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Reprise des activités politiques : Des hommes politiques se concertent

Abdourahamane Tiani NigerVoilà presque un (1) an que les activités politiques sont suspendues au Niger. Une situation consécutive au renversement du régime de la renaissance qui a exercé 12 années de pouvoir basé sur le clanisme, le favoritisme, le pillage systématique des ressources publiques et la compromission des intérêts stratégiques et la souveraineté du pays. Pendant les douze ans de règne de la renaissance, la cohésion sociale était entamée avec la catégorisation des nigériens, des familles étaient divisées et les partis politiques, les syndicats étaient concassés et les lois de la République et la force publique n’étaient utilisées que contre ceux considérés comme des opposants. Le danger d’un effondrement guettait le pays avec l’insécurité qui était grandissante et endeuillait des familles. Conséquence d’une mauvaise politique sécuritaire adoptée par les partis politiques, à l’époque, au pouvoir. Aujourd’hui, lassés par la déchéance et le désoeuvrement politique, des responsables de ces partis se concertent, selon des sources crédibles, dans le dessein de pouvoir contraindre le CNSP à lever la suspension des activités politiques. Ainsi, ils pourraient avoir la liberté de tenir des réunions politiques, sans crainte, et pouvoir conspirer contre le CNSP pour une courte transition qui les ramènera au pouvoir. Pour ce faire, avec la levée de la suspension des activités politiques, ils auront la possibilité d’organiser des marches et meeting politiques pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel et le départ des militaires du pouvoir. Et, les complots politiques reprendront de plus belle avec leurs amis occidentaux qui, pour se venger, feront subir au peuple des situations pires que l’esclavage. Que Dieu épargne le peuple nigérien d’une telle situation. En donnant cette occasion à ces individus qui finissent de rêver, le CNSP aura trahi le peuple qui a cru à sa volonté de refonder la république. Même si, par magnanimité, le CNSP aura à lever la suspension des activités politiques, il va falloir qu’il procède à un assainissement des partis politiques, interdire par des textes de lois certains comportements politiques. Autrement, c’est courir des risques politiques. D’ailleurs, pourquoi ne pas sortir pour rassurer les nigériens de sa volonté de conduire la refondation à son terme ? Peu importe le temps qu’elle prendra.

L’essentiel, c’est de répondre aux aspirations profondes du peuple. Lesquelles aspirations ont pour noms : souveraineté, sécurité, santé, éducation, indépendance énergétique, alimentation en eau potable et l’autosuffisance alimentaire. Vivement la réussite de tous ces paradigmes de développement dans la cohésion sociale. Cela pour faire du Niger un modèle de développement. Toute chose que le politique n’a pas réussi à assoir au Niger de 1990 au soir du 26 juillet 2023. La seule tentative de développement à la base, c’était avec le régime du MNSD avec Tandja Mamadou à sa tête. Après, rien comme investissement dans les secteurs sociaux de base. Plutôt c’étaient le pillage et la mise à sac des maigres ressources publiques par ceux-là mêmes qui font, aujourd’hui, feu de tout bois pour avoir la levée de la suspension des activités politiques. Il faut donc que le CNSP prenne des mesures contre ces réunions aux allures de complots politiques. Le ministre de l’Intérieur doit donc rappeler à l’ordre ces hommes aux abois qui prétendent détenir, en plus de l’argent public volé, des schémas pour revenir aux affaires.

Alpha (Le Courrier)