Signature d’Accord de siège Etat du Niger- ASECNA : Renforcement du statut diplomatique de l’Institution, de ses démembrements et de ses agents
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou et le Directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), M. Mohamed Moussa ont procédé, hier après-midi à Niamey, à la signature d’un accord de siège entre le Niger et l’ASECNA. La signature de cet Accord vise régler, les questions relatives à l’établissement de la représentation de l’ASECNA, du Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA), aussi que de l’Ecole Africaine de la Météorologie de l’Aviation Civile (EAMAC).
Ainsi, la signature de cet accord permettra d’assurer les services publics nécessaires à l’ASECNA dans l’accomplissement de ses missions ; d’accorder le bénéfice des différents services publics hospitaliers et de définir le statut juridique de l’organisation. Elle permet aussi de protéger son siège et ses communications, et de prévoir à l’ASECNA des immunités, privilèges et facilités.
C’est pourquoi, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a expliqué, lors de la signature que, la conclusion de cet accord permettra également d’installer et de viabiliser ces structures. Elle illustre aussi la cohésion entre les Etats membres, sur une question primordiale relative à la sécurité de la navigation aérienne, la météorologie et l’aviation civile et la nécessité de se concentrer sur les objectifs à atteindre dans ce domaine. Il a par ailleurs rappelé que le Niger est un Etat fondateur de l’ASECNA depuis sa création le 12 décembre 1959 et signataire de la convention de Dakar de 2010. «Le Niger a toujours joué sa partition dans le fonctionnement et la réalisation des objectifs de cette organisation d’intégration africaine, au service de la sécurité du transport aérien», a-t-il précisé.
Pour le ministre d’Etat, l’excellence de la coopération entre le Niger et cette institution s’est traduite par l’élection de «nos compatriotes M. Ousman Oubandawaki (1999-2004) et M. Mohamed Moussa (2017 à aujourd’hui)» en qualité de Directeurs généraux de l’ASECNA et surtout la décision historique de juin 1962 des ministres africains en charge de l’aviation civile, ayant autorisé la construction à Niamey au Niger, de l’Ecole Africaine de la Météorologie et d’Aviation Civile (EAMAC). A cela, il faut ajouter l’inauguration le 18 décembre 2022 par le Président de la République du CRNA à Niamey s’inscrit dans le cadre de la consolidation de cette coopération. «Cet ouvrage d’une importance technologique et stratégique a coûté à I’ASECNA près de 4 milliards de FCFA. Il contribue à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers», a déclaré le ministre, ajoutant que ce centre a un caractère international et joue un rôle multinational permettant la gestion du trafic aérien de la région en termes d’informations de vol FIR Niamey, espace confié par l’OACI à l’Etat du Niger.
Pour sa part, le Directeur général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa a déclaré que cet accord révisé vient ainsi renforcer les relations de coopération entre l’ASECNA et le Niger. Il vient ensuite renforcer le statut diplomatique de l’Agence auprès des autres Etats. «En effet, ce statut diplomatique est essentiellement commandé suite à la conférence des ministres de l’ASECNA, instance suprême conformément à la convention, de faire des agents de l’ASECNA des fonctionnaires internationaux. Ceci parce que les services que nous rendons sont d’ordre internationaux», a déclaré M. Mohamed Moussa. Le DG de l’ASECNA d’ajouter que le Niger ne gère pas que l’espace nigérien, il gère l’espace aérien de plusieurs autres pays. «Ce statut diplomatique conféré aujourd’hui par cet accord de siège vient renforcer la capacité de l’ASECNA à assurer la continuité de l’espace public de sécurité aérienne», a ajouté M. Mohamed Moussa. Selon le DG de l’ASECNA, le CRNA de Niamey est capable de contrôler toute l’Afrique. «C’est donc un rôle majeur que le Niger joue dans cette mission de sécurisation des avions qui sont dans les espaces aériens africains d’environ 17 millions de km2 d’espaces appartenant à nos Etats membres, mais également au total 25 millions de km2 que nous gérons pour d’autres pays n’ayant pas la capacité d’assurer la sécurité de leurs espaces aériens», a–t-il détaille.
Oumar Issoufou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org