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Révélation sur des pratiques mafieuses de la renaissance acte 3 : Bazoum Mohamed, l’incarnation du népotisme

 Qu’est-ce qui peut diviser les hommes après la femme si ce n’est le pouvoir ?

Le PNDS a cru que son ciment pouvait résister à toutes les intempéries et donc ne pouvait jamais se fissurer, oubliant que s’il a été jusqu’ici soudé, c’est parce que la misère et les causes qui déterminent les luttes forcent à l’unité des gens qui comprennent qu’ils ont intérêt à rester soudés autour d’une même cause jusqu’à ce que le pouvoir pour lequel ils se battaient les divise le moment de le gérer. Cela fait longtemps que l’on parle de courants divergents qui traversent le PNDS. On l’a nié jusqu’au dernier congrès où, pour ses intérêts sans doute, Mahamadou Issoufou, réapparu à la manifestation comme militant roublard qui reprend ses droits dans le parti, attira l’attention sur l’impérieuse nécessité de préserver l’unité du parti pour être encore fort. Mais, les deux camps étaient trop loin dans leurs choix : il était devenu impossible de sauver le navire qui avait alors pris beaucoup d’eau. Et pour cause, chacun des deux camps, ivre de puissance et d’argent, lorgne du côté de l’or noir, voulant en assurer la gestion patrimoniale en vue de s’enrichir et constituer des magnas du pétrole dans le pays. N’est-ce pas dans la dispute sur l’or que les surprirent les militaires qui les ont défaits ? Pour s’imposer, par l’argent, Bazoum, qui ne peut s’en prendre à la gestion dont il est comptable et qu’il a le devoir moral d’assumer et de protéger au nom de ses devoirs de gratitude envers Issoufou, ne put user que des pratiques malsaines pour construire son empire. Qui est fou, comme dirait l’autre.

Alors qu’il trompait les Nigériens avec un discours qui donne à croire qu’il était dans une dynamique nouvelle qui prônerait un certain changement, Bazoum sombrait dans les mêmes pratiques décriées, cherchant à mettre en place son empire où ses proches devraient, concurremment à ceux déjà enrichis, reconquérir le pouvoir économique en contrôlant les activités autour de l’extraction du pétrole qui ouvre de nouveaux enjeux au sein du clan ; ce, pour mieux dominer les Nigériens dont la situation devrait se précariser davantage pour être indéfiniment vulnérables. Comme l’ancien président, il visait aussi le pétrole avec des contrats juteux attribués à ses parents et proches qui devraient s’enrichir sur la manne pétrolière. C’est d’autant prometteur qu’il pouvait nouer des complicités avec le président béninois à qui, il fit entendre que « le pétrole du Niger c’est le pétrole du Benin » sans que les Nigériens ne comprennent grand-chose à ces taquineries sournoises et anodines qui cachent bien de secrets d’Etat.

Selon un document en notre possession, pour favoriser les siens dans le domaine, le système de Mohamed Bazoum fit la part belle aux siens à qui il faisait octroyer des contrats de dizaines de millions de dollars US. On retrouve un de ses neveux, un certain Ibrahim Saad, des parents libyens, ses beaux-frères et des proches qui pourraient bien cacher des visages qui révèleraient la laideur de sa gouvernance. La république des privilégiés qui avait commencé avec l’arrivée du PNDS au pouvoir où les épouses, les fils et les filles avaient été cooptés pour jouer les premiers rôles devraient alors continuer à prospérer sous le président-philosophe.

Les neveux choyés…

Le premier s’appelle Ibrahim Saad. Il compte à lui seul, quelques cinq contrats dans le domaine du pétrole. C’est à travers la société VICOM & PETROCO, dans le cadre d’EPC Phase II Agadem qu’il a bénéficié d’un premier contrat en cours d’exécution de 155 millions de dollars US. Le deuxième contrat déjà signé, et donc définitivement acquis, est de 50 millions de dollars pour des opérations et maintenance toujours dans le cadre de la phase II d’Agadem. Le troisième, en négociation, est de 15 millions de dollars US pour le traitement des boues de forages. Le quatrième, non encore signé, est de deux millions de dollars US par an. Le cinquième concerne SCADA pipeline : il est de 11 millions de dollars par an pour la fourniture de produits chimiques. Le neveu n’est donc que très gâté. Le clan, comme avant, devrait baigner dans le beurre.

Un autre neveu, Mounem Salem, à travers la société Niger Pipeline, quant à lui, s’empare d’un contrat de 12.6 millions de dollars US déjà signé pour opération et maintenance pipeline Export. Il rentrait ainsi dans la mafia, rêvant de nouveaux jours de gloire ?

Les parents de la Libye…

Aux parents libyens qui ne sont pas oubliés dans la distribution familiale des rentes pétrolières, à travers la société MBC/BTP, pour la construction d’un aéroport à Koulélé, le système Bazoum accorda un contrat de 25 millions de dollars US. Ils bénéficient également d’un contrat pour la fourniture d’avions pour le pipeline de 25 millions de dollars. Cependant, les deux contrats ne sont pas encore signés. Mais des Libyens prenaient bien place dans la gestion des ressources du pays.

Les beaux frères ne sont pas en reste….

Il s’agit de Mohamed Ben Mabrouk (Honorable Chanko), d’Ali Ben Mabrouk et de CharafIdine Ben Mabrouk à travers deux sociétés, LARDU et MANGA SECURITY qui, dans un contrat de sécurité, de constructions, forages, plateformes, fournitures de biens, de constructions de bâtiments, station de pompage du pipeline etc., transport, divers, devraient aussi profiter du pétrole nigérien, laissant les Nigériens mourir de faim et d’ignorance quand dans leur école, ils doivent continuer à apprendre sous des paillottes. Ce contrat à tout faire, un vrai-fourretout, leur donne plus de 20 millions de dollars à gagner. Cependant, sur le document, l’on ne précise pas si le contrat est signé ou pas.

Et les proches…

Ils sont deux. Il y a d’abord TOURAD puis Yacine Wafy. Le premier gagne un contrat non encore signé de plus de 5 millions de dollars US pour des travaux divers, un autre fourre-tout où il y a peut-être tout et rien à faire en même temps. Le second proche, Wafy, quant à lui, pour « contrats divers », gagne pour sa part un contrat de plus de 30 millions de dollars. Son contrat est bien signé.

Népotisme…

Bazoum voulait que la manne profite à sa famille et à celle de son épouse, privilégiant des neveux, des beaux-frères, des parents libyens et des proches. Les Nigériens peuvent donc se rendre compte que c’est la même gestion qui a cours dans le pays et que Bazoum ne venait pas au pouvoir pour changer pour les Nigériens mais pour les siens. Dans des domaines aussi sensibles, pour éviter au Niger la malédiction du pétrole, il faut que les règles de sa gestion soient bien posées. Des dérives comme celles-ci peuvent pousser le pays dans des situations difficiles.

Le CNSP a le devoir de regarder de près ces gestions pour en informer les Nigériens et surtout créer les cadres qui permettent de mieux gérer les ressources.

Alpha