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Inondation à Diffa : Courir au secours de populations menacées

Du fait du rétrécissement du lit du lac-Tchad consécutif aux crises écologiques, depuis 2013, l’on assiste à des inondations qui viennent troubler, en plus des assauts répétés du groupe terroriste, Boko Haram, la quiétude des populations riveraines. Comme en octobre 2019, cet espace semi-désertique de la région, du fait des crues régulières de la rivière de la Komadougou Yobé, fait aujourd’hui face à une nouvelle inondation qui préoccupe les pouvoirs publics. Alimentangt le lac Tchad la Komadougou Yobé sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigéria sur quelques 150km, parcourant environ 320 km avant de se jeter dans le lac.

Crise humanitaire

Il y a quelques jours, à la suite d’une visite à Bagara, l'échelle de crues a atteint 5 m 61, conduisant à des situations alarmantes. Pour mieux comprendre l’ampleur de la situation, il faut comparer les seuils de 2021 qui variaient entre 393 cm et 499 cm et ceux de 2022 qui sont passés de 417 à 555 cm, dépassant largement la côte d’alerte qui est de 449 cm. Aujourd’hui, on compte quelques 10 347 personnes affectées, soit 1768 ménages affectés, recasés dans les quartiers Festival, Diffa Koura, Charé et les villages de Bagara, Lada et Koulo Koura Gana. Le 10 octobre dernier, l’on annonçait quelques 925 maisons/et cases effondrées.

Face la progression redoutée qui pourrait davantage exposer les populations aux attaques imprévisibles de Boko Haram et contraindre les populations à quitter leurs habitations, il faut agir vite pour sécuriser les populations surprises par les eaux en les hébergeant dans des sites plus décents.

Aïssa Altiné,  https://nigerdiaspora.net/