Skip to main content

Prise en charge des victimes de violations des droits de l’homme consécutives à des actes de terrorisme : Les magistrats et officiers de police judiciaire en atelier à Maradi

Un atelier d’échange et d’information entre les magistrats, les officiers de police judiciaire, les responsables de la protection civile, les organisations de la société civile et les leaders communautaires des régions de Diffa, Maradi, et Tahoua a ouvert ses travaux, hier, à Maradi. Organisé par le Ministère de la Justice et financé l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH), cet atelier a pour thème ‘’la prise en charge des victimes de violations des droits de l’homme consécutives à des actes de terrorisme.

Le représentant de l’IDDH, M. Boukar Youra a, dans ses propos liminaires, indiqué que l’IDDH entretient avec le Ministère de la Justice un partenariat depuis plus d’une décennie. «La collaboration entre les deux parties a permis d’atteindre plusieurs objectifs. Actuellement elles sont engagées pour l’atteinte d’autres objectifs à travers un protocole d’accord qui devrait couvrir la période 2022-2023» a-t-il dit. M. Boukar Youra d’ajouter que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce protocole d’accord qu’un premier atelier a été organisé à Tillabéri, le 27 juillet dernier.

Le représentant de l’IDDH trouve que le thème de cet atelier a tout son sens et il serait utile d’insister sur le fait qu’à côté des mesures sécuritaires indispensables à la préservation de la paix et la sécurité, la prise en charge des victimes d’actes de terrorisme est un volet qui a tendance à être occulté ou marginalisé. Pourtant, poursuit-il, il est évident que la prise en compte de ce volet n’est pas moins important que le droit des présumés auteurs, ou auteurs d’actes terroristes.

Pour sa part, le Directeur des Droits de l’Homme au Ministère de la Justice, M. Maman Na Ayo Moutari, qui présidait l’ouverture de cet atelier, a rappelé que depuis l’éclatement de la crise libyenne en 2011, le Niger comme la plupart des pays voisins est confronté à une crise sans précédent. «Aux violences des groupes terroristes, s’ajoutent celles des milices armées intercommunautaires mais aussi des acteurs de la criminalité transnationales organisées qui s’adonnent à toutes sortes de trafics» a-t-il dit. Ces agressions multiples, poursuit-il, occasionnent de lourdes pertes en vies humaines aussi bien parmi les FDS que les populations civiles, des destructions d’infrastructures sanitaires, éducatives et des enlèvements contre rançon. «Face à ces agressions qui menacent l’existence de l’Etat et la jouissance des droits fondamentaux des citoyens, l’Etat nigérien s’est engagé depuis plus d’une décennie dans une dynamique privilégiant la réponse militaire et pénale en vue d’endiguer ce phénomène», a-t-il relevé. Il a indiqué que c’est dans l’optique d’amener les acteurs de la réponse au trilisme OPJ, Magistrats, acteurs de la société civile à prendre en compte dorénavant la protection des victimes de ces agressions, que le Ministère de la Justice, en collaboration avec l’IDDH et ce conformément aux priorités que le Gouvernement du Niger s’est donné dans le document de politique générale Justice et Droits Humains et à la DPG, a jugé utile d’organiser des rencontres d’échange et de sensibilisation entre ces différents acteurs. Pour M. Maman Na Ayo Moutari, il s’agit à travers cette démarche de faire en sorte que la protection et la prise en charge des victimes des actes de terrorisme soit une priorité à tous les niveaux.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

Source : http://www.lesahel.org