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Niamey, cette ville à repenser…

Depuis quelques jours, par les posts de certains lanceurs d’alerte, l’on aurait cru que le président de Conseil de Ville de Niamey, a quelques soucis à se faire relativement à sa gestion. Après plus d’un an et toutes ces belles choses qu’il annonçait pour Niamey, l’on ne peut rien voir. Rien. La fête tournante devrait se passer à Niamey. Mais il n’y a aucun chantier, ni par la ville ni par l’Etat. La République est ainsi célébrée dans la sobriété, presque à l’insu des Nigériens.

Parce que peut-être la situation financière du pays pourrait l’expliquer, il n’a rien de tout ce tintamarre, rien de tous ces chantiers exhibés avec fierté, les autorités du pays ayant choisi d’organiser l’événement à Niamey sans aucun investissement. Pour autant l’on ne peut pas croire que c’est parce que Niamey pour être la capitale du pays, et pour avoir bénéficié dans le cadre du programme Niamey Nyala, n’aurait plus besoin d’infrastructures. En vérité, c’est aujourd’hui même que Niamey attend des investissements car la ville a d’autant grandi, débordant des frontières administratives de la région, pour s’étendre, de tout côté, dans des parties de la région de Tillabéri. Mais au même moment, les infrastructures ne suivent pas. Certains quartier n’ont ni dispensaire, ni commissariat, ni éclairage. Mais le plus grand problème de cette ville qui grandit de manière exponentielle est de manquer d’infrastructures routières. Depuis combien d’années l’on ne construit plus de routes dans la capitale au point où, en toute saison, ou par des voies sableuses après la saison des pluies ou par des espaces submergés d’eau pendant l’hivernage, il est difficile de relier certains quartiers de la ville ? N’est-ce pas là un grand défi à relever pour la modernisation de la capitale qui ne être concentrée sur la seule bretelle qui conduit de l’aéroport à la présidence. 

Si les efforts avaient été faits pour doter la ville de routes viables qui relient tous les nouveaux quartiers – et il y en a beaucoup – au centre ville sans doute que les moyens de transports ne suffiront pas à répondre à la demande. Dans combien de quartiers, les Faba-faba et autres taxis ne se rendent pas, compliquant la mobilité pour les habitants de quartiers excentrés ? C’est sans doute pourquoi, il y a quelques jours, les habitants de la capitale qui savent le problème de transport qu’ils ont dans certains quartiers s’étaient étonnés de la décision de la ville de Niamey d’interdire certains moyens de déplacement dans la ville où pourtant, on ne peut avoir que ces moyens là pour aller vers la ville. Il aurait donc été plus pertinent de trouver les moyens de faire en sorte que le transport par de tels moyens soient encadrés et sécurisés pour protéger des populations qui n’ont, hélas, que ces moyens, pour se déplacer et au moins regagner ce qu’on appelle le goudron qui donne accès au centre ville qui attire chaque matin des foules de personnes.

Les électeurs attendent…

Boubé Boureima