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Visite terrain sur les installations de la phase II du bloc d’Agadem : Des installations prêtes pour le démarrage de la mise en production du pétrole brut

L’équipe technique du Ministère du Pétrole a poursuivi la visite terrain sur les installations de la mise en production de la phase II du bloc Agadem. C’est ainsi que la journée du mardi 31 octobre 2023, veille du lancement officiel de la mise en production de la phase II, a été consacrée à la visite de deux sites extrêmement importants pour l’ensemble de la phase II du projet. Il s’agit de la station Fana W 1 BS et la station CPF de Koulélé située à quelques encablures de la station initiale du pipeline export. La délégation du ministère du Pétrole a été accueillie à toutes ces deux étapes par des agents composés du personnel chinois et nigérien qui travaillent en parfaite symbiose pour le développement de la coopération qui unit la Chine et le Niger dans le cadre de la réalisation de l’objectif commun.

La station Fana W-1BS a pour rôle principal d’assurer la pression des pompes de surpression afin d’augmenter la pression du fluide en écoulement et le maintenir en mouvement vers sa destination. Dans le cadre de la mise en production de la phase II du bloc Agadem, sept (7) stations de surpression ont été réalisées. La particularité de la station W-1 Fana par rapport aux six autres stations, réside dans le fait qu’elle a diversifié les sources d’énergie pour répondre à tous les besoins en énergie du site. Plusieurs panneaux solaires sont installés sur une grande superficie du site. Ils génèrent de l’énergie pour alimenter une partie du site. Il existe aussi un groupe électrogène prêt à fournir le site en électricité en cas de panne des générateurs. Le fluide venant des puits producteurs sont transportés à la station suivante au moyen des pompes de transfert multi-phasiques.

M. Assoumana Harouna (premier plan) avec la délégation ministérielle

En route pour Koulélé, la délégation du Ministère du Pétrole s’est arrêtée au niveau d’un puits de production du champ pétrolier de Koulélé CN 1. Ici, quelques agents s’affairent à l’installation des équipements du puits. Les techniciens trouvés sur place s’activent pour placer la tête du puits. Lorsque le fluide sort du puits, il est envoyé à un collecteur OGM pour un traitement. La salle de générateur et l’appareil de mesure des paramètres du puits ont été également visités par la délégation. La profondeur des puits sur le champ pétrolier de Koulélé varie entre 2000 et 3000 m.

De par sa proximité avec la station initiale du pipeline export, la station de Koulélé CPF joue un rôle de premier plan dans le cadre de la mise en production de la phase II du bloc Agadem. Elle est construite sur une superficie de 191.000 m2. La station de Koulélé CPF a démarré ses activités en novembre 2021. Aujourd’hui, tous les travaux sont terminés et n’attendent que la cérémonie officielle de la mise en production pour envoyer les premières gouttes du pétrole brut vers la station initiale du pipeline export. Les installations de la station de Koulélé sont divisées en plusieurs zones : zone de traitement du pétrole brut ; zone de traitement des eaux usées ; zone de lutte et de prévention des incendies ; zone de distribution d’électricité ; la salle de contrôle ; le bassin d’évaporation et la station de dépotage. Le traitement du pétrole brut obéit à un processus tri-phasique pour la séparation de l’eau ; le pétrole et le gaz.

Champ de panneaux solaires sur le site de la phase II du bloc d’Agadem

En respectant les consignes prescrites en pareille circonstance, la délégation du Ministère du Pétrole a visité l’ensemble des installations de la station de Koulélé CPF. Selon le coordonnateur général de production, le guide du jour, M. Assoumane Harouna, le site compte au total cinq (5) turbines d’une capacité de 25 MW chacune.  La station dispose aussi d’un réservoir dont les travaux sont complètement achevés. Sa capacité est de 30.000 m3. Un second réservoir identique est en chantier. Quant au réservoir de sédimentation, sa capacité est de 15.000 m3. A la date du 31 octobre 2023, la station de Koulélé compte 20 puits opérationnels avec une production journalière de plus de 13.000 barils par jour.

Dans la salle de contrôle, le coordonnateur général de production explique à l’assistance le système de contrôle. Sur les écrans de contrôle, les lignes bleues représentent le pétrole brut ; les lignes jaunes, le gaz et les lignes vertes l’eau. Dans le cadre de la surveillance du site, 500 caméras sont installées.

Selon le directeur de l’exploration et de la production des hydrocarbures M. Maidagi Oumarou, le pétrole brut venant des stations de Dibeilla et Sokor ainsi que les autres puits autour du champ pétrolier de Koulélé est centralisé et reçu au niveau de la station Koulélé CPF. Avant le processus de séparation, on injecte des produits chimiques pour faciliter l’opération. A l’issue de la séparation du gaz, de l’eau et du pétrole brut, ce dernier contient toujours de l’eau en suspension. Il faut le traiter pour soustraire cette eau. Une autre opération est alors mise en évidence à travers les chaudières pour la séparation. Le pétrole brut passé aux chaudières est envoyé au réservoir de sédimentation pour la libération du gaz. L’opération au niveau du réservoir de sédimentation se fait sur la base d’un principe de densité.

Installation des équipements d’un puits pétrolier

Après séparation de l’eau et du pétrole brut, celui-ci est envoyé à la station initiale pour être injecté dans le pipeline de commercialisation. Par ailleurs, il faut préciser qu’avant l’envoi à la station initiale, le pétrole brut passe par le débitmètre, l’outil qui permet de quantifier les différentes quantités de pétrole brut. Les débitmètres ont été calibrés depuis quelques jours par l’Agence nigérienne de normalisation pour s’assurer que toutes les quantités produites sont contrôlées et mesurées. L’eau issue du processus de séparation est traitée suivant les normes environnementales prescrites afin de la réinjecter dans les puits de réinjection. Quant au gaz, explique M. Maigagi Oumarou, une partie est utilisée au niveau des générateurs à gaz naturel pour produire de l’électricité et faire fonctionner les différentes installations. La seconde partie est envoyée au niveau de la torche à travers les lignes de haute ou basse pression.

Hassane Daouda (ONEP), Envoyé Spécial