Accéder au contenu principal

Révélations sur la production de la Soraz : La sérénité inébranlable du Ministre Barké

Sous le régime des Tarayyistes aujourd’hui déchu du pouvoir, la gestion de certains ministères clés de la République dont celui du pétrole et celui des Mines et de l’énergie s’est faite dans une opacité déconcertante pendant des années pour pas dire durant tous les deux quinquennats de l’ancien président Issoufou Mahamadou et les deux ans et demi de règne du président Bazoum renversé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le 26 juillet 2023.

Concernant particulièrement le Pétrole, il a connu une gestion carrément familiale par des proches de l’ancien président. D’abord par Foumakoye Gado, un inconditionnel de Issoufou, ensuite par Sani Abba Issoufou le propre fils de l’ancien président. Les Nigériens ont réclamé vainement réduction du prix du carburant à la pompe, l’enquête parlementaire sur la gestion de la manne demandée par l’opposition parlementaire a reçu une fin de non-recevoir. Circulez, y a rien à voir ! Tel est la réponse assénée aux Nigériens lorsqu’ils demandent à voir clair dans la gestion de la manne pétrolière. A la suite du coup d’Etat, dans le cadre de la formation du gouvernement de transition, le CNSP a fusionné les trois ministères en un géant département ministériel, qu’il a confié Mahaman Moustapha Barké, un gestionnaire pointu et intègre, qui a eu à diriger plusieurs institutions étatiques du pays dont la SNTN et la Sopamin. Dès sa prise de fonction à la tête du géant département ministériel des Mines, du pétrole et de l’énergie en août 2023, les premiers actes posés par Mahaman Moustapha Barké ont consisté à rencontrer d’abord ses collaborateurs et les partenaires clés pour dresser l’état des lieux dans tous les trois secteurs et redéfinir les urgences et les nouvelles orientations qu’il compte imprimer au niveau chacun d’entre eux. Il a annoncé dans la foulée des audits du pétrole et des mines conformément au souhait ardent des Nigériens qui n’ont eu cesse de revendiquer cela. Mieux, Barké a effectué des missions de terrain pour constater de visu l’état des installations techniques et la capacité réelle de production dans les domaines du pétrole et de l’énergie précisément et donner les instructions nécessaires pour pallier les insuffisances. Toutes ces initiatives visent, comme on le sait, à promouvoir une gestion assainie et transparente des trois secteurs stratégiques vitales pour l’économie nigérienne. Evidemment cela ne peut pas être du goût des dignitaires du régime déchu, qui cherchent désespérément aujourd’hui à le dénigrer. Sur la base notamment du fait qu’il aurait affirmé après sa visite des installations de la Soraz que la production du pétrole raffiné dépasserait largement les 20.000 barils/jour annoncés depuis le début du raffinage en 2011. Elle s’établirait à hauteur de 35.000 barils, soit une différence nette de 15.000 barils supplémentaires. C’est fort probable qu’il en soit ainsi quand on sait qu’en matière de production pétrolière, il y a toujours une marge excédentaire qui est prévue pour parer à d’éventuels désagréments. Si les tenants du régime affairiste et corrompu jusqu’à la moelle des os que le CNSP a balayé au grand bonheur des Nigériens s’agitent, c’est justement parce qu’ils savent que les méandres de leur gestion opaque de notre pétrole pendant 13 ans d’affilée seront mises à nu et que l’épée de Damoclès s’abattra inéluctablement sur leurs têtes. Au demeurant, quelle contradiction sérieuse peuvent-ils même apporter par rapport à toutes les pratiques mafieuses dont on les accuse à partir du moment où c’est des faits avérés qui ont défrayé la chronique ? Dans quelles activités lucratives ont-ils amassé en si peu de temps les milliards de francs qui leur permettaient de narguer les Nigériens si ce n’est leur gestion mafieuse de l’Etat ? Ils peuvent aujourd’hui parler mais le moment viendra où ils seront obligés de la boucler. Et ce moment ne saura tarder !

Tawèye