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Remise officielle de la déclaration des acteurs militant en faveur des droits des femmes à l’Assemblée nationale : Plaidoyer pour une redynamisation des textes et lois contre les Violences Basées sur le genre

Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankouraou a reçu des mains du Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga les conclusions des travaux des acteurs militant en faveur des droits des femmes et des filles qui ont participé aux deux jours d’échanges et de réflexions dans le cadre de l’Initiative Spotligth. Cette activité est une initiative de Spotligth à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement financé par l’Union Européenne sous la conduite du Médiateur de la République. A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont amélioré et révisé les textes de lois ratifiés par le Niger portant sur la protection des femmes et des filles. La cérémonie a eu lieu à l’Hôtel Radisson Blue en présence du représentant de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies et de la Représentante de la Cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger et de plusieurs invités.

En réceptionnant les documents des mains du médiateur de la République, le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale s’est réjoui des conclusions des travaux remarquables abattus par les participants. «L’actualisation du cadre juridique régissant la lutte contre les violences faites aux femmes est nécessaire et s’impose parce que, les résultats constatés actuellement ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu. Je puis vous rassurer monsieur le Médiateur et les participants à ce travail fait sur l’ensemble du pays, que le parlement va prendre à bras le corps les propositions que vous avez eues à faire», a déclaré M. Kalla Ankouraou.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont formulé des recommandations à l’endroit de l’Assemblée nationale et du Gouvernement nigérien lues par la députée Rabi Maï Tournam. Les participants ont ainsi recommandé aux parlementaires, d’élaborer une loi spécifique sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) ; de réviser la loi sur l’organisation judiciaire et le code pénal à son article 258, paragraphe 1, son article 284 ; de réviser le décret 2017-935/PRN/MEPAPLN/EC/MES du 05 décembre 2017 en loi pour pouvoir incriminer la déscolarisation de la jeune fille ; de proposer une loi sur le statut de la femme répudiée en tenant compte des préceptes religieux ; de réviser l’article 588 du code de procédure pénal et les articles 49 et 69 de la loi organique N°2013-03 du 23 janvier 2013 ; de réviser également l’article 20 de la loi 2019-33 du 03 juillet 2019 sur la cybercriminalité et réviser l’article 345 du code de travail.

Les participants ont également recommandé au gouvernement de réviser le décret N°60-55 MFP du 30 mars 1960 ; de réviser le décret N° 61050 du Ministère de la Fonction Publique et du Travail et du Ministère des Finances du 27 mars 1961 ; de réviser le décret N° 70173 du Ministère des Finances ASN et du Ministère de la Fonction Publique et du Travail du 11 juillet 1970, modifiant et complétant le décret N°61-050 du Ministère de la Fonction Publique et du Travail et du Ministère des Finances de 27 mars 1961 ; d’harmoniser les textes sur la protection des enfants pour un meilleur résultat ; de fixer à 18 ans l’âge minimum de mariage de la jeune fille ; de prendre les décrets d’application incriminant les pires formes de travail et d’exploitation des enfants y compris les talibés.

Au cours de cette rencontre, le représentant de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies et de la représentante de la Cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger ont répondu aux questions de la presse au sujet des défis et des enjeux de la mise en œuvre du Spotlight au Niger. Ils sont très satisfaits des conclusions des travaux menés par les acteurs et leur engagement en faveur de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre tout en réaffirmant leur détermination à accompagner le Niger dans cette directive.

Pour rappel, l’initiative Spotlight, a été lancée en septembre 2017. Elle vise à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et constitue ainsi un nouveau moyen pour réaliser l’agenda 2030 des objectifs de développement durable (ODD).

 Seini Seydou Zakaria(onep)