Skip to main content

Rencontre régionale sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants : Identifier et proposer des pistes de solutions aux problèmes communs des pays participants

La traite des personnes et le trafic illicite des migrants constituent une préoccupation dans la sous-région où les autorités s’activent pour mettre fin à ce fléau. Dans ce cadre une rencontre régionale d’échanges s’est tenue du 28 au 29 avril 2023 à Niamey. Organisée sous l’égide du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, cette réunion se veut un cadre de partage d’expériences et de bonnes pratiques pour résorber la double problématique de la traite des personnes et le trafic illicite des migrants.
Pour le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Seydou Halidou qui a présidé les travaux de cette rencontre, l’efficacité de la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes peut être significativement améliorée à travers une bonne coopération entre les différentes agences en charge de la question de traite des êtres humains, les forces de sécurité intérieure et les services de renseignement aussi bien au niveau national , régional qu’entre les différents Etats d’origine, de transit et de destination des migrants. Ainsi, cette réunion offre l’opportunité de mettre en commun le savoir-faire pour identifier les actions permettant de renforcer la coopération opérationnelle entre les différents Etats engagés dans la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite des migrants. Elle est aussi l’occasion de mettre en place un mécanisme de réseautage entre les différents Etats pour le partage d’information en vue d’une meilleure gestion de la problématique. En effet, la tenue de cette rencontre, a dit le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation,
représente une occasion inestimable pour les pays de montrer leur engagement dans la recherche de réponses communes et humaines à la situation des migrants vulnérables le long des routes migratoires. Abondant dans le même sens, le représentant de la cheffe de mission de l’OIM au Niger, M. Idrissa Somparé a ajouté que ces échanges permettront de discuter des spécificités et défis du Niger dans le domaine de la migration, de la traite des personnes et d’assurer une meilleure dissémination de ces informations au niveau national et sous-régional. A ce niveau, Il convient de préciser qu’au Niger entre 2017 et 2022, l’OIM a fourni une assistance à plus 550 victimes et victimes potentielles de traite des personnes. Aussi, selon une récente étude menée, OIM Niger a confirmé que la traite touche de manière disproportionnée les femmes et les f illes, qui constituent 69% des victimes et des survivants de la traite au Niger. En outre, les victimes d’exploitation sexuelle et de prostitution forcée constituent la majorité des profils relevés (38%), suivies par les victimes de l’exploitation par le travail (21%). Si les victimes sont pour la plupart des adultes (62% ont 18 ans et plus), les enfants représentent un pourcentage significatif des victimes. L’étude révèle aussi que la plupart des victimes viennent du Nigeria (56%) ; du Niger (23%) et d’autres pays d’Afrique subsaharienne, ce phénomène ne connaissant pas de barrière géographique. Pour sa part, le directeur de l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes M. Ousmane Mamane a invité les participants à mettre ensemble les efforts afin de trouver les mécanismes de coopération pour lutter efficacement contre ces deux fléaux.
Rahila Tagou(onep)

Source : http://lesahel.org/