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Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie : Un instrument qui risque de fléchir à travers l’ordonnance N° 2023-18 du 21/12/23

fonds de solidarite pour la sauvegarde de la patrieJuste quelques jours après le coup d’Etat du 26 juillet, pour une question de soutien aux autorités nouvelles afin de leur permettre de mener à bien leur mission, une institution a été créé par ordonnance N° 2023-13 du 11/10/23 portant création d‘un fond de solidarité pour la sauvegarde de la patrie. Cette ordonnance faut-il le souligner, a été apprécié par nos concitoyens et ce, au vu de la nécessité d’accompagner le CNSP qui assure une transition difficile surtout avec ces sanctions qui pèsent sur notre pays. Depuis cette prise de conscience, le FSSP ne fait que recevoir des donations venant de plusieurs personnes et de diverses natures.

Dans l’ensemble, les citoyens nigériens ont apprécié ladite initiative et d’ailleurs leurs faits et gestes en la matière témoignent valablement des efforts qu’ils ne cessent d’apporter à ce niveau. A l’allure où vont les choses, on peut sans risque de nous tromper dire que le FSSP est un instrument qui est au service de la Nation ; une Nation qui a été démoli pendant plus d’une décennie et qui mérite en réalité d’être soutenue au vu des situations de l’heure. Toujours dans le même cadre, une autre ordonnance a été créée conformément à l’ordonnance N° 2023-18 du 21/12/23 modifiant et complétant l’ordonnance N° 2023-13 du 11/10/2023. Notons que l’ordonnance suivante notamment complémentaire, institue un prélèvement automatique de 10F sur chaque appel à partir de 12f et sur chaque activation de forfait supérieur à 2000f afin de contribuer de manière forte et soutenue à la sauvegarde de la Patrie à compter du 25 janvier 2024.

C’est justement à ce niveau que les nigériens dans leur majorité s’inquiètent quant à l’avenir des fonds qui seront issues de cette collecte. Car, ce n’est pas qu’ils sont contre mais ils estiment que cette seconde initiative risque de profiter aux compagnies de téléphones mobiles comme, ce fut au cas d’Issoufou Mahamadou, où les mêmes compagnies à travers les pouvoirs publics ont soutiré de l’argent aux abonnés soit disant pour venir en aide aux FDS. L’on se rappelle encore comme si c’était hier que ces fonds qui avaient été mobilisés à cette occasion tourneraient autour de 4 milliards de Francs. Où sont-ils allés ? Le Ministre en charge de la question à ladite époque est mieux placé pour nous répondre. Car, en réalité ces derniers n’ont aucunement profité aux concernés.

De ce fait, vous conviendrez avec moi que l’inquiétude soulevée par les uns et les autres est tout à fait logique. Et les concitoyens auraient voulu que même si de telles initiatives devaient être prises, il faille au préalable demander l’avis du concerné autrement dit de l’abonné en ce qui concerne sa part de cotisation. Lui amputer ces 10 f sans son consentement, comment appelle-t-on cela ? La réponse à ladite question mérite alors de revoir le stratagème ou simplement et discrètement demander à l’abonné d’accepter à travers une procédure de validation, s’il est pour le soutien ou pas. En somme, si nous nous permettons de nous prononcer sur ledit sujet, c’est justement pour éviter au FSSP de fléchir à travers cette nouvelle donne car, d’ores et déjà, il y a certains abonnés qui ne cachent pas leur désaccord face à cette seconde ordonnance qu’ils qualifieraient ‘’d’arnaque
Amadou.I (Le Nouveau Républicain )