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Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : La campagne sur les 16 jours d’activisme lancée à Niamey

La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a procédé, le Samedi 26 novembre 2022 au palais des congrès de Niamey, au lancement de la campagne sur les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Organisée par l’ONUFEMMES,  cette campagne vise à rompre avec le silence sur les violences basées sur le genre (VBG), à renforcer la prise de conscience et à changer les mentalités pour lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles.

Durant deux semaines, les activités de cette campagne s’articuleront autour du thème «Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles». Il s’agit concrètement pour les activistes de joindre leurs idées, leurs forces et les moyens qui sont les siens pour non seulement lutter contre les violences basées sur le genre, mais également prendre en considération les défis à relever pour promouvoir l’égalité de genre.

Dans son discours de lancement, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a relevé que selon l’étude sur l’ampleur et les déterminants des Violences Basées sur le Genre de 2021, au Niger, la prévalence des VBG est de 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes. «Cette situation nous oblige à agir collectivement et implique la mobilisation des pouvoirs publics ; des partenaires techniques et financiers ; des chefs coutumiers et religieux ; de la communauté ; des ONG et Associations intervenant dans le domaine des VBG et un travail de synergie entre tous les acteurs de prévention, de protection, de prise en charge, de santé, de police et de justice», a-t-elle dit.

En effet, pour réduire l’ampleur de ces Violences Faites aux Femmes et aux Filles (VFFF), selon Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, le gouvernement a fourni des efforts en menant plusieurs actions dont la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Préventionet de Réponse aux Violences Basées sur le Genre et son Plan d’Action de 2017-2021 et son évaluation qui est en cours ; la mise en place des Centres Régionaux Multifonctionnels de prise en charge des VBG (CRMVBG) des régions de (Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder) ; le renforcement des capacités d’accueil des centres d’écoute et de référence des survivantes des VBG ; le renforcement du cadre juridique et judiciaire de prévention et de prise en charge des survivantes de VBG; l’évaluation, la révision et la mise en œuvre du Plan Stratégique National pour mettre fin au mariage des enfants 2019-2021 en cours ; l’adoption par le Niger de la Résolution 67/146 de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’Interdiction mondiale des MGF votée le 20 décembre 2012.

Pour sa part, la coordonnatrice résidente du Système des Nation Unies au Niger, Mme Louise Irène Aubin a souligné que la société civile à, elle seule,  ne peut et ne doit porter ce combat contre la violence faite aux femmes et aux filles. «C’est pourquoi, nous développons ensemble un dispositif solide et durable de collaboration entre le gouvernement, les organisations de femme et de la société civile, les partenaires  aux développements, les autorités coutumières et religieuses et l’ensemble des populations pour lutter contre toutes sortes des violences à l’égard des femmes et des filles», a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Mme louise Irène Aubin a ajouté que le partenariat Spotlight entre les Nations Unies, l’Union Européenne et le gouvernement du Niger est non seulement emblématique d’une lutte internationale, mais également la preuve du fort impact de certaines interventions.

Quant à l’ambassadeur chef de la Délégation de l’Union Européen au Niger, M. Salvador Pinto Da Franças, il a précisé que les Nations Unies et l’Union Européenne travaillent sans relâche pour sensibiliser mais aussi pour assister les victimes aux cotés des autorités du Niger. «L’Union Européenne a investi quelque 500 millions d’Euros pour l’initiative Spotlight», a-t-il indiqué. D’après la représentante du groupe de référence de la société civile, Mme Ahmed Mariama Moussa, depuis 2020 le groupe de référence national a mise en œuvre le sui-évaluation participatif. Ce qui a permis de disposer d’un tableau de bord à des fins de plaidoyers afin d’évaluer certains indicateurs du programme Spotlight. «Cet outil que le groupe de référence du Niger a expérimenté a été fort apprécié au Global Learning Symposium qui s’est tenu à Cancun au Mexique en septembre 2022. Le Niger a remporté à cet effet l’Award de la collaboration avec le programme Spotlight», a conclu Mme Ahmed Moussa.

 Yacine Hassane(onep)

Source : http://www.lesahel.org