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Union pour la promotion de la femme (UPFN) : La réinsertion des filles déscolarisées et l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant au cœur de l’action de l’ONG

La question de la lutte contre les violations des droits des femmes et des filles est une problématique qui se pose avec acuité au Niger. C’est pourquoi, de nombreuses organisations non gouvernementales et associations luttent contre les violations incessantes des droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles. Ces ONG et associations mènent le combat pour aider les femmes et les jeunes filles à être autonomes et à vivre dignement. C’est dans cette perspective que l’Union pour la Promotion de la Femme Nigérienne (UPFN), une organisation non gouvernementale a vu le jour.

Créée le 31 Mai 1992 et restructurée en 2001, l’Union pour la promotion de la femme est une ONG qui vise à contribuer, de manière significative, à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de l’enfant. A cet effet, l’organisation s’est assignée comme mission, la lutte contre toute forme de violence et  de discrimination à l’égard de la femme et de l’enfant. Ainsi, elle intervient dans des domaines comme la défense des droits de la femme, l’assistance et l’orientation des femmes victimes de violence, l’autonomisation financière des femmes, les formations, le lobbying et le plaidoyer.

Dans cette perspective, l’ONG dispose d’un centre de formation féminin communément appelé ‘’Foyer’’ situé derrière l’OPVN Lazaret. Ce centre comprend une salle de formation en couture, tricotage, broderie, en transformation agro-alimentaire et en cuisine. Il est également doté d’une salle de cours où sont dispensés des cours d’alphabétisation et des cours destinés à l’apprentissage du coran. Cette formation s’étend sur une période de trois (3) ans. A la fin du cycle, toutes les candidates se présentent à un examen que l’Etat organise par le biais du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant à l’endroit des centres de formation féminine.

Une visite audit centre permet de constater que, de nombreuses femmes viennent apprendre un métier. En effet, dans la salle de formation, les apprenantes s’affairent, certaines travaillent sur leur machine à coudre, d’autres des crochets en main, fabriquent des habits et des bonnets contre le froid, et d’autres encore finalisent la production de divers savons dont elles sont en passe de maitriser la technique.  

Mlle. Zoulaiha Zakariaou, une des apprenantes confie que dans ce foyer, les femmes apprennent ‘’beaucoup de choses’’. «De la première à la troisième année, nous avons acquis beaucoup de connaissances dans le domaine de la couture, la confection de gadgets comme les portes clés. Pour cette année, c’est uniquement des rappels des cours antérieurs que nous faisons», a précisé la jeune femme. Aujourd’hui Zoulaiha est en 3ème année, elle ambitionne après l’obtention de son diplôme, d’ouvrir un atelier où elle va, elle aussi partager ses connaissances.

Une autre apprenante répondant au nom de Ramatou Jadi, âgé de 23 ans, en 3ème année également a confié qu’elle est très satisfaite de la formation qu’elle reçoit dans ce centre. Tout comme sa camarade, Ramatou ambitionne d’avoir sa propre entreprise afin de jouir pleinement de ce qu’elle a appris.

Selon la coordinatrice de l’UPFN, Mme Mariama Diallo, l’ONG a, depuis sa création, contribué efficacement à l’initiation de plusieurs femmes dans ces activités génératrices de revenus. Mme Mariama se dit convaincue que toutes les récipiendaires peuvent servir d’exemple à d’autres femmes qui préfèrent rester à la maison. La coordinatrice de l’ONG a fait savoir que l’UPFN prend en charge à 80% des frais de formations des apprenantes. Aussi après l’obtention du diplôme, l’ONG accompagnent financièrement les apprenantes afin de leur permettre de mieux s’intégrer dans la vie active.

Outre le centre de formation, l’ONG apporte sa contribution pour les couches vulnérables à travers des soins médicaux notamment la consultation prénatale, les consultations générales etc. En effet, l’ONG a mis en place, une salle de soins afin de faciliter aux populations vulnérables l’accès aux soins médicaux à moindre coût. Ils sont aussi nombreux les gens qui prennent d’assaut chaque jour, ce centre de soins, pour se faire soigner. Des patients trouvés dans la salle de soins n’ont, de cesse, tari d’éloges à l’endroit de l’ONG.

En effet, L’UPFN met un accent particulier sur la réinsertion des filles déscolarisées et sur l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant. Et pour mener à bien ces activités, la coordinatrice de l’ONG sollicite un appui financier et matériel de la part de l’Etat et de ses partenaires pour mieux agir et atteindre son objectif qui consiste à contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de l’enfant.

 Rahila Tagou(onep)

Source : http://www.lesahel.org