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Tribune libre : ils n’ont pas compris

Les impérialistes et leurs affidés n’ont rien compris. Ils n’ont pas vu venir les évènements du 26 juillet 2023. Non seulement ils n’ont pas vu venir, mais ils peinent à se ressaisir. Ils sont dans un désarroi total. Au début, ils ont mise sur l’usure. En nous harcelant et en refusant de reconnaitre le fait accompli, ils ont aggravé leur cas. Pour eux, le 26 juillet n’était qu’un simple problème d’humeur passager. Ils ont prévu qu’avec les sanctions et les menaces d’intervention militaire, que les nigériens allaient finir par céder au bout d’un mois et tout serait alors rentre dans l’ordre. Cet ordre, c’est celui qu’ils ont décidé pour nous. Il est fait de pillage, d’escroquerie, d’élections truquées dont les résultats ne sont connus que par eux et pour eux. L’impérialisme pensait que cet ordre allait durer une éternité. Assis sur des certitudes martelées par des doctes déconnectés de la réalité, la France et ses affidés voyaient l’avenir en rose ; le rose, est ici synonyme de l’exploitation des richesses du Niger a des prix défiant toute concurrence. Ni les services secrets français, qui ont pourtant pignon sur rue a Niamey, ni la CIA n ont prévu les évènements sous le leadership du général Tiani. C’est pourquoi d’ailleurs, prise au dépourvu et ne sachant plus à quelle branche s’accrocher, le président des français a fini par limoger son directeur du contre espionne.

Il faut dire que la chose couvait depuis des années mais nul ne pouvait prévoir l’issue. Jacques Chirac, lors de son passage à Niamey, a bel et bien mis la France et ses partenaires en garde contre une jeunesse nombreuse et inoccupée. Pour lui Il fallait tout faire pour l’occuper en lui fournissant du travail décent et un avenir reluisant. Les observations ou injonctions de Chirac sont tombées dans les oreilles de sourds. On a continué à fait comme dans le passée ; on a, à partir de paris, parrainé des régimes au vernis démocratique mais a la pratique démoniaque. La jeunesse est restée spectatrice. On a placé Issoufou Mahamadou pour une décennie. Puis Bazoum, surement pour une autre décennie. On a oublié que le feu couvait sous la cendre.
La France pouvait allégrement exploiter les ressources du pays, a conditions de jeter quelques subsides aux garde chiourmes locaux. Le monde était parfait, la musique harmonieuse. C’est sans compter avec la détermination du général Tiani. S’il n’existait pas, les jeunes nigériens allaient l’inventer. Dès les premières du coup, la jeune génération s’est retrouvée en lui. Il est le sauveur, il est le rédempteur, il est la nouvelle idole d’une jeunesse atteinte par le découragement et la torpeur. Elle fait bloc, les impérialistes ne comprennent pas. Ils continuaient à parler ethnies, majorité. Certains ont même parle de jeunes désoeuvrés, oubliant que si ces jeunes sont dans une telle situation c’est justement parce que le système en place les marginalise et ne prend pas en comptes leur aspiration. Ils n’ont pas compris que formatée sur place ou dans des pays autres que a la France, cette jeunesse ne sait rien de la MARSEILLAISE. Même la nigérienne ne trouve plus grâce à ses yeux. Au lendemain des évènements du 26 juillet 2023, comme un seul homme, les jeunes nigériens, comme par miracle , chantent à travers le pays, hymne, « des berges du Niger ;;;aux confins du Sahara ». Oui, cette jeunesse n’est plus dans les clivages ou on a voulu la formater ; elle ignore l’ethnie, la région. Ce qu’elle chante, c’est le Niger ; une conscience patriotique, une conscience nationale est née. Elle est irréversible. Ce qui compte, désormais, c’est la citoyenneté, c’est l’appartenance a une même patrie ; et sur c point, elle sera servie. L’instance qui prend en charge la destinée de la patrie s’appellera, CONSEIL NATIONAL POUR LA SAUVEGARDE DE LA PATRIE.

La France menace t- elle d’intervenir en s’appuyant sur ses forces installées à l’escadrille ? Un simple appel à défendre la patrie en danger a suffi pour voir la base aérienne de l’escadrille ou sont basées les troupes françaises encerclée par des milliers de citoyens nigériens et africains.

L’affaire n’est plus entre la France et le Niger, mais entre la France et es pays de son obédience. Soixante-dix ans après les indépendances, les africains disent, trop, c’est trop. Des accords misérables permettent plus de sept décennies après les indépendances à continuer à voler, les ressources de nos pays. Cette fois ci, la jeunesse africaine dit niet. Il faut arrêter le pillage et surtout il faut que l’égalité prônée dans la constitution française et reprise par toutes les constitutions francophones soit une réalité.
Même le Togo, d’habitude réservée, sort de cette réserve et l’affirme du haut de la tribune des Nations unies : « nous sommes fatigués ». En effet, nous sommes fatigués d’être pris pour des tapettes. Nous sommes fatigués de voir la France s’ingérer dans nos affaires au point de définir e que doit être notre conduite même dans les relations internationales. Nous sommes fatigués. Bref, nous sommes fatigués de cette politique française paternaliste. La France n’a pas compris car elle n’a pas vu venir. Au lieu de chercher à comprendre, elle exacerbe le mécontentement. Ses diplomates d’habitude subtils sont devenus des boutefeux. Là où la jeunesse réclame liberté et changement, ITIE, policier perdu en diplomatie lui fait comprendre que l’emprise de son pays sur le Niger est telle que même l’eau du fleuve appartient à son pays. Il ne répéter pas une seconde fois ; son ambassade est cernée et la jeunesse lui demande de quitter le territoire nigérien. La France ne comprend plus. Elle a du mal à croire ce qui lui arrive. Comment des noirs divisés, fragmentés, segmentés, balkanisés ont-ils p s’élever en quelques jours a une conscience patriotique, a une conscience nationale ?

Le feu a pris et aucun sapeur-pompier n’arrive à l’éteindre ; incapables et surtout incompétents devant l’ampleur de, la tâche, les sapeurs fuient. On tente de mobiliser une armada pour faire plier le CNSP et les jeunes nigériens. Peine perdue. La révolution est en marche et nul ne semble capable de l’arrêter.

« Le Niger ne sera plus la vache à lait de la France. Nous ne sommes les tapettes de personne », dixit, général Tiani.

Les forces impérialistes et celles de dissolution dissimilées dans le pays sont averties.

Par Amadou Bounty Louindou Diallo (L'Actualité)