer en faisant le tour à l’intérieur du stade.

 Le grand spectacle d’ouverture est une création chorégraphique et musicale d’une trentaine de minutes intitulée «  la révolte pour la patrie » signée par les maitres danseurs et chorégraphes Oumar DEME et Yaya SANOU, tous deux des fils du terroir. Ce spectacle qui a mobilisé 240 acteurs, des hommes et femmes, est fait de symphonie, de danses lyriques, des rythmes, gestes majestueux et harmonieux. Cette création résulte du désir de repla.cer la culture dans un contexte d’insécurité et de perte de valeurs ancestrales afin qu’elle soit un vecteur de cohésion et d’intégration sociale. Le spectacle est déroulé en quatre actes : le premier est une composition musicale spéciale dédiée à la Semaine Nationale de la Culture ; le deuxième acte est une relecture du rôle des héros d’hier comme Thomas Sankara et d’aujourd’hui ; le troisième est un hommage aux forces de défense et de sécurité ; et le quatrième moment du spectacle est dédié à l’Alliance des Etats du Sahel. A travers cette belle création les chorégraphes et danseurs ont voulu évoquer également les préoccupations quotidiennes, l’insécurité et aussi passer des messages de solidarité, d’entraide, de sacrifice, de cohésion entre les différentes couches de la populations (civiles, Forces de défense et de sécurité) pour la survie et le progrès de tous.

« Que cette semaine nationale de la culture soit le début d’une meilleure collaboration culturelle entre nos deux peuples »

 Le chef de la délégation nigérienne,  le Colonel-Major Abdourahmane Amadou a pris la parole lors du lancement de la cérémonie au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane TIANI, pour d’abord exprimer aux autorités et au peuple burkinabè la reconnaissance et les chaleureuses salutations du peuple nigérien pour l’honneur de l’invitation. « Je me tiens devant vous, du haut de cette tribune en qualité de pays invité d’honneur. C’est donc un privilège de partager ce moment historique de célébration de la richesse du patrimoine culturel à l’occasion de cette 21eme édition de la Semaine nationale de la culture du Burkina Faso, dans cette ville de Bobo-Dioulasso, avec son hospitalité légendaire », a-t-il déclaré. L’organisation et la tenue de la SNC dans le contexte difficile que traverse le Burkna Faso est, selon le Colonel-Major Abdourahmane Amadou, l’incarnation de l’esprit de résilience, de la diversité et de la créativité. « Votre pays est un modèle unique, un phare de la culture du continent, inspirant des jeunes générations à travers le monde. Aujourd’hui, nous nous tenons ici, témoin de votre riche héritage vivant, de votre capacité à relever les défis, à surmonter les obstacles, à élever la voix des sans-voix pour célébrer la beauté de la vie à travers le brassage et le dialogue des cultures. C’est une véritable école de création d’un cadre de fusion culturelle », a-t-il affirmé.

Concernant la présence du Niger comme pays invité d’honneur de l’édition 2024 de la SNC, le ministre nigérien en charge de la culture a relevé que cette marque de sympathie à l’endroit de tout le peuple nigérien n’est pas fortuite. « Nos deux pays partagent des similitudes culturelles multiséculaires et riches », a-t-il rappelé. Aussi, le chef de la délégation du Niger a assuré de l’engagement du pays à renforcer dans un esprit d’échanges et de partage les liens qui unissent les peuples burkinabè et nigérien à construire un avenir où la diversité culturelle est célébrée et respectée. « Que cette semaine nationale de la culture soit le début d’une meilleure collaboration culturelle entre nos deux peuples. Traçons donc ensemble le chemin vers un avenir où la culture est une force unificatrice où les différences sont célébrées et où chaque culture a sa place dans le récit commun de l’humanité », a souhaité le Colonel-Major Abdourahmane Amadou.  « Pour notre part, en tant que pays invité, nous nous engageons à mettre en lumière les richesses culturelles de notre pays et à renforcer les liens d’amitié et de coopération qui unissent nos deux peuples et en faire une opportunité dans cette phase charnière de construction de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », a-t-il assuré. Aussi, a fait savoir le ministre en charge de la Culture, un important travail a été mené pour marquer la présence du pays à la SNC avec un contenu culturel qui le reflète « des rives du Niger, aux confins du Ténéré » a-t-il indiqué.

La prestation du groupe Mamar Kassey de Yacouba Moumouni  Denké-Denké, très appréciée par l’assistance a été un avant-goût de ce que le Niger, pays invité d’honneur de la SNC 2024, a réservé au public.  En effet, à côté du groupe Mamar Kassey, les groupes Bianou d’Agadez, Mamaki de Zongo ; l’artiste Mamoudou Abdou-Salam alias le Tendiste ; le célèbre slameur, l’orateur nigérien de talent, l’acteur, conteur et poète, Hamani Kassoum alias Jhonel appelé griot 2.0, sont à Bobo pour prester tout au long de la SNC. 

Le discours officiel de lancement de la SNC a été prononcé par le Ministre d’Etat, ministre de la communication, de la culture, des arts et porte-parole du  Gouvernement, M. Jean Emmanuel Ouedraogo au nom du président du Faso. 40 ans après son instauration, la Semaine Nationale de la Culture, a-t-il relevé,  continue de susciter un grand engouement au sein des acteurs culturels et jouit d’une grande audience auprès du public, se positionnant comme l’un des évènements culturels majeurs de la sous-région ouest africaine. « La tenue régulière de la SNC est l’affirmation de la volonté de l’Etat burkinabè de faire de la culture un facteur de rassemblement, une tribune de la promotion de la créativité et un cadre d’expression et de diffusion de la mosaïque culturelle du pays », a déclaré M. Jean Emmanuel Ouedraogo. Car, a-t-il rappelé,  l’histoire enseigne que les grandes nations se construisent sur le socle de la culture, qui joue un rôle de rapprochement des peuples, de la promotion de la tolérance et de la diversité, de l’unité nationale et de levier de développement durable. Dans ce sens, le ministre Jean Emmanuel Ouedraogo a salué la pertinence et l’actualité du thème de la 21ème édition de la SNC qui interpelle et invite les peuples à jeter un regard introspectif, afin de faire front commun aujourd’hui pour bouter les terroristes hors de leurs contrées mais aussi puiser dans les mécanismes endogènes de prévention des tensions et de gestion des conflits pour maintenir la stabilité de la société.

Le ministre burkinabè en charge de la culture a salué la présence des représentants d’autres pays à ce rendez-vous d’échanges et de partages, faisant une mention spéciale au Niger pays invité d’honneur de la 21ème édition de cette biennale. Ce qui, a-t-il dit, témoigne de l’excellence des relations culturelles entre les peuples des deux pays. 

Après ce discours, ce fut le clou de la cérémonie. À partir de la tribune officielle, le Président de la Transition, Chef de l’Etat burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré a donné les trois coups de gong lançant les activités de la 21ème édition de la SNC .

Ont suivi ensuite l’hymne de la victoire et de la SNC, puis le défilé des délégations des 14 régions du Burkina Faso qui vont rivaliser de talents et créativité lors des différentes compétitions culturelles et artistiques au programme de l’édition 2024 de la biennale. La délégation du Niger a aussi défilé avec une apparition remarquée de la troupe Bianou d’Agadez dont l’habillement et les pas des danseurs ont émerveillé le public.

Avec le lancement des compétitions pour le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) du côté de la Maison de la Culture de Bobo, la cité de Sya est pleinement dans cette biennale qui constitue sa marque particulière.

Souley Moutari, Bobo Dioulasso, envoyé spécial

Source : https://www.lesahel.org