Skip to main content

Ouverture du colloque international sur l’Imam Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili à Alger : Réhabiliter la mémoire d’une icône de la religion musulmane en Afrique

A l’initiative du Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, le gouvernement algérien organise depuis hier lundi 12 décembre 2022, au centre international des conférences Abdelatif Rahal d’Alger, un colloque international sur l’Imam Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili, un grand savant et érudit algérien qui a œuvré pendant toute sa vie à l’essor de la connaissance de la religion musulmane en Algérie et dans plusieurs pays africains. Ouvert sur le thème «Gouvernance, stabilité et l’union des peuples africains», ce colloque international a regroupé une quarantaine de pays venus d’Afrique et du reste du monde. Pendant deux jours, les participants composés des chercheurs d’Université, des sommités de la religion islamique vont échanger sur la vie et la production de la connaissance dans plusieurs domaines du Cheick Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili. C’est le ministre algérien des Affaires Religieuses, M. Youcef Bel Mahdi, qui a présidé l’ouverture de ce colloque international au nom du Président de la République algérien, M. Abdelmadjid Tebboune en présence des descendants de l’Imam Mohammad Abdul-Karim Al- Maghili d’Algérie, du Nigéria et du Niger.

En organisant ce colloque international, le gouvernement algériens’inscrit dans un vaste programme de réhabilitation de la mémoire d’un savant, un érudit algérien qui avait contribué à travers ses ouvrages au développement de la science islamique en Algérie et dans le reste de l’Afrique où l’influence de sa production continue d’éclairer les adeptes du soufisme.

Intervenant au cours de ce colloque, le ministre algérien des Affaires Religieuses, M. Youcef Bel Mahdi a précisé que cette rencontre est une réunion de lumière en ce sens qu’elle porte sur le nom d’un savant, une éminente personnalité de la religion musulmane en Algérie et dans plusieurs pays africains où Cheick Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili avait séjourné pour partager ses connaissances et étendre la religion musulmane entre le 14ème et le 15ème siècles. En effet, avec l’héritage d’Al-Maghili, a dit le ministre Youcef Bel Mahdi, l’Algérie est un pays de secret, de prière et de lumière. Les vertus de pensée de ce grand érudit sont énormes dans la mesure où il a joué un rôle prépondérant dans la prolifération des idées islamiques pendant le 15ème siècle. Il a une profonde dimension dans le domaine de l’enseignement où il a d’ailleurs influencé beaucoup d’écrivains et de savants en Afrique et dans le reste du monde. Les livres écrits par Mohammad  Abdul-Karim Al-Maghili, a expliqué le ministre algérien des Affaires religieuses, sont des références dans des domaines comme la gouvernance, la politique, l’économie, l’éducation etc. Ses productions constituent une base solide pour l’Algérie et à tous les peuples africains parce qu’elles activent le tourisme religieux. La recherche du savoir est pour l’Imam la conquête du développement personnel et la liberté de pensée.

Auparavant, le président du congrès algérien, M. Hassouni Mohamed a indiqué que le theme retenu pour commémorer la mémoire de Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili est assez évocateur de la vie de l’homme. Ainsi, cet érudit avait œuvré durant toute sa vie l’édification de la religion musulmane qu’il considère d’ailleurs comme une religion de paix, de tolérance et solidarité. C’est la raison pour laquelle le Président de la République SE. Abdelmadjid Tebboune a jugé utile d’organiser ce colloque pour réhabiliter la mémoire de l’Imam Mohammad  Abdul-Karim Al-Maghili dont la renommée est internationale. «Je ne saurai m’étendre sur la vie de l’Imam qui est une personnalité du monde musulman en Afrique. Les chercheurs vont certainement le faire. C’est le lieu pour moi de remercier l’ensemble des membres du comité scientifique et comité d’organisation pour le travail remarquable accompli dans le cadre de ce colloque», a ajouté le président du congrès algérien.

Pour sa part le président du comité scientifique, M. Djaafri Ahmed, a souligné que dans le cadre de la stratégie régionale, il est nécessaire de s’appuyer sur les références historiques. En effet, l’Imam Mohammad a marqué sa vie en apportant aux musulmans un message juste. Ce message, explique-t-il, a contribué à la stabilité de plusieurs pays musulmans en particulier et des peuples africains en général. De ce point de vue, il est une source d’inspiration pour l’Algérie et le peuple africain. Le thème retenu pour ce colloque est révélateur du combat mené par l’Imam Mohammad Abdul-Karim Al-Maghili. C’est pourquoi, pendant les deux  jours de travaux, plusieurs thématiques allant de la biographie de l’Imam, son patrimoine culturel ; la dimension libératrice et politique ; l’Imam Al-Maghili et l’école du soufisme algérien, en passant par la gouvernance politique seront abordées par des sommités du monde religieux. Selon le président du comité scientifique, l’Afrique est redevable à cette personnalité qui a toujours fait du dialogue le fil conducteur de ses conquêtes musulmanes. Il devait par ailleurs préciser que l’Imam Al-Maghili a, à son actif, une quarantaine de livres et de hadiths. Ce personnage du monde islamique en Afrique est connu pour ses qualités de jurisprudence.

Quant à l’Emir de Kano, Dr. Aminu Ado Bayero, il a noté que la commémoration de la mémoire du Cheick Mohammad  Abdul-Karim Al-Maghili est une bonne initiative en ce sens qu’elle intervient à un moment où nos pays ont fortement besoin de lumière sur la religion musulmane. «Je considère l’Imam comme une icône de la religion musulmane. Il a fait de la loi islamique l’une de ses priorités. C’est un savant de renom qui a influencé les relations algéro-nigérianes», a-t-il relevé.

Il faut aussi noter que les descendants de l’Imam en Algérie, au Nigeria et au Niger ont tour à tour exprimé leur gratitude au Président de la République Démocratique et Populaire de l’Algérie pour son initiative de réhabiliter la mémoire de leur grand père. Un film documentaire retraçant la vie de cet érudit algérien avec des témoignages à l’appui a bouclé l’ouverture de ce colloque international.

 Hassane Daouda, (onep)  Envoyé spécial à Alger

Source : http://www.lesahel.org