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SANTÉ AU NIGER/ Inspection des centres de santé : des mesures de rétorsion pour protéger la santé des populations

Le ministère nigérien de la Santé Publique, de la Population et de l’Action Sociale, depuis le vendredi 14 octobre, procédait, à la suite d’inspections diligentées dans les centres, à la fermeture de deux (2) centres de santé privés et à la mise en demeure de quatorze (14) autres. Si la tutelle en est arrivée à prendre de telles mesures, c’est qu’elle a pu constater des situations qui sont incompatibles à l’exercice du métier. Il n’est du reste que normal, que le ministère ait un œil regardant sur la gestion de ces centres privées qui pillent et qui pourraient, au lieu de soigner les populations, causer d’énormes problèmes de santé, quand leurs prestations, et être de piètre qualité parce que ni les cadres ni les moyens ni les compétences ne sont réunis pour assurer les services de soins pour lesquels, seul l’aspect commercial, pourrait motiver certains promoteurs dont certains seraient venus par opportunisme dans le secteurs car pouvant ne pas être du métier.

La mesure ne peut donc qu’être salutaire car il s’agit d’obliger ceux qui viennent dans le secteur à se conformer aux normes édictées afin d’offrir aux populations des soins de qualité. L’initiative de la tutelle est d’autant louable qu’elle touche au secteur privé des soins, où, si l’on n’y prend pas garde, l’on pourrait arriver à des situations incontrôlables. De telles inspections, pour cela, ne devraient pas être ponctuelles. Il faut les initier dans la durée pour que les services privés de santé sachent qu’on sait qu’ils existent et surtout qu’on s’intéresse à leur gestion autant qu’à leurs prestations.

Mais, il serait judicieux que de telles initiatives s’étalent également dans le public d’où, très souvent, les populations se détournent, notamment à cause de la qualité de l’accueil et même des soins, et ce, afin que là également, la rigueur et le contrôle obligent à avoir dans le pays des services de santé aux normes et de qualité dans le pays. D’ailleurs, c’est parce que, comme dans le cas de l’école souvent, le Public déçoit que l’on va vers le Privé, qui en a profité pour se développer, hélas, sans la qualité dans bien de cas.

Nayé Doulla