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Titre foncier frauduleux : SONIPRIM face à un réseau de faussaires au Niger

immobilier au niger lescroquerie fonciere en plein essor 1Escroquerie foncière à Niamey : SONIPRIM victime d’un réseau organisé de faussaires fonciers ?
Comme vous le savez sans doute, depuis des années, les pratiques d’escroquerie et autres arnaques se sont multipliées dans le monde des activités foncières dans le pays, au point de conduire les autorités compétentes actuelles à entreprendre d’importants chantiers d’assainissement dans le secteur. C’est ainsi que la Société Nigérienne de Promotion Immobilière (SONIPRIM), dirigée par Boureima Bana, Président-Directeur Général de "Capital Finance", une institution de microfinance bien implantée dans le pays, a été amenée à constater une certaine "inflation" d’actes de cession sur le marché local de Niamey. Ces actes de cession sont ensuite transformés en titres fonciers de manière frauduleuse.

En effet, un réseau de faussaires fonciers a réussi à utiliser les imprimés de SONIPRIM pour produire de faux actes de cession qu’ils convertissent ensuite en titres fonciers, les attribuant faussement à SONIPRIM. Après vérification, SONIPRIM a découvert que plusieurs individus ont utilisé frauduleusement ses en-têtes pour confectionner des actes de cession, qu’ils revendent ensuite à des acquéreurs.

Face à l’ampleur de la supercherie, SONIPRIM a décidé de porter plainte contre ce réseau de faussaires d’actes de cession et de titres fonciers. Actuellement, l’affaire est pendante devant la justice. Dans la crainte d’une condamnation pénale inévitable, les faussaires tentent de détourner l’attention en organisant une campagne médiatique contre l’Administrateur Général de SONIPRIM. Mais, serein, celui-ci s’en remet à la justice nigérienne pour laver son honneur.

Dans leur panique générale, ces individus adoptent la vieille tactique de la "terre brûlée" en décidant d’adresser une mystérieuse correspondance au Président du CNSP pour soi-disant l’informer du dossier en question, où ils cherchent à inverser les rôles des acteurs. En effet, le cerveau du réseau, un ancien agent de SONIPRIM qui jouissait auparavant de la confiance du patron, tente aujourd’hui de se présenter comme un "lanceur d’alerte" dans cette affaire où il est en réalité le principal coupable.

Cette situation rappelle le cas de Jérôme Kerviel, ce courtier de la Société Générale en France, qui avait fait perdre plusieurs milliards d’euros à sa banque par ses escroqueries. De manière ridicule et grotesque, cet ancien employé de SONIPRIM cherche à se donner le rôle du "gentil homme" tout en présentant son ancien patron comme le "méchant du film".

Comme on le dit souvent, si le ridicule ne tue pas au Niger, il confère bien souvent des bonnets d’âne aux imbéciles heureux.

Amadou Harouna (Le Canard en furie)